mercredi 27 novembre 2024 14:34

Mission d'étude en Italie sur l'immigration : L’expérience italienne au service de l’Algérie

La mission d'étude sur l'immigration effectuée par une délégation algérienne en Italie a permis de prendre connaissance des divers mécanismes utilisés par cet Etat européen dans la gestion des flux migratoires et des demandes d'asile. La mission, qui a pris fin vendredi soir à Rome, a permis aux membres de la délégation algérienne de prendre connaissance des méthodes de travail utilisées par l'Italie pour contrôler le phénomène migratoire, notamment le rôle de la société civile et des organisations en charge des questions des réfugiés et de protection des droits de l'homme dans ce domaine. Les membres de la délégation algérienne ont mis à profit cette mission pour enrichir leurs connaissances à la lumière de l'expérience italienne en matière de gestion de l'immigration, a précisé la présidente de la sous-commission de la coopération et des relations extérieures au sein de la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l'homme (CNCPPDH), Mme Yasmina Taya. Le modèle italien de gestion de l'immigration peut servir de base pour évaluer, promouvoir et renforcer les capacités algériennes de gestion de ce phénomène, sur le plan législatif et réglementaire, a ajouté Mme Taya, coordinatrice de la délégation algérienne.
La responsable a, dans ce contexte, estimé nécessaire de renforcer la coopération internationale à travers l'échange d'expériences dans le domaine de la gestion du phénomène migratoire, notamment entre les pays concernés par la question, appelant à une vision globale et commune entre les pays des deux rives de la Méditerranée. Pour faire face aux flux migratoires et aux dangers qui en découlent, Mme Taya a préconisé de mobiliser le soutien international afin d'aider les pays à réaliser leur développement socio-économique qui permet de fixer les populations. Une mobilisation qui doit passer par une vision humaine à même de préserver la dignité des personnes et de garantir la protection humanitaire internationale le cas échéant, a-t-elle insisté. La délégation algérienne a, par ailleurs, pris connaissance des centres d'accueil des réfugiés clandestins, autre mécanisme italien de gestion de l'immigration. Ces centres participent à l'identification des réfugiés et à la collecte de données qui permettent de déterminer les raisons qui poussent les réfugiés à immigrer en Italie.
Les réfugiés sont transférés vers des centres d'accueil et d'hébergement en attendant que les commissions territoriales relevant des services du ministère de l'Intérieur, composées de représentants du Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), se prononcent sur leurs demandes d'asile et leurs cartes de séjour. Le droit italien autorise des recours en cas de refus d'une demande d'asile. Les demandeurs d'asile ont droit au séjour durant la période de recours.
Les membres de la délégation algérienne qui ont participé à cette mission d'étude d'une semaine ont rencontré les représentants de bureaux et de départements gouvernementaux italiens en charge des questions de l'immigration et de la gestion des affaires des réfugiés, notamment le Bureau de l'immigration et des libertés auprès du ministère de l'Intérieur et des départements et commissions régionales chargés de l'examen des dossiers de demande d'asile.
Les membres de la délégation algérienne ont également rencontré les représentants de plusieurs organisations, à savoir le Bureau régional du HCR à Rome, le Conseil italien pour les réfugiés (CIR) et l'Union des juristes italiens (UJI). La délégation a également visité des centres d'accueil et d'hébergement des demandeurs d'asile à Rome et Crotone (600 km au sud de l'Italie). Cette mission d'étude, composée de représentants d'instances impliquées dans la gestion de l'immigration, s'inscrit dans le cadre du projet "Algérie, renforcement des capacités de gestion des flux migratoires mixtes". Financé par la Commission européenne, ce projet entre dans le cadre de la coopération entre la CNCPPDH et le CIR, avec la coordination de l'UJI.
31/3/2012
Source : Elmoujahid

Google+ Google+