mardi 26 novembre 2024 23:16

Une délégation marocaine prend part à la Conférence euro-africaine de Dakar sur la Migration

Une délégation marocaine a pris part, mardi à Dakar, aux travaux de la 3ème "Conférence ministérielle euro-africaine sur la Migration et le Développement" qui connait la participation des ministres en charge de la migration dans les pays d'Afrique centrale et de l'Ouest, du Maghreb et d'Europe.

Des représentants des ministères des affaires étrangères, de l'Intérieur et celui chargé de la Communauté Marocaine Résidant à l'Etranger ont entamé les travaux de cette rencontre par une réunion préliminaire de hauts fonctionnaires devant soumettre le document "stratégie de Dakar" à la rencontre des ministres compétents en matière de migration des pays d'Afrique centrale et de l'Ouest, du Maghreb et d'Europe qui devra se réunir ce mercredi.

Baptisée aussi "Processus de Rabat", la première Conférence ayant été tenue dans la capitale du Royaume en juillet 2006, cette manifestation euro-africaine procédera à l'évaluation du "Programme de Coopération Triennal de Paris" (2008-2011), ainsi qu'à l'adoption d'une nouvelle stratégie qui fixera les priorités du dialogue sur la migration entre les pays partenaires pour la période 2012-2014.
Cette 3ème conférence s'inscrit dans le cadre du "Processus de Rabat" qui a jeté les jalons de cette coopération Nord-Sud sur la question de la migration et qui a eu le mérite de développer une approche globale associant la lutte contre la migration illégale et la question du développement dans les pays du sud, a indiqué le chef de la délégation marocaine, Mohamed Bernousi, secrétaire général du ministère chargé des affaires de la communauté marocaine à l'étranger.

L'un des importants volets de cette conférence porte sur l'implication de la diaspora dans le développement des pays d'origine à travers des mécanismes appropriés, a souligné M. Bernousi, assurant que la délégation marocaine est très sollicitée par les partenaires du Processus compte tenu de l'expérience marocaine dans ce domaine.

Dans un contexte marqué par les drames humanitaires causés par les flux croissants de migrants en situation irrégulière depuis l'Afrique sub-saharienne vers l'Europe, les ministres de plus d'une cinquantaine de pays d'origine, de transit et de destination se sont réunis pour la première fois en 2006 à Rabat afin de répondre aux questions soulevées par les enjeux migratoires.

Les vues convergentes exprimées lors de ces assises ont révélé la nécessité d'appréhender les questions migratoires de façon équilibrée et dans un esprit de responsabilité partagée.

La déclaration et le Plan d'action adoptés lors de la Première Conférence de Rabat, témoignent d'un partenariat novateur caractérisé par une vision commune qui a jeté les bases d'un partenariat étroit entre les pays concernés par la "route migratoire africaine" comprenant les flux migratoires vers l'Europe en provenance du nord, du centre et de l'ouest du continent noir.

Deux ans plus tard, la deuxième Conférence Euro-Africaine sur la Migration et le Développement, organisée cette fois ci à Paris en 2008, confirmait la vitalité du "processus de Rabat" et opte pour l'adoption d'un ambitieux programme de coopération triennal (2008-2011) financé par l'Union Européenne et l'Agence Espagnole de la Coopération International et du Développement.
La troisième conférence ministérielle Euro-Africaine sur la migration et le développement de Dakar intervient dans la continuité des deux premières afin d'évaluer la mise en oeuvre du programme de coopération et paver la route de la coopération future en matière de migration.

En parallèle à cette manifestation, un réseau des sociétés civiles du Nord et du Sud organise, depuis lundi à Dakar, un "Contre sommet citoyen". Une initiative qui se veut une tribune pour interpeller les officiels de la 3ème Conférence de Dakar sur la question de la migration et des droits des migrants et personnes déplacées.

Mobilisés autour du slogan "Des ponts, pas des murs", les voix de ce sommet citoyen ont concordé pour dénoncer "les conséquences de la politique européenne d'immigration et proposer des alternatives à une Europe qui se transforme en forteresse, une Europe source de déséquilibre entre le Nord et le Sud".

22/11/2011

Source : MAP

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