mercredi 27 novembre 2024 00:32

Trop peu de responsables politiques contre l'intolérance en Europe (Hammarberg)

L'Europe ne compte pas assez d'hommes politiques de premier plan se dressant contre le "manque de tolérance" envers les étrangers, a estimé jeudi Thomas Hammarberg, le Commissaire aux droits de l'Homme du Conseil de l'Europe.

M. Hammarberg présentait devant l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe (APCE), réunie à Strasbourg en session plénière, son dernier rapport annuel après six ans dans ces fonctions. Il sera remplacé à partir du 1er avril par le Letton Nils Muiznieks, élu mardi par l'APCE.

"Nous avons des problèmes avec quelque chose d'aussi simple et direct que le manque de tolérance en Europe aujourd'hui", a estimé M. Hammarberg, faisant la liste des défis qui attendent son successeur en matière de défense des droits de l'Homme dans les 47 Etats-membres.

"Nous n'avons pas assez d'hommes politiques de premier plan qui se dressent et essayent d'expliquer l'importance de la tolérance", a-t-il déploré, soulignant les signes de xénophobie et de discriminations contre les étrangers dans les pays européens, en particulier contres les Roms.

Parmi les autres sources d'inquiétude, M. Hammarberg a dénoncé les abus en matière de détention provisoire. "Pas moins d'une personne détenue sur quatre en Europe aujourd'hui est placée en détention provisoire", a-t-il souligné.

Il a aussi regretté que les coupes budgétaires liées à la crise aient trop souvent eu pour conséquence d'affaiblir les plus vulnérables, citant les personnes âgées ou handicapées et les enfants.

Le Commissaire aux droits de l'Homme a également évoqué les abus liés selon lui à la lutte contre le terrorisme, regrettant que l'"on n'ait toujours pas totalement clarifié ce qui s'était vraiment passé" dans les centres de détention clandestins de la CIA en Europe.

26/1/2012

Source : AFP

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