lundi 25 novembre 2024 00:53

Le Flamenco et la danse Kathak de l'Inde clôturent en beauté le Festival des Andalousies Atlantiques d'Essaouira

Le Festival des Andalousies Atlantiques d'Essaouira a clôturé, samedi en apothéose à Bab El Menzah, sa 6ème édition avec un spectacle lumineux riche en émotion et en retrouvailles animé par la danseuse de flamenco Ana La China et le danseur de karthak, l'Indien, Ravi Shankar, dont les talents sont reconnus sur la scène internationale.

Portés au meilleur d'eux-mêmes par la complicité de leurs musiciens respectifs, les deux danseurs ont proposé au public souiri une chorégraphie lumineuse, faite d'intuition et spontanéité.

Le spectacle a mis en évidence un langage commun dans la danse et la musique. D'abord par le rythme et le jeu des pieds puis par l'entrelacs des mouvements et des mélodies et enfin par le charme à la fois ludique et extatique qui se dégage de l'expérience.

Le spectacle alterne des parties de solos où chaque style de danse est présenté avec son accompagnement respectif, dans la plus pure tradition.

Le public qui est venu en grand nombre assister à cette fête et profiter d'un moment exceptionnel de musique et de bonheur partagé, a été gratifié également par un spectacle donné par Raymonde El Bidaouia, l'une des chanteuses marocaines les plus populaires dans le registre chaabi et Melhoun.

Adulée par son public, qui reconnaît en elle, des plus fantastiques représentantes de la tradition populaire musicale au Maroc, sa voix grave et empreinte d'une délicate sensualité ne cesse d'enchanter.

S'est produit aussi lors de la dernière journée du festival le musicien algérien Fouad Didi, maitre de l'andalou et violoniste de génie.

Sa voix puissante soutenue par une rare maitrise instrumentale fait de lui l'un des meilleurs violonistes de sa génération. Il s'est spécialisé dans l'exécution du répertoire classique dans le respect de la tradition andalouse ancestrale transmise par voie orale et par "Silsilat Echouyoukch", (chaine des maîtres).

L'orchestre est aussi ouvert aux répertoires issus de l'andalou : Hawzi, Aaroubi, Melhoune et bien sur Chaabi.

La qualité de la musique et des concerts donnés par des artistes prestigieux venus, outre le Maroc, d'Algérie, d'Espagne, de France et la présence d'un public avisé et discipliné, ont été pour beaucoup dans la réussite de cette édition organisée, du 29 octobre au 1er novembre, par la Fondation Essaouira-Mogador pour les Arts, le Patrimoine et la Culture, et la Fondation des Trois Cultures avec le soutien du gouvernement andalou.

En marge des concerts, le programme a comporté des matinées-forums, des colloques dont les différents thèmes s'articulaient autour de la notion d'identité et de transmission et durant lesquels les spécialistes, mais aussi les artistes ont donné une autre tonalité aux débats en faisant partager un musique leur propre expérience.

Par ailleurs, une exposition itinérante autour de "Mémoires marocains en Grande-Bretagne" invite le public à découvrir la diversité, la spécificité et la profondeur des relations historiques entre le Maroc et la Grande-Bretagne.

L'exposition qui se poursuivra jusqu'au 10 novembre, est l'aboutissement d'un projet porté par l'association "Moroccan Memories Foundation" et soutenu par le conseil de la communauté marocaine à l'étranger.

Source : MAP

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