Le parti libéral (VVD), au pouvoir aux Pays-Bas, a annoncé un nouveau plan visant à durcir la politique d'asile en vigueur dans le pays, lequel a été rejeté par son allié travailliste et l'ensemble des partis de l'opposition, à l'exception du parti pour la liberté (PVV/extrême-droite).
La nouvelle politique défendue par le VVD est contenue dans un document de sept pages, élaboré par le député Malik Azmani, président de la commission ''affaires européennes'' à la 2-ème chambre. Celui-ci a appelé le gouvernement à plaider à Bruxelles en faveur d'une fermeture des frontières de l'Union aux demandeurs d'asile non-européens.
Il a recommandé que les réfugiés soient pris en charge dans leurs propres régions en les dotant des moyens nécessaires pour pouvoir commencer une nouvelle vie, avec une éventuelle aide européenne.
Le VVD a été vivement critiqué par son allié travailliste (PvdA), dont le chef de file Diederik Samsom a jugé le plan inacceptable et irréaliste, ajoutant que l'initiative n'a aucune chance de succès en l'absence d'unanimité à ce sujet au parlement.
Le parti du Premier ministre Mark Rutte a essuyé également une tempête de critiques de la part des partis de l'opposition, à l'exception du parti du populiste Geert Wilders, connu pour son hostilité aux immigrés.
''Le système européen des migrations ne pourrait être maintenu parce qu'il constitue un danger majeur pour notre sécurité'', a dit Azmani, cité lundi par De volkskrant, qui estime que cette question demeure ''explosive'' pour le gouvernement.
Il a affirmé que le nombre de demandeurs d'asile en Europe a atteint l'année dernière 626.000 personnes.
La politique d'asile constitue un point de discorde entre les deux alliés travailliste et libéraux. Si les derniers sont en faveur du durcissement des règles, les premiers réclament une politique d'asile ''plus humaine''.
23 mars. 2015
Source : MAP
