mardi 26 novembre 2024 17:37

Le grand retournement européen sur les réfugiés

L’Union européenne va-t-elle renoncer à ses valeurs pour en finir avec une crise des migrants qu’elle n’a jusqu’à présent pas su surmonter ? Lundi 7 mars, les 28 dirigeants réunis à Bruxelles n’ont pas été jusqu’à entériner le nouveau plan « germano-turc » consistant à renvoyer des Syriens, candidats à l’asile, de Grèce en Turquie. Et, plus généralement, à externaliser à Ankara le problème migratoire.

Mais les « principes » de « mesures audacieuses » concoctées dans la plus grande discrétion, la veille, par la chancelière Angela Merkel et le premier ministre turc, Ahmet Davutoglu, ont été clairement fixés dans une déclaration finale commune. Négocié pendant onze longues heures, le texte n’a pas rencontré d’opposition de principe, même si certains ont été gênés. Les dirigeants européens ont toutefois décidé de repousser la formalisation d’un véritable accord aux 17 et 18 mars, lors d’un nouveau conseil « spécial migrants ».

Qu’ont proposé concrètement la chancelière allemande et le premier ministre turc, avec la bénédiction de la Commission mais sans que M. Hollande, notamment, soit mis dans la boucle ? Il s’agit de renvoyer massivement des Syriens déjà présents dans les îles grecques, y compris certains qui y auraient déjà déposé une demande d’asile, vers la Turquie. Puis, sur la base « d’un Syrien admis pour un Syrien expulsé », d’acheminer ceux qui sont dans des camps en Turquie directement vers l’Europe, selon une procédure contrôlée, copilotée par les Nations unies…Suite

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