jeudi 28 novembre 2024 02:28

Les réfugiés africains organisent leur village

Dans le sud tunisien, 3 000 réfugiés africains vivent depuis plus d’un an dans le camp de Choucha. L’urgence passée, ils ont repris leurs activités quotidiennes ou en ont créé de nouvelles. Reportage photos dans la communauté du Darfour.

Le camp de transit de Choucha a des allures de village africain. Il y a un an, des dizaines de milliers de ressortissants de tout le continent fuyaient la Libye où ils travaillaient comme menuisiers, chauffeurs ou ouvriers du bâtiment… Aujourd’hui, la vie s’organise pour ces réfugiés venus principalement de la Corne de l’Afrique (Somalie, Soudan, Erythrée, Ethiopie). L’un ouvre son échoppe, l’autre cultive un potager. Les commerces fleurissent aux quatre coins du camp.

Le potager d’Abdallah

Le potager d’Abdallah Adam, un Darfouri de 43 ans ressemble à un jardin d’Eden sorti du désert. Tomates, clous de girofle, petit pois, concombres, poireaux ou haricots améliorent le quotidien de cet ancien fermier. Il a récupéré les graines des légumes servis par la cantine du camp.

Mohamed, le coiffeur

Mohamed Ibrahim, 24 ans, était déjà coiffeur au Soudan. Arrivé dans le camp le 21 mars 2011, il a repris son petit commerce au cœur de la communauté darfourie.

La salle de télévision

Dans l’allée la plus commerçante du camp se trouve un salon de télévision. A l’entrée, un homme propose du thé ou du café. Sur l’écran, une chaîne émiratie diffuse une série à l’eau de rose.

La friperie de Mohamed

Pantalons (6 dinars), chemises (2 dinars) ou robes (10 dinars), la tente de Mohamed Ahmad regorge de vêtements de seconde main. A 46 ans, ce Soudanais s’est improvisé vendeur de fripes. Il les achète et revend aux réfugiés les plus âgés.

L’échoppe du quartier

De petites échoppes ont poussé aux carrefours des allées bordées de tentes de toile blanche. Sur quelques mètres carrés, ces épiceries proposent tous types de produits : cigarettes, boissons, gâteaux, ….

Le restaurant d’Hashim

Depuis six mois, Hashim Arbato, 33 ans, tient un restaurant au cœur de la communauté darfourie. Chaque jour, il sert plus de 30 clients sous la tente. A deux dinars le repas, « le commerce va et vient », raconte ce réfugié improvisé restaurateur.

29/5/2012, Léa Baron et Edouard de Mareschal

Source : Libération

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