jeudi 28 novembre 2024 08:49

Plus de 800.000 personnes victimes de traite transfrontalière chaque année (OIM)

Plus de 800.000 personnes sont chaque année victimes de la traite transfrontalière, une activité lucrative qui rapporte des milliards de dollars pour les groupes criminels, selon l'Organisation internationale des migrations (OIM).

"Parmi les millions de victimes de traite, seules environ 45 000 sont identifiées chaque année", déplore l'institution internationale basée à Genève dans un rapport rendu public vendredi.

L'OIM intervient seulement dans un cas sur sept, en aidant les victimes à retrouver une vie normale après des années d'abus et d'actes de cruauté insoutenables, affirme son directeur général, William Lacy Swing.

L'étude présentée par l'organisation se base sur une analyse des conflits armés en Libye, en Irak, en Syrie et en Afrique de l'Ouest, les tremblements de terre survenus dans la région de l'océan Indien, en Haïti et au Népal, ainsi que le typhon Haiyan aux Philippines.

Les experts de l'institution se sont aussi penchés sur les troubles persistants en Afrique de l'Est qui sont à l'origine de flux migratoires en direction de l'Europe, via l'Afrique du Nord.

Dans un communiqué, M. Lacy Swing a qualifié l'exploitation et la traite des victimes de "phénomène croissant dans un monde noyé dans les conflits et les catastrophes naturelles". La traite d'êtres humains non seulement se développe lors d'une catastrophe, mais elle en est une conséquence directe, au même titre que les dégâts causés aux infrastructures, les pertes humaines ou les pénuries de vivres, a-t-il fait observer.

Il a affirmé que l'absence de normalité permet aux trafiquants d'exploiter les vulnérabilités existantes ou nées de la crise. "Dans un conflit, ceux-ci mettent à profit l'absence d'état de droit pour se livrer impunément à leurs activités afin de financer la guerre, de fournir des services sexuels, et de réduire des minorités ethniques en esclavage", a-t-il ajouté.

Le directeur général de l'OIM a cité "la crise de la traite en Libye et dans les pays du Moyen-Orient où les travailleurs migrants sont confrontés à des conditions de travail hostiles et abusives".

31 juil 2015

Source : MAP

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