mardi 26 novembre 2024 04:43

Migrants : l'Otan restera "aussi longtemps que nécessaire" en mer Egée

L'Otan restera "aussi longtemps que nécessaire" en mer Egée pour combattre les réseaux de passeurs de migrants toujours actifs malgré la réduction des passages clandestins vers l'Europe, a déclaré jeudi le secrétaire général de l'Alliance, Jens Stoltenberg.

"Je pense qu'il est important de ne pas mettre un terme à notre activité trop tôt car nous voyons que les passeurs continuent d'essayer de faire traverser la mer Egée" aux migrants, a déclaré le patron de l'Otan, dont des navires et hélicoptères patrouillent les eaux entre les côtes turques et les îles grecques.
"Nous constatons une baisse significative dans les chiffres" de migrants gagnant la Grèce depuis la Turquie, a-t-il poursuivi, "mais si nous nous en allons, nous pourrions voir un retour des chiffres élevés de personnes tentant de traverser la mer Egée d'une manière illégale et dangereuse".

"Nous devons donc y rester aussi longtemps que nécessaire", a ajouté M. Stoltenberg qui s'exprimait lors d'une conférence de presse à Ankara. Il devait ensuite se rendre à Izmir (ouest) pour visiter des navires de l'Otan.

L'Alliance a déployé le mois dernier plusieurs navires de guerre pour sa mission de surveillance des réseaux de passeurs de migrants en mer Egée, par laquelle plus de 850.000 migrants ont rallié l'UE l'an dernier.
Mais depuis l'entrée en vigueur le mois dernier d'un accord controversé entre Bruxelles et Ankara en vertu duquel la Turquie s'engage notamment à empêcher les passages de migrants vers l'Europe, le nombre d'arrivants dans les îles grecques de mer Egée a chuté.

"Cela confirme le fait que notre effort collectif est en train de porter ses fruits", a souligné M. Stoltenberg, ajoutant toutefois qu'il fallait "rester flexibles car les passeurs changent d'itinéraires très rapidement".
Un récent naufrage en mer Méditerranée d'un navire parti de Libye vers l'Italie pourrait avoir fait jusqu'à 500 morts, selon le Haut commissariat de l'ONU (HCR) pour les réfugiés. Rome redoute que l'accord UE-Ankara pousse les migrants à emprunter davantage cette voie.

21 avr 2016

Source : AFP

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