mardi 26 novembre 2024 18:28

Pas d'accord sur l'immigration entre l'Italie et la Tunisie

Lors de sa visite éclair à Tunis, le Premier ministre italien Silvio Berlusconi n'a pas réussi à finaliser un accord avec les autorités de Tunis sur la question du rapatriement des immigrés. Plus de 20 000 jeunes Tunisiens ont pourtant débarqué ces trois derniers mois sur les côtes italiennes.

Si la courte visite de Silvio Berlusconi à Tunis n'a pas débouché sur un accord avec son homologue tunisien Béji Caïd Essebsi, les deux parties sont déterminées à trouver une solution rapide au problème de l'immigration clandestine. Le chef du gouvernement italien a proposé la somme de 300 millions d'euros pour venir en aide aux autorités tunisiennes afin qu’elles exercent un contrôle plus efficace de leur littoral.

Par ailleurs, une commission technique pilotée par le ministère de l'Intérieur sera chargée de finaliser au plus vite un accord bilatéral sur le rapatriement. Cet accord existait entre les deux pays jusqu'à la chute du président Ben Ali et autorisait l'Italie à assister les patrouilles maritimes tunisiennes dans le rapatriement des immigrés clandestins.

Cette première visite de Silvio Berlusconi en Tunisie depuis l'effondrement du régime avait aussi pour objectif de faire taire les critiques sur l'incompétence et la désorganisation du gouvernement de centre-droit, alors que d'importantes élections locales doivent se tenir le mois prochain en Italie. Et de détourner l'attention de l'opinion publique, en raison de ses multiples affaires judiciaires en cours.

Le nouveau gouvernement tunisien doit faire face à un afflux massif d'immigrés libyens. Selon différentes sources, plus de 100 000 personnes auraient fui la Libye voisine depuis le début des combats le 15 février.

5/4/2011

Source : RFI

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