Les Pays-Bas, qui assurent la présidence tournante de l'Union européenne, ont plaidé pour des règles plus équitables en matière de mobilité professionnelle en faveur de tous les employés, nationaux comme immigrés.
'Définir des règles plus équitables en matière de mobilité professionnelle est dans l'intérêt de tous les travailleurs, immigrés comme nationaux'', a affirmé le vice-Premier ministre, ministre des affaires sociales, Lodewijk Asscher, lors d'une conférence sur la Promotion du travail décent en Europe, lundi à Amsterdam.
Parmi les nombreuses questions soumises au débat, figuraient la protection des travailleurs détachés et les aspects transfrontaliers du travail au noir, l'utilisation des sociétés-écran et l'exploitation des travailleurs. Il était aussi question du détournement du statut d'auto-entrepreneur, de l'échange de données et du respect de la législation européenne relative aux prestataires de services transfrontaliers et aux travailleurs détachés.
Pour le vice-Premier ministre néerlandais, l'Europe 'ne peut tolérer que certains soient plus égaux que d'autres''.
'Le calcul des salaires doit avoir la rigueur d'une formule mathématique. A travail égal, salaire égal dans une même zone géographique'', a lancé M. Asscher, qui a plaidé en faveur de la modernisation des règles. La seule approche, selon lui, capable de garantir la libre circulation des travailleurs.
Cet appel intervient alors que plusieurs pays de l'UE, notamment ceux du nord, menacent de réintroduire les contrôles au sein de l'espace Schengen, ce qui va compliquer la vie de milliers de travailleurs frontaliers.
09 févr. 2016
Source : MAP
