samedi 30 novembre 2024 17:36

ROYAUME-UNI Nigel Farage ridiculisé dans une appli

Des lycéens ont conçu une appli pour se moquer du parti europhobe et anti-immigration Ukip. L'initiative a reçu un franc succès, mais Nigel Farage n'a pas trouvé ça drôle.

Peut-on rire des propos anti-immigrés du Parti pour l’indépendance du Royaume-Uni (Ukip) ? Certains lycéens créatifs trouvent que oui. Ils ont créé un jeu pour smartphone appelé Ukik dont le but est de se glisser dans la peau d'un personnage nommé Nicolas Fromage – parodie de Nigel Farage, chef de l’Ukip – pour donner des coups de pied à des immigrés dans le but de les faire tomber des falaises de Douvres.

L’application n’est pas du goût de tout le monde, note The Guardian. En tout cas, Farage lui-même a montré qu'il n'avait pas d’humour. Il trouve l'appli "risible et pathétique" et qu'elle "va trop loin", selon le journal britannique.

"Brilliante satire à la britannique"

Le directeur de l’école où sont scolarisés les lycéens, Canterbury Academy, défend l’appli. Il estime que c’est une façon drôle de mettre à l’honneur "la brilliante satire à la britannique". Et l’Ukip est la victime par excellence, car "aucun autre parti politique ne s’est aussi bien prêté à la satire" que l'Ukip.
Une "lettre" de Nicolas Fromage sur la page descriptive de l'appli appelle le public à "voter Ukik au mois de mai [lors des élections législatives] si vous êtes irrationel et si vous souhaitez vivre dans un enfer de droite. [Les immigrés] contribuent certainement à notre économie et à notre culture et font que la Grande-Bretagne est un grand pays, mais ils sont différents, donc foutons-les tous dehors."

"Diversité culturelle"

Les créateurs ont écrit une clause de non-responsabilité qui explique que le jeu "se construit sur les actualités dans le but de divertir le public et de stimuler le débat politique parmi les jeunes [...] Le but du jeu est de souligner l'importance de la diversité culturelle pour notre pays, et de se moquer de points de vue extrémistes."

23 Décembre 2014,  Judith Sinnige

Source : Courrier international

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