jeudi 28 novembre 2024 21:25

Le Qatar dément un article du Washington Post sur les victimes du Mondial-2022

Le Qatar s'est élevé mardi contre le quotidien américain Washington Post, jugeant "complètement faux" un article qui estime à 4.000 le nombre d'ouvriers susceptibles de mourir pendant la construction des infrastructures de la Coupe du monde de football 2022 dans l'émirat.

"L'image et la réputation du Qatar ont subi un énorme préjudice" en raison de cet article, indique dans un communiqué particulièrement virulent le bureau de la communication du gouvernement.

Le Washington Post, citant un rapport de la Confédération syndicale internationale (CSI), a écrit que 1.200 travailleurs étrangers étaient morts au Qatar depuis que ce pays a été désigné en décembre 2010 pour organiser la Coupe du monde. En extrapolant, le rapport indique que 4.000 ouvriers étrangers auraient trouvé la mort d'ici la compétition dans sept ans.

"C'est complètement faux. En fait, après près de cinq millions d'heures de travail sur les sites (...), pas un seul ouvrier n'a perdu la vie", a affirmé le gouvernement qatari.

"On pousse les lecteurs du monde entier à croire que des milliers de travailleurs immigrés au Qatar sont morts, ou vont mourir, en construisant les infrastructures de la Coupe du monde 2022 - une affirmation qui est basée sur absolument rien", ajoute le communiqué.

L'article, mis en ligne sur le site du quotidien le 27 mai, a été vu plus de cinq millions de fois, selon le Qatar.
Le Washington Post a pris "les chiffres annuels de mortalité pour les migrants indiens et népalais travaillant au Qatar et a multiplié ces chiffres par le nombre d'années entre maintenant et 2022", ne tenant pas en compte les raisons des décès, poursuit le communiqué.

Le Qatar est régulièrement critiqué, notamment par des ONG de droits de l'Homme, pour les mauvaises conditions de travail des milliers d'ouvriers oeuvrant à la construction des infrastructures du Mondial-2022.

Des informations avaient notamment fait état de la mort d'ouvriers népalais sur des chantiers d'infrastructures --et non de stades-- en raison des mauvaises conditions de travail sous un climat caniculaire.
L'émirat mène campagne à l'échelle internationale pour tenter de désamorcer ces accusations.

Début mai, le président du comité d'organisation du Mondial-2022 au Qatar, Hassan Al-Thawadi, avait notamment affirmé que "sur les projets de stades relatifs à la coupe du Monde (...), il n'y a eu aucun accident mortel, ni blessures graves".

02 juin 2015,David HARDING

Source : AFP

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