lundi 25 novembre 2024 04:33

USA: des associations dénoncent l'agression d'un chauffeur de taxi musulman

L'Alliance des chauffeurs de taxi ainsi que plusieurs associations anti-racisme ont dénoncé mercredi l'agression au couteau subie la veille par un chauffeur de taxi musulman à New York.

L'assaillant, un jeune homme de 21 ans, a été arrêté et inculpé de "tentative de meurtre" et de "crime de haine", un chef d'inculpation utilisé dans les cas d'agression raciste ou anti-homosexuels.

Ahmed Sharif, 43 ans, "a été tailladé au cou, aux épaules et au visage par un passager qui lui avait au préalable demandé s'il était musulman, question à laquelle il avait répondu oui", rapportent plusieurs communiqués publiés mercredi après l'incident. Le chauffeur a arrêté la voiture en voyant un officier de police et a dénoncé les faits, et la police a immédiatement arrêté l'agresseur.

"J'ai parlé avec le chauffeur de taxi (...) et l'ai assuré que l'appartenance à telle ou telle religion ou ethnie ne sauraient faire de différence dans notre ville, et je l'ai invité à la mairie", a déclaré le maire de New York Michael Bloomberg dans un communiqué. Le maire a remercié la police pour sa célérité.

"Je me sens très triste. Je vis ici depuis 25 ans, je conduis un taxi depuis 15 ans et mes quatre enfants sont nés ici, je n'avais jamais ressenti un tel sentiment d'insécurité", a déclaré Ahmed Sharif cité par le syndicat des chauffeurs de taxi dans son communiqué.

La "coalition de New York contre l'islamophobie" a dénoncé "la tendance croissante à la haine contre les musulmans à New York et à travers les Etats-Unis", qui se manifeste notamment "dans la polémique autour du projet de centre culturel islamique à proximité de Ground Zero."

Le Conseil des relations américano-islamiques (CAIR) a appelé pour sa part "les dirigeants politiques et religieux à rejeter l'islamophobie après l'attaque par un jeune de 21 ans d'un chauffeur de taxi à New York."

"Ainsi que d'autres minorités en ont fait l'expérience, les discours haineux conduisent souvent à des crimes haineux", poursuit l'organisation.

Source : La Croix/AFP

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