dimanche 24 novembre 2024 21:17

Vote anti-immigration: Bruxelles met en garde contre "les conséquences potentiellement graves" pour la Suisse

L'Union européenne (UE) a mis en garde contre "les conséquences potentiellement graves" du vote des Suisses contre la libre-circulation avec l'Europe sur l'économie helvétique qui demeure essentiellement tournée vers le marché communautaire.

"L'accès des entreprises suisses au marché commun est en danger. Les conséquences seront potentiellement graves pour la Suisse", a prévenu l'ambassadeur de l'UE à Berne, Richard Jones dans des déclarations aux médias.

Au lendemain du référendum tenu dimanche dernier, la commission européenne a annoncé le gel des discussions sur un accord dans le secteur de l'électricité et suspendu les programmes de coopération dans les domaines de la recherche et de la formation.

Selon le diplomate européen, "l'UE ne bluffe pas : il n'y a aucun doute que nous nous opposons aux contingents de travailleurs", une mesure abandonnée en 2007 après la conclusion des accords de libre-circulation mais que la droite populiste souhaite réintroduire au nom du "principe de la préférence nationale".

"Le fait que la Suisse peut librement commercialiser ses produits sur le marché intérieur européen est possible grâce aux accords bilatéraux. Tout cela est maintenant en suspens", a fait observer M. Jones.

Il a indiqué qu'"une partie des accords bilatéraux serait caduque si la libre-circulation des personnes venait à être abandonnée dans les relations entre les deux parties".

L'ambassadeur de l'UE a, dans ce contexte, rejeté l'idée que la confédération helvétique puisse bénéficier d'une exception à la libre-circulation des personnes à l'instar du Liechtenstein. "Les deux pays ne sont pas comparables. La Suisse a huit millions d'habitants, le Liechtenstein 36.000", a-t-il expliqué.

D'après le géant de la finance, Credit Suisse, la limitation de l'immigration européenne dans le pays pourrait lui coûter jusqu'à 80.000 emplois sur trois ans

"Les répercussions économiques du référendum sont encore difficiles à évaluer, mais crée un climat d'incertitude pour les entreprises", souligne le numéro deux bancaire de la confédération dans un communiqué.

13 févr. 2014

Source : MAP

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