dimanche 24 novembre 2024 21:52

Le ministre espagnol de l'intérieur comparaît jeudi devant le Parlement sur la tragédie de Sebta

Le ministre espagnol de l'Intérieur, Jorge Fern?ndez Diaz, doit comparaitre jeudi matin, à sa demande, devant le Congrès des députés (Chambre basse du parlement) pour s'expliquer sur le drame survenu, jeudi dernier, près du préside occupé de Sebta, et qui a suscité une vive polémique en Espagne.

Selon des sources du gouvernement espagnol, le ministre a demandé à la garde civile, accusée par les immigrants subsahariens et des ongs d'avoir usé de matériel antiémeute contre les clandestins, de préparer un rapport détaillé sur cette tragédie qui a fait plusieurs morts parmi des immigrants subsahariens dans leur tentative d'accéder à la nage au préside occupé.

Des médias locaux ont rapporté que la vice-présidente du gouvernement, Soraya Saenz De Santamaria, a affirmé que le ministre Diaz a demandé aux responsables de la garde civile de préparer un " rapport exhaustif " sur ce qui s'est passé jeudi dernier.

Mme De Santamaria, qui s'exprimait mardi sur la radio nationale espagnole (RNE), a défendu l'action des agents de sécurité soulignant que ces derniers ont pu, au cours de l'année dernière secourir quelque 3500 personnes et 175 uniquement en janvier dernier.

La responsable espagnole a, par la même occasion, salué la bonne coopération avec le Maroc en matière d'immigration, soulignant l'existence d'un dialogue pour renforcer la collaboration entre les deux pays.

Suite au drame de jeudi dernier, rappelle-t-on, le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE, opposition) avait demandé la comparution devant le Parlement du ministre de l'Intérieur. Le parti de la Gauche unie a carrément réclamé la démission du ministre.

D'autre part, un collectif de 20 Ongs avait déposé lundi dernier une plainte auprès du Procureur général de l'Etat espagnol en vue d'ouvrir une enquête sur ce drame.

Les ONG "veulent que les faits soient examinés dès que possible", craignant que "les preuves impliquant les forces de sécurité étatiques disparaissent dans un laps de temps ".

"Nous voulons connaître le contenu des caméras de surveillance installées à la clôture (de Sebta), celles du SIVE et des communications de la patrouille de la garde civile" pour déterminer s'ils pourraient être pertinents dans cette enquête, avait déclaré Patricia Fernandez , avocate de la "Coordinations des quartiers", responsable de la présentation de cette plainte.

De même, les plateformes "Spanish Revolution" et "DRY-Democracia real" ont appelé à des manifestations ce mercredi dans plusieurs villes espagnoles, dont la capitale Madrid, en " hommage " aux clandestins morts le 6 février et en "protestation" contre la politique de l'immigration.

A rappeler que le Directeur général de la garde civile espagnole, Arsenio Fernandez de Mesa, avait reconnu, samedi, l'utilisation de "matériel antiémeute" pour empêcher les migrants subsahariens d'accéder au préside de Sebta.

La Garde civile a utilisé ce matériel pour "appliquer la loi et empêcher l'entrée de migrants illégaux", avait dit Mesa à la Radio nationale espagnole " RNE", ajoutant que les agents de la garde civile ont fait usage de balles en caoutchouc et de balles à blanc dans le but de "dissuader" ces immigrants qui manifestaient une attitude "très agressive", lors de leur tentative d'accéder à Sebta.

La Garde civile a également diffusé mardi une vidéo montant l'attitude " violente " des clandestins subsahariens qui jetaient des pierres sur les forces de sécurité espagnoles.

12 févr. 2014

Source : MAP

 

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