jeudi 28 novembre 2024 19:54

Roumanie: Accord entre Paris et Bucarest pour le rapatriement de Roms

Cet accord, valable deux ans, entre dans le cadre des efforts entrepris par Paris pour renvoyer chez eux des centaines d'immigrés vivant dans des conditions précaires en France...

La France et la Roumanie ont signé mercredi un accord, valable deux ans, de rapatriement volontaire de Roms en Roumanie, dans le cadre des efforts entrepris par Paris pour renvoyer chez eux des centaines d'immigrés vivant dans des conditions précaires en France.

Quelque 80 familles retourneront en Roumanie dans le cadre de ce programme expérimental conclu par le ministre de l'Intérieur Manuel Valls et le ministre des Affaires européennes Bernard Cazeneuve lors de discussions avec des responsables roumains à Bucarest. Le gouvernement français souhaite, dans cet effort conjoint avec Bucarest, trouver une solution permettant à ces Roms de s'installer dans leur pays d'origine, la Roumanie, a déclaré Manuel Valls après avoir rencontré le Premier ministre roumain, Victor Ponta.

Entre 15.000 et 20.000 Roms vivent en France

Le chef du gouvernement roumain a, quant à lui, déclaré que son pays acceptait la responsabilité d'intégration de cette communauté, ajoutant qu'il aurait besoin du soutien de l'Union européenne et de la France. Les Roms viennent principalement de Roumanie et de Bulgarie, deux pays membres de l'Union européenne mais accusés par des organisations de défense des droits de l'homme de discrimination vers cette minorité.

Environ 200 Roms et militants avaient manifesté un peu plus tôt devant le siège du gouvernement et les bureaux du président, accusant le gouvernement roumain de feindre son intérêt pour la communauté rom. On estime entre 15.000 et 20.000 le nombre de Roms vivant en France, généralement dans des campements insalubres en périphérie des grandes villes.

Le ministre français de l'Intérieur a poursuivi la politique d'expulsion du gouvernement précédent. L'action du gouvernement français à l'égard des Roms est observée attentivement par les défenseurs des droits de l'homme ainsi que par l'Union européenne qui avait critiqué, il y a deux ans, la politique menée sous le président Sarkozy.

13/9/2012

Source : 24 minutes.fr/Reuters

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