jeudi 28 novembre 2024 14:58

Migrants en France: des ONG lancent une "opération d'urgence humanitaire" à Calais

Quatre ONG ont annoncé mardi le lancement d'une "opération d'urgence" pour les clandestins à Calais, dans le nord de la France, confrontés à une "crise humanitaire majeure" dans des conditions de vie "ne respectant même pas les normes des Nations Unies".

"La dégradation de la situation a accru les tensions et la vulnérabilité des personnes. Face à cette situation exceptionnelle, nos quatre ONG humanitaires d'urgence n'ont eu d'autre choix que de mettre en oeuvre leurs compétences et leurs moyens logistiques habituellement réservés aux situations de guerre ou de catastrophe", ont souligné Médecins du Monde, Solidarités international, le Secours catholique et le Secours islamique.

Médecins du Monde a annoncé le déploiement de cliniques mobiles pour des consultations de médecine générale; Solidarités International la distribution de kits d'hygiène et la construction de blocs sanitaires; le Secours Catholique l'envoi de bénévoles pour construire des abris et cuisines collectives et le Secours Islamique la distribution de colis alimentaires.

"Trois mille exilés vivent aujourd'hui dans une ancienne décharge sauvage, sur un terrain municipal de Calais" à proximité d'un centre d'accueil de jour, ouvert en mars pour 1.000 à 1.500 personnes mais "déjà saturé", ont dénoncé les quatre ONG dans un communiqué.

Leus conditions de vie "sont absolument inédites en Europe, ne respectant même pas les normes des Nations Unies (Haut commissariat aux réfugiés et Organisation mondiale de la santé): accès à l'eau potable insuffisant (30 robinets), quasiment pas de toilettes accessibles (20 pour 3.000 personnes), alimentation insuffisante, accès aux soins inadapté", soulignent-elles.

"Sur ce bidonville se concentrent des hommes, des femmes, des enfants, et leur nombre augmente chaque jour. Sommes-nous encore en France ?", s'interrogent ces ONG, qui demandent aux autorités de "sortir de la logique de campement" à Calais, où des clandestins, en majorité des Afghans, Soudanais, Erythréens et Syriens, vivent dans des tentes ou des abris de fortune dans l'espoir de passer en Grande-Bretagne.

"Le démantèlement du bidonville doit être préparé pour aller vers une véritable mise à l'abri de tous, en créant des centres d'hébergement à taille raisonnable, répartis sur plusieurs lieux et régions sur le territoire national", prônent ces associations.

30 juin 2015

Source : AFP

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