Le Premier ministre prévient toutefois : "Il n'y aura pas de loi, il n'y aura pas de décret, pas de circulaire pour dire ce que doit être l'islam".
Manuel Valls veut s'attaquer au "défi" de "tout ce qui retarde un islam de France". En ligne de mire : le "réflexe" qui consiste à solliciter des pays étrangers pour le financement des mosquées mais aussi la formation des imams. Et c'est pourquoi le Premier ministre était à Strasbourg ce mardi 3 mars.
L'université de Strasbourg fait partie des six établissements qui dispensent des formations à la laïcité, pour les responsables religieux notamment.
Diplôme
Le diplôme "Droit, société et pluralité des religions" de l'université alsacienne a été ouvert en 2011, au sein de la faculté de droit, avec le soutien du ministère de l'Intérieur, des Collectivités Territoriales et de l'Immigration. Il répondait alors à une demande exprimée par les collectivités publiques et les communautés religieuses.
Comme l'explique "Le Figaro", ce sont les personnels religieux, dont les imams, et les responsables de la politique de la ville, qui sont formés à la "place des religions dans l'État laïc". Un diplôme qui offre "une approche sociologique, historique et juridique des questions religieuses dans le cadre républicain".
Et dans le cadre de l'annonce de la création d'une nouvelle "instance de dialogue" avec l'islam de France, le gouvernement a annoncé son intention de porter à 12 le nombre d'établissements qui procurent ce genre de formation. L'objectif du gouvernement : mieux "insérer" les imams étrangers dans la société française et la République.
Des formations "obligatoires"
Le Premier ministre plaide ainsi pour que les imams suivent des formations en matière de laïcité et de droit.
Il faut des aumôniers et des imams français, francophones, qui apprennent le français qui aiment la France. Et qui adhèrent à ses valeurs. Et aussi des financements français", a-t-il dit.
Quant aux formations, "c'est un passage qui doit devenir incontournable, je devrais presque dire obligatoire", pour les aumôniers ou les imams formés à l'étranger.
En revanche, "il faut être très clair", insiste le chef du gouvernement :
L'Etat ne s'occupera pas de théologie. Il n'y aura pas de loi, il n'y aura pas de décret, pas de circulaire pour dire ce que doit être l'islam. Il n'y aura pas de tutelle, pas de privilège particulier. Jamais l'Etat ne prendra le contrôle d'une religion, d'un culte", assure Manuel Valls.
Source : nouvelobs.com