mardi 26 novembre 2024 02:46

Promouvoir la culture et l’éducation, l'un des moyens importants de lutter contre le fléau du terrorisme (Débat)

L'un des moyens importants de lutter contre le fléau du terrorisme dans les pays de la Méditerranée est de miser sur la promotion de la culture et de l’éducation, ont souligné, jeudi à Grenade (Sud d’Espagne), les participants à un débat sur "les racines de la violence".

Il est nécessaire d’apporter des solutions adéquates pour sortir les jeunes de la situation d’abandon dans laquelle ils se trouvent, en misant particulièrement sur la promotion de la culture et d'une éducation respectant l’identité des étudiants et adaptée aux nécessités de la société, a affirmé l’écrivain franco-tunisien Hubert Haddad, lors de ce débat organisé dans le cadre de la rencontre littéraire Tres Festival initiée par la Fondation Trois cultures de la Méditerranée.

Haddad a revisité lors de son intervention les racines historiques du terrorisme, mettant en garde contre les problèmes socioéconomiques qui peuvent faciliter l’inclination des jeunes pour la violence pour des raisons idéologiques.

Le terrorisme est un symptôme de maladies sociales, a fait observer Haddad, ajoutant que certains immigrés dans les pays européens vivent dans des conditions propice à l’émergence d’idéologies violentes comme réponse à la situation de marginalisation dans certains quartiers des grandes villes européennes.
Quant à l’écrivain et artiste peintre marocain Mahi Binebine, il a fait observer que le terrorisme, qui demeure un crime injustifiable, est le résultat d’un cumul de problèmes sociaux et économiques, mettant l’accent sur la nécessité de trouver des solutions à cette problématique loin de culpabiliser les jeunes qui sont souvent des victimes de campagnes d’endoctrinement.

La pauvreté n’est pas nécessairement l’explication de la radicalisation des jeunes, a estimé Binebine, insistant toutefois sur l‘importance de mettre en place des projets à même d’éliminer les bidonvilles et d’améliorer les conditions de vie des catégories les plus démunies.

Initié en collaboration avec le ministère chargé des Marocains résidant à l'étranger et des Affaires de la migration, cette rencontre, qui se poursuivra jusqu’au 30 avril, s'inscrit dans le cadre du programme "Alqantara : ponts pour le dialogue et la coexistence", mis en œuvre par ce département et la fondation durant l'année en cours.

28/04/2016

Source : MAP

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