Cent cinquante sans-papiers, en majorité d'origine africaine, sont arrivés aujourd'hui à Strasbourg, ultime étape d'une marche qui a traversé plusieurs pays pour protester contre le sort des immigrés clandestins en Europe.
Partis de Paris le 2 juin, ils ont traversé Bruxelles, Schengen, Florange, Metz, Mannheim, Bâle, Berne, Chiasso et Turin avant d'arriver à Strasbourg, où ils doivent rencontrer des parlementaires européens réunis cette semaine en session. Ces sans-papiers, dont certains travaillent en France depuis 15 ans selon les associations qui les soutiennent, viennent en majorité du Mali, du Sénégal, de Côte d'Ivoire ou du Cameroun.
Vêtus de chasubles jaune fluo où était inscrit "liberté de circulation pour tous", ils ont défilé dans le centre-ville de Strasbourg, a constaté un journaliste de l'AFP. Ils devaient rejoindre dans la soirée un gymnase proche des institutions européennes, où ils seront hébergés par la mairie jusqu'à jeudi. Ils seront reçus en délégation au Parlement européen, demain par le groupe socialiste, puis mercredi par les Verts. Cette marche "vise à protester contre le sort fait aux sans-papiers et aux immigrés en Europe et en France", a expliqué François Chouquet, militant de l'association Droits ici et là-bas, et l'un des responsables de la logistique de la marche.
"Notre revendication, c'est une carte (de séjour, ndlr) de 10 ans pour ceux qui sont là depuis longtemps et qui n'arrivent pas à sortir de la précarité", a-t-il ajouté. "Certains des marcheurs sont en France depuis 15 ans, ce serait des situations rocambolesques si elles n'étaient pas tristes", a-t-il dit. Les marcheurs souhaitent présenter aux eurodéputés un "cahier de doléances et de propositions concrètes" en vue d'une unification des démarches pour les travailleurs étrangers au niveau européen.
02/07/2012
Source : Le Figaro/AFP
Une marche de travailleurs sans-papiers
Publié dans Médias et migration
- Cinéma et Migration : Entretien avec le réalisateur Moumen Smihi sur l'évolution de l'image de l'immigré à l'écran
- Nora El Hourch : Une réalisatrice engagée, porte-voix des femmes et des invisibles
- Selon une étude, l’Allemagne doit attirer 288 000 travailleurs étrangers par an
- Partenariat NIMAR-CCME: Rencontre avec Chafina Bendahmane
- Une étude de l’Insee met en lumière les paradoxe de l’intégration en France