mercredi 27 novembre 2024 14:44

Le corps enseignant marocain à l’étranger manifeste à l’intérieur et à l’extérieur des ambassades du Royaume du Maroc en Europe

Dans la perspective d’une application effective des textes réglementaires et législatifs et des décisions de la commission mixte tendant à sécuriser la situation administrative, financière, médicale et sociale des enseignants de la langue arabe et de la culture marocaine dépendant actuellement de la fondation Hassan II pour les Marocains résidant à l’étranger, et dans l’espoir de réunir les conditions nécessaires à l’orientation de la décision gouvernementale en ce sens, le comité de suivi du dossier de la langue arabe et de la culture marocaine à l’étranger, issu du collectif des enseignants contractuels de la langue arabe et de la culture marocaine en Europe, s’est réuni, en session exceptionnelle à travers l’internet, le mardi 20 mars 2012.
Après étude détaillée et responsable des différentes données, et après épuisement de tous les points inscrits à l’ordre du jour, le comité de suivi a unanimement décidé de porter à l’opinion publique marocaine, française et européenne ce qui suit :
1) La poursuite de la lutte en coopération, coordination et concertation avec les collectifs et les syndicats de toutes les catégories des enseignants de la langue arabe et de la culture marocaine en poste en Europe, jusqu’à l’obtention de tous les droits et la satisfaction des revendications juridiques consignées dans les différents mémorandums envoyés aux autorités compétentes.
2) La dénonciation de l’unilatéralisme et de l’illégalité qui caractérisent la gestion du dossier de l’enseignement de la langue arabe et de la culture marocaine à l’étranger.
3) La dénonciation de la politique de l’obscurcissement méthodique et du boycott pratiqués sur les droits justes et légitimes de toutes les catégories des enseignants de langue arabe et de la culture marocaine en poste en Europe.
4) La dénonciation des décisions abusives de fin de mission et des campagnes y afférentes, entreprises à l’encontre des collègues ayant opiniâtrement réclamé à bénéficier des décisions de la commission mixte et des droits octroyés par le législateur marocain.
5) L’avertissement des parties responsables quant à l’utilisation disproportionnée de l’autorité administrative qui constitue une véritable menace à la paix et à la sécurité du métier d’enseignant de la langue arabe et de la culture marocaine à l’étranger.
Après avoir pris connaissance des avis et des propositions des enseignants de langue arabe et de la culture marocaine, contractuels, attachés et mis à disposition dépendant de la fondation Hassan II pour les Marocains résidant à l’étranger et opérant actuellement en Europe sous la responsabilité du Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération, et après avoir ausculté différents rapports de leurs syndicats et collectifs régionaux, nationaux et continentaux, il est clairement apparu, aux membres du comité de suivi, l’absence de toute volonté politique agissante, capable de mettre en chantier les décisions de la commission mixte.
De même qu’il a été établi, avec certitude, l’existence de barrières administratives et managériales, non justifiées, empêchant l’enseignant marocain à l’étranger d’évoluer de par sa situation administrative, financière, médicale et sociale au niveau des textes réglementaires et législatifs l’assimilant à un fonctionnaire du Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération, avec les mêmes droits et privilèges, bien que les devoirs diffèrent.
En conséquence, il a été décidé d’appuyer le sit-in organisé, le mercredi 24 avril 20112, de 11.00 h à 14.00 h au sein de l’ambassade du Royaume du Maroc à Bruxelles, par le comité syndical des professeurs de la langue arabe et de la culture marocaine en Belgique, affilié à la confédération démocratique du travail. Nous incitons donc tous les collègues de Belgique à intégrer cette dynamique et notamment à respecter et soutenir la grève nationale décidée en l’occurrence, et ce, dans l’objectif avéré d’unifier et d’intensifier toute forme de défense juridique pouvant, d’une façon ou d’une autre, réactiver les droits spoliés des enseignants.
Dans le même contexte et compte-tenu de la chronologie des événements, une résolution franche et décidée s’est également dégagée en faveur de la participation au sit-in de protestation, pacifique et massif, organisé, en collaboration et en coordination avec les comités des professeurs de la langue arabe et de la culture marocaine à l’étranger, devant l’ambassade du Royaume du Maroc à Paris, le lundi 14 mai 2012, de 14 h 30 à 15 h 30, en simultané avec une grève générale d’avertissement programmée à travers toutes les régions d’Europe.
Initiative décrétée en vue d’exprimer toute la mesure de notre détermination à continuer le combat contre la mauvaise gestion administrative et la politique de lanternement et de nonchalance pratiquées à notre encontre et pour garantir dignité et justice à toutes les catégories d’enseignants de langue arabe et de la culture marocaine en Europe, dépendant de la fondation Hassan II pour les Marocains résidant à l’étranger, et, enfin, pour réaliser l’égalité et la démocratie entre tous les groupes de fonctionnaires de l’Etat travaillant à l’étranger sous l’autorité du Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération.
Le comité de suivi saisit cette conjoncture pour faire appel à toutes les composantes du corps enseignant marocain en Europe et à toutes les forces vives et démocratiques des syndicats, des collectifs continentaux et nationaux, des comités locaux et à tous les enseignants et enseignantes afin de sérieusement se préparer à cette étape décisive dans la définition et la consolidation de la position de l’enseignant marocain par rapport aux autorités politiques, diplomatiques et administratives marocaines.
En considération à l’extrême importance que peut revêtir toute manifestation dans la détermination de la cadence de recouvrement des droits spoliés des enseignants, et puisque nos actes déterminent notre destin autant que nous déterminons nous-mêmes nos actes, il est attendu que tous les acteurs concernés, chacun dans sa spécialité et selon ses facultés, puissent produire les efforts requis afin de réaliser les deux étapes de revendication précitées dans les temps et délais qui leur sont répartis. Ainsi pourra-t-on conférer puissance et force à la continuité de notre juste et légitime motilité. Ainsi défendrons-nous le droit de l’enseignant marocain à l’étranger à des conditions de vie professionnelle, financière, médicale et sociale plus conformes à la légitimité administrative. Ainsi pourra-t-on espérer apporter une plus-value qualitative et quantitative à l’action éducative et culturelle marocaine à l’étranger.
28 mars 2012
Source : Yenoo.be

Google+ Google+