mercredi 27 novembre 2024 17:33

Les immigrés n'abandonnent pas l'Espagne en dépit de la crise (Annuaire de l'immigration)

En dépit de la crise et de ses répercussions économiques et sociales, la population immigrée en Espagne ne quitte pas pour autant le pays et seules 50.000 personnes étrangères sont parties l'année dernière, selon l'annuaire 2011 de l'immigration présenté jeudi à Madrid.

La crise économique et financière qui sévit en Espagne n'a pas provoqué une sortie massive des immigrés comme cela était attendu et le solde négatif de l'immigration a été très modeste avec le départ du pays de 50.000 immigrés, soit seulement 1 pc de l'ensemble de la population immigrée, ont précisé les auteurs de cet annuaire qui analyse les principales caractéristiques et tendances de l'immigration et les politiques de l'immigration en Espagne durant l'année écoulée.

L'annuaire, présenté à l'initiative notamment du centre d'études et de documentation internationale de Barcelone (CIDOB) souligne, face à cette nouvelle donne, l'importance de promouvoir des politiques d'intégration en matière d'immigration.

Les immigrés ne quittent pas l'Espagne malgré la crise et le pays continuera à avoir besoin des immigrés en raison, entre autres, de la baisse de la natalité de la population autochtone, d'où la nécessité plus que jamais de politiques d'intégration, affirment les auteurs de cet annuaire.

L'étude a également analysé les retombées de la crise sur la population immigrée qui a vu son taux de chômage grimper à 31 pc en 2011 face à 23 pc chez la population native. Selon l'annuaire, près de la moitié des 1.358.000 immigrés sans emploi durant le troisième trimestre de 2011 étaient des chômeurs de longue durée et près de 300.000 familles immigrées composées de 700.000 personnes, ont l'ensemble de leurs membres actifs au chômage.

L'annuaire relève, enfin, la solidité de la paix sociale en Espagne en dépit de la gravité et de la longue durée des retombées économiques et sociales de la crise, affirmant que les prédictions annonçant de profondes fractures sociales et une forte augmentation de la xénophobie en Espagne ne se sont pas vérifiées pour le moment.

19 avril 2012

Source ; MAP

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