jeudi 28 novembre 2024 23:38

Les jeunes MRE doivent être au cœur de la dynamique de mise en œuvre des dispositions de la nouvelle constitution (SG du CCME)

Les jeunes marocains résidant à l'étranger (MRE) doivent être au cœur de la dynamique de mise en œuvre des dispositions de la nouvelle constitution, adoptée par référendum en 201, a affirmé le secrétaire général du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), Abdellah Boussouf.

Dans une interview à la MAP, M. Boussouf a noté que "les jeunes sont notre défi majeur", d'où la nécessité de les aider à réussir une intégration dans les pays de résidence tout en renforçant leurs liens avec le Maroc, à faire face à l'échec scolaire et à affronter le sentiment de l'exclusion. Il a, à ce propos, cité également la nécessité d'aider les jeunes MRE à retrouver une identité équilibrée, plaidant en faveur d'une réflexion profonde pour aider ces jeunes à surmonter ces défis dans un contexte mondial marqué par la crise et ses répercussions sociales.

"La mondialisation a eu son impact sur l'immigration marocaine. Plus de 4 millions de nos citoyens sont éparpillés sur les différents continents du monde avec une concentration significative en Europe occidentale ( ) C'est à la fois une chance et un défi pour le Maroc", a-t-il indiqué, faisant remarquer que le Maroc subit directement ou indirectement les avantages et les inconvénients de cette présence marocaine à travers le monde.

M. Boussouf a également attiré l'attention sur les influences culturelles que subissent les jeunes MRE et qui exigent du Maroc d' "œuvrer pour la préservation de ces citoyens contre ces fléaux et de consolider leur identité et les valeurs qu'elle incarne" et ce, "à travers le développement de programmes innovants et efficients en faveur" des MRE.

De même, "nous assistons, de plus en plus, à des fléaux religieux provoqués par une +contamination+ cultuelle subie par les Marocains du monde à travers des courants religieux et doctrinaux installés dans les pays européens grâce à/ou à cause de l'immigration", a-t-il relevé, ajoutant qu'"investir dans le volet culturel au sens large du terme est un moyen qui permet de garantir aux Marocains du monde une position confortable sur les plans identitaire et social".

Interrogé sur les grands axes de l'action du CCME pour cette année, M. Boussouf a souligné que le CCME, dont la principale mission consiste à assurer le suivi et l'évaluation des politiques publiques relatives aux ressortissants marocains établis à l'étranger, se doit d'accompagner la dynamique de la mise en application des principes de la nouvelle Constitution tout en respectant sa mission consultative et prospective qui un double objectif: défendre les intérêts de la communauté marocaine à l'étranger et les intérêts du Maroc.

"Le CCME a contribué au débat qui a accompagné la préparation du texte constitutionnel à travers l'organisation de plusieurs rencontres avec les acteurs associatifs des Marocains du monde dans les pays de résidence et l'appui des activités similaires proposées par les associations des Marocains à l'étranger", a-t-il rappelé, ajoutant que "cette dynamique s'est poursuivie par un dialogue ouvert avec les acteurs de la communauté marocaine de l'étranger et les acteurs politiques au Maroc pour mieux préparer la mise en application des dispositions de la Constitution en concertation avec les différentes parties concernées".

Il a dans ce sens mis l'accent sur trois paramètres qui doivent être présents dans ce processus de réflexion. D'abord "la question de l'immigration marocaine est liée à la souveraineté nationale au sens temporel et spirituel de l'état marocain et à ce titre elle ne doit pas être sujette à des manipulations et des spéculations politiques ou politiciennes. Ensuite", qu'"elle ne concerne pas uniquement le Maroc mais aussi les pays de résidence, puisque les Marocains du monde, et plus particulièrement les nouvelles générations, sont aussi citoyens des pays où ils sont installés". Enfin qu'"elle est hautement stratégique parce qu'elle représente une chance à la fois pour le Maroc et pour les pays de résidence ".

M. Boussouf a également mis l'accent sur l'approche participative dans un cadre partenarial, adoptée par le CCME afin de consolider et renforcer les mécanismes de complémentarité et de mutualisation des efforts et des actions.

"Nous sommes ( ) appelés à développer davantage les outils et les moyens de la diplomatie parallèle, aussi bien au niveau politique qu'au niveau culturel et religieux", a-t-il souligné, ajoutant que la démarche du CCME est axée sur la nécessité d'impliquer des responsables politiques et des acteurs académiques et associatifs des pays de résidence dans les réflexions relatives aux questions qui devraient donner lieu à la production d'avis ou de consultations.

Créé en décembre 2007, le CCME a pour mission d'assurer le suivi et l'évaluation des politiques publiques du Maroc envers ses ressortissants établis à l'étranger et leur amélioration en vue de garantir la défense de leurs droits et d'amplifier leur participation au développement politique, économique, culturel et social du pays.

Le CCME est chargé par ailleurs d'assurer des fonctions de veille et de prospective sur les problématiques migratoires et de contribuer au développement des relations entre le Maroc et les gouvernements et les sociétés des pays de résidence des émigrés marocains.

01 oct. 2012, Ali Refouh

Source : MAP

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