Elles sont installées dans le Trastevere, un quartier romain qui jouxte le Vatican. Les trois familles syriennes que le pape François a ramenées, samedi 16 avril, de l’île grecque de Lesbos à Rome, dans un geste autant politique qu’humanitaire, ont exprimé leur reconnaissance dimanche dans la presse italienne. « Nous sommes les invités du pape qui nous a sauvés et nous a redonné la vie », a dit l’un des réfugiés, cité par La Stampa. « Nous avons vu mourir amis et parents sous les décombres, nous nous sommes enfuis parce qu’en Syrie, nous n’avions plus aucun espoir », a expliqué Hasan, un ingénieur originaire de Damas, accompagné de sa femme et de leur fils de 2 ans.
Selon le Vatican, ces douze personnes – dont six mineurs – ont été tirées au sort parmi les familles de réfugiés « en règle », arrivées à Lesbos avant l’entrée en vigueur, le 20 mars, de l’accord entre l’Union européenne et Ankara qui permet de refouler les migrants en provenance de Turquie. Elles devraient déposer prochainement une demande d’asile auprès des autorités italiennes. Le pontife argentin n’aurait pas choisi intentionnellement des musulmans, selon ce qu’il a déclaré dans l’avion qui le ramenait de Lesbos, mais cette circonstance illustre à merveille le soin qu’il a de ne pas faire de la religion un facteur de clivage. « Je n’ai pas fait le choix entre chrétiens et musulmans, a-t-il affirmé. Ces trois familles avaient des papiers en règle, et on pouvait le faire. Il y avait par exemple deux familles chrétiennes dans la...Suite