samedi 30 novembre 2024 08:22

Le commissaire aux droits de l'homme du Conseil de l'Europe pour une protection accrue des réfugiés syriens

Le Commissaire aux droits de l'homme du Conseil de l'Europe, Nils Muiznieks a appelé, mardi, l'Europe à s'impliquer davantage pour la protection et l'intégration des réfugiés syriens qui constituent désormais le plus grand groupe de réfugiés au monde.

Après avoir rappelé que la vaste majorité de ces réfugiés, soit 3,8 millions, a été accueillie par les pays voisins de la Syrie, le Commissaire européen a regretté que l'Europe, l'une des régions les plus riches du monde, n'ait reçu que 6 pc environ de l'ensemble des réfugiés syriens, soit quelque 210.000 personnes au total, dont 126.590 en 2014.

Nils Muiznieks a également relevé que les réfugiés syriens reconnus sont toujours livrés à eux mêmes dans de nombreux pays européens, sans que des mesures appropriées soient prises pour faciliter leur intégration malgré le caractère manifestement durable de leur déplacement forcé.

Pour le Commissaire européen, les Etats devraient mettre un terme aux politiques et pratiques empêchant l'arrivée de réfugiés syriens et, en particulier, aux expulsions collectives aux frontières terrestres ou maritimes, estimant que ces mesures favorisent bel et bien le développement des migrations irrégulières et font le jeu des passeurs et des trafiquants.

Selon Nils Muiznieks, l'Europe doit continuer de répondre avec diligence et générosité aux appels du Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR) pour soutenir les pays voisins de la Syrie, et les Etats européens, notamment les plus grands et les plus riches, devraient faire preuve de solidarité internationale en accueillant aussi davantage de réfugiés syriens, à travers des programmes concrets comme des plans de réinstallation et d'admission humanitaire.

Compte tenu de la nature durable du conflit syrien, nombre de ces réfugiés resteront probablement en Europe et deviendront citoyens de leur pays d'accueil, a-t-il noté, soulignant par ailleurs qu'aucun enfant réfugié syrien en Europe ne devrait être privé de nationalité.

3 fév 2015

Source : MAP

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