Plusieurs associations se mobilisent pour Mamadou, un migrant poursuivi devant une juridiction militaire pour avoir mortellement blessé un soldat marocain.
Douze associations* se mobilisent pour Mamadou, un migrant malien accusé d'avoir mortellement blessé un militaire marocain lors d'un assaut groupé pour rejoindre Mélilia le 10 juillet 2012. L'intéressé est poursuivi devant un tribunal militaire.
Les associations prévoient un sit-in de solidarité lundi 3 février à Rabat, date de la prochaine audience, pour "exiger que les civils ne soient plus traduits devant le tribunal militaire" et que "Mamadou soit remis immédiatement en liberté provisoire et qu’il bénéficie d’un procès équitable", d'après un communiqué commun de ces associations.
Mamadou, 18 ans, arrêté en juillet 2012, est poursuivi pour l'accusation précité devant une juridiction militaire et attend toujours son procès. "Il croupit depuis un an et demi à la prison de Salé, alors qu’il n’a été entendu qu’une seule fois au début de l’enquête qui est elle-même bouclée depuis plusieurs mois", fustigent les associations.
Pour le collectif, des poursuites militaires sont "contraires au droit international ainsi qu’à la Constitution marocaine". Les ONG rappellent que le roi Mohammed VI s'est félicité du contenu d'un rapport du CNDH sur le fonctionnement du tribunal militaire. L'instance officielle chargée de promouvoir les droits humains préconisait que "les civils ne soient plus poursuivis devant le tribunal militaire". Une réforme appuyée par la société civile depuis plusieurs années.
*ADALA/Justice, Association lumière sur l’émigration clandestine au Maroc (ALECMA), Association marocaine des droits humains (AMDH), ATTAC Maroc, Collectif des communautés subsahariennes au Maroc (CCSM), Conseil des migrants subsahariens au Maroc (CMSM), Association pour la liberté d’information et d’expression (HATEM/OLIE), Fédération internationale des Droits de l’Homme (FIDH), Forum des Alternatives Maroc (FMAS), Groupe antiraciste d’accompagnement et de défense des étrangers et migrants (GADEM), Organisation démocratique des travailleurs immigrés (ODTI), la Voix des femmes migrantes au Maroc (VFMM).
30/01/2014
Source : h24info.ma