mercredi 27 novembre 2024 17:48

Le Médiateur de la Catalogne empêché de visiter les locaux du Centre d'internement des étrangers à Barcelone

Le Médiateur de la Catalogne, Rafael Ribo a annoncé, mardi, avoir été empêché par la déléguée du Gouvernement espagnol à Barcelone de visiter les locaux du Centre d'internement des étrangers dans la capitale catalane pour s'enquérir des conditions de vie des pensionnaires de cet établissement.

Ribo avait décidé en janvier dernier d'ouvrir une enquête sur les circonstances du décès, dans ce centre, d'un jeune ressortissant guinéen en instance d'expulsion vers son pays d'origine.

Réagissant à cette décision, le Médiateur de la Catalogne a déploré son interdiction de pénétrer dans le centre afin de s'assurer de la véracité des informations sur les éventuels abus dont seraient victimes les pensionnaires. Il s'agit d'une décision qui porte atteinte aux "principes de démocratie et à la transparence", s'est indigné le responsable catalan dans une déclaration à la presse.
Rappelant n'avoir jamais été autorisé par le passé à entrer dans ce centre, M. Ribo a fait part de sa décision de saisir les autorités espagnoles ainsi que le gouvernement autonome et le Parlement de Catalogne.

Selon le Médiateur catalan, 1.700 immigrés sans-papiers ont transité en 2010 par le Centre d'internement des étrangers, ouvert à la fin de 2006 avec une capacité d'accueil limitée à 226 pensionnaires.

La mort du jeune ressortissant guinéen, survenue le 5 janvier dernier, avait suscité l'indignation des organisations de défense des droits de l'Homme et des immigrés en Catalogne.

Des dizaines d'ONG catalanes et espagnoles avaient appelé à la fermeture du Centre d'internement des étrangers de Barcelone où, selon elles, des violations des droits de l'Homme sont commises.

D'après la version de la police espagnole qui s'est basée sur les conclusions de l'autopsie pratiquée par une équipe de médecins légistes, le jeune guinéen est décédé d'une crise cardiaque.

Citant le témoignage de plusieurs pensionnaires du centre, un militant associatif avait indiqué que la victime qui se plaignait de douleurs thoraciques n'a pas été assistée à temps en raison de l'absence d'un traducteur.

17 avril 2012

Source : MAP


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