Les Etats-Unis ont annoncé mardi qu'ils étendaient leur programme d'accueil de réfugiés mineurs fuyant la violence en Amérique centrale à certains de leurs proches, en accélérant également les procédures pour permettre à ceux faisant face à de plus grands dangers de quitter plus rapidement la région.
Washington tente depuis plusieurs années d'enrayer le flot de migrants, dont de nombreux enfants non-accompagnés, qui tentent d'entrer aux Etats-Unis depuis l'Amérique centrale.
Afin de contrer les passeurs clandestins, les autorités autorisent depuis novembre 2014 les parents vivant légalement aux Etats-Unis à présenter une demande de statut de réfugié pour leurs enfants de moins de 21 ans s'ils vivent au Honduras, au Guatemala ou au Salvador, des pays qui affichent parmi les taux d'homicides les plus élevés du monde.
Avec les nouvelles mesures annoncées mardi, la demande concernant un mineur peut désormais être accompagnée d'un dossier pour un autre enfant même s'il est majeur de 21 ans, de l'autre parent s'il vit dans le pays d'origine ou du tuteur de l'enfant dans son pays d'origine.
Avec ce programme, "le gouvernement américain offre une voie alternative, sûre et légale vers les Etats-Unis aux enfants cherchant à fuir le danger et les persécutions au Salvador, au Guatemala et au Honduras", dit le ministre de la Sécurité intérieure Jeh Johnson, cité dans un communiqué.
"Cela permettra d'augmenter le nombre d'individus à qui nous sommes en mesure d'offrir une protection humanitaire tout en combattant les opérations de trafics d'êtres humains", poursuit-il.
Quelque 9.500 demandes ont été présentées jusqu'ici, selon le ministère de la Sécurité intérieure qui ne précise pas combien ont été approuvées.
Afin d'accélérer les procédures pour les personnes "ayant le plus besoin d'une protection immédiate", les Etats-Unis sont parvenus à un accord qui permettra qu'elles soient transférées au Costa Rica dès la phase préliminaire d'étude de leur dossier par les autorités américaines, en coordination avec le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR).
L'immigration clandestine est fréquemment citée dans la campagne électorale américaine, le candidat républicain à la présidence Donald Trump promettant de construire un mur à la frontière avec le Mexique pour y mettre fin. Le camp démocrate s'est divisé cette année au sujet d'expulsions ordonnées vers l'Amérique centrale par les autorités, la candidate à la Maison Blanche Hillary Clinton dénonçant des méthodes trop musclées.
26 juil 2016
Source : AFP