Près de 500 immigrés clandestins ont tenté, lundi matin, de franchir les grillages de protection pour pénétrer dans l'enclave espagnole de Melilla au Maroc.
Ce nouvel assaut contre la frontière s'est déroulé alors que la ville est soumise depuis quelques semaines à un regain de pression migratoire.
Selon une porte-parole de la préfecture citée par l'AFP, l'assaut, mené en deux points différents de la frontière, a été “très violent”, les clandestins utilisant “des bâtons et lançant des pierres contre les forces marocaines et espagnoles”.
Une centaine d'entre eux ont réussi à franchir la barrière grillagée. Le dernier assaut en date, à Melilla, s'était produit à l'aube du 17 février, lorsque 150 immigrants subsahariens avaient franchi la frontière, haute de sept mètres, qui sépare le Maroc de l'enclave.
Dans l'autre ville espagnole au Maroc, à Sebta, une tentative d'entrée en force menée par plusieurs centaines de migrants avait tourné à la tragédie le 6 février, lorsqu'au moins 14 d'entre eux étaient morts noyés en tentant de gagner le territoire espagnol par le littoral.
Ce drame a déclenché une polémique sur l'attitude des forces de l'ordre espagnoles, accusées d'avoir tiré des balles en caoutchouc pour repousser les clandestins. La Garde civile avait livré la semaine dernière à la justice espagnole des images filmées le 6 février, lorsque 15 immigrants sont morts noyés.
Madrid s'est fait rappeler à l'ordre par la Commission européenne, qui lui a demandé des “explications”. Embarrassé, le ministre de l'Intérieur espagnol, Jorge Fernandez Diaz, s'est défendu. Ses services ont fait savoir que l'Espagne avait déjà, “dans le cadre de l'Union européenne, demandé une aide financière pour lutter contre l'immigration clandestine”.
24/02/2014
Source : aufait