Plus de 22.000 enfants réfugiés et migrants se trouvent coincés en Grèce, confrontés à un avenir incertain et même à des formes diverses de détention depuis la mise en application de l'accord conclu le mois dernier entre Ankara et l'Union européenne, a déploré vendredi le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF).
Selon l'agence onusienne, les enfants séparés et non-accompagnés, au nombre de 2.000, comptent parmi les plus vulnérables et représentent environ 10 pc de tous les enfants réfugiés et migrants en Grèce, mais tous ne sont pas enregistrés.
Elle précise à ce propos qu'entre janvier et la mi-mars 2016, un total de 1.156 enfants séparés et non-accompagnés ont été recensés en Grèce, en augmentation de 300 pc relativement à la même période de 2015.
De par leur situation, les enfants ont des raisons particulières de pouvoir bénéficier d'une protection internationale notamment pour échapper au mariage forcé et au recrutement dans des forces armées, a déclaré la Coordinatrice spéciale pour la crise des réfugiés et des migrants en Europe, Marie-Pierre Poirier.
"Une décision de retour précipitée peut avoir des conséquences négatives et conduire des personnes dans des lieux où règnent la violence et la peur. Les enfants, quels que soient leurs lieux d'origine, doivent pouvoir bénéficier à tout moment de services de base", a-t-elle souligné.
L'UNICEF s'est par ailleurs félicité de la nouvelle loi grecque entrée en vigueur le 4 avril, qui exempte certains groupes vulnérables tels que les enfants non-accompagnés ou séparés, les enfants en situation de handicap, victimes de traumatismes ou en détresse, et les femmes enceintes ou récemment accouchées, de retours forcés ou de procédures frontalières exceptionnelles.
08 avr. 2016
Source : MAP