mercredi 27 novembre 2024 13:33

Rencontre : Benkirane rappelle que les MRE ne sont pas des "vaches à lait"

Une rencontre entre des membres de la société civile marocaine à l’étranger et des ministres marocains a eu lieu, samedi dernier, au siège du PJD (Parti de la Justice et du Développement).
Une trentaine de membres d’associations marocaines à l’étranger, principalement de France, ont participé à une rencontre avec des membres du gouvernement. Au cœur du débat, la place qu’occupent les MRE dans le processus du développement du Maroc.
Pour le Premier ministre marocain, Abdelilah Benkirane, la communauté marocaine résidente à l’étranger vaut beaucoup plus qu’une « vache à lait », aux yeux de leur pays. « Même si les Marocains résidents à l’étranger ne généraient pas de revenus au Maroc, ils resteraient des citoyens de ce pays qui a comme devoir de les protéger où qu’ils aillent », déclare le ministre lors de la rencontre. En effet, les MRE génèrent des sommes colossales à leur mère patrie. Par ailleurs, nombreux sont les députés parlementaires et membres du gouvernement qui estiment que cette catégorie de citoyens marocains a, à quelques détails près, les mêmes devoirs et droits que leurs concitoyens du Maroc. Point de vue développé en long et en large par le ministre Idriss Azami.
Récemment, comme l’a mentionné El Habib Choubani, ministre marocain en charge des relations avec le parlement et la société civile, les MRE ont désormais le droit de vote, mais par procuration rappelons le, et aussi le droit d’éligibilité. «Les MRE sont et doivent être omniprésents dans les différents domaines sociaux, économiques et politiques de leur pays d’origine. Que ce soit le cas à distance ou directement dans leur pays», mentionne le ministre, faisant allusion à la société civile relevant de son ministère, mais aussi aux sièges parlementaires de plus en plus occupés par des Marocains ayant grandi sous d’autres cieux. C'est le cas, par exemple, de la député parlementaire marocaine du PJD Nezha Louafi, une maroco-italienne.
Des Marocains d'ailleurs...
La rencontre a également vu la présence d’une militante sahraouie, résidente aux Iles Canaries, qui défend avec ferveur l’intégrité territoriale. Celle-ci espère que la collaboration entre les membres de la diaspora marocaine soit plus forte.
Cette réunion a été organisée pour rappeler les besoins de la communauté, mais aussi pour interpeler l’ensemble des parties de la société marocaine sur la création de deux sessions parlementaires essentiellement destinées à la diaspora. De plus, CAP SUD MRE ayant signé une convention d’engagement de 11 points, avec le parti du PPS le 14 Août 2011 et avec le PJD le 7 septembre 2011 , a rappelé, aux membres du gouvernement présents, la nécessité de commencer à répondre aux engagements pris.
Néanmoins, le point qui fut le plus développé est celui de la problématique de l’autorisation de circulation des véhicules qui est considérée par l’ensemble des MRE comme une confiscation de la liberté d’utilisation de leurs propres biens sur leur territoire en plus d’être une aberration économique.
Il a été répété que les MRE n’avaient pas et ne désiraient pas de privilèges mais plutôt une volonté d’équité fiscale pour participer pleinement à la vie fiscale du Maroc, surtout en période de crise économique.
29/3/2012, Houda Belabd
Source : Yabiladi

Google+ Google+