mardi 26 novembre 2024 16:45

Migrants-Les pays baltes érigent eux aussi des clôtures frontalières

L'Estonie, la Lettonie et la Lituanie renforcent actuellement les contrôles d'identité et mettent en place des clôtures le long de leurs frontières orientales, par crainte de devenir un nouveau point d'entrée des migrants dans l'Union européenne, maintenant qu'il est plus difficile à ceux-ci d'entrer par les Balkans.


Les gouvernements des trois Etats baltes craignent un afflux de milliers de réfugiés en provenance de Russie et de Biélorussie, étant donné que l'an dernier 6.000 demandeurs d'asile sont arrivés en Finlande et en Norvège via la frontière russe.

La Lettonie et l'Estonie ont entrepris d'installer des clôtures à leur frontière avec la Russie. Les craintes pour l'intégrité de leur territoire jouent également un rôle depuis l'annexion en 2014 de la Crimée à la Russie.
Plusieurs centaines de garde-frontières, de policiers et de soldats lituaniens ont entamé cette semaine un exercice de gestion de crise le long de la frontière. La réintroduction des contrôles des cartes d'identité sur une partie de la frontière avec la Lettonie doit être également testée dans le cadre de cet exercice.

"Jusqu'à l'année dernière, ni la Norvège ni la Finlande n'avaient de problèmes migratoires à la frontière russe", a dit à Reuters Renatas Pozela, membre des garde-frontières lituaniens. "Puis le flux de migrants sur cette frontière a bondi, en l'espace d'une semaine, comme sous l'effet d'une baguette magique."
LA VOIE DE L'ARCTIQUE

Les contrôles étant renforcés sur l'itinéraire le plus emprunté par les migrants, la Grèce et les Balkans, la voie par la Moldavie, l'Ukraine et les pays baltes pourrait être de plus en plus empruntée, estiment certains responsables.

L'Estonie installe actuellement à sa frontière avec la Russie des appareils de surveillance comparables à ceux déjà présents à la frontière entre la Lituanie et la Biélorussie, afin de faire échec aussi bien aux trafiquants qu'aux immigrants clandestins.

"Il est regrettable d'avoir besoin de ça (une clôture)", déclare Ojars Eriks Kalnins, membre de la commission des Affaires européennes du parlement letton. "Mais compte tenu des circonstances actuelles en Europe et de la crise des réfugiés dans son ensemble, cela peut être nécessaire".

En janvier, la Finlande a reproché à la Russie de laisser passer les demandeurs d'asile par la frontière arctique. Le nombre d'arrivées de migrants au poste-frontière de Salla atteignait alors les 20 par jour.
Le flux de migrants de Russie vers la Finlande s'est toutefois tari ce mois-ci, selon les garde-frontières finlandais.
8 mars 2016,Andrius Sytas et David Mardiste

Source : Reuters

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