vendredi 29 novembre 2024 00:44

« Cultures du Maghreb » à Caen (France), sous le thème « Héritages ... Mémoires vives …». Cette édition a été rendue possible, grâce entre autres, au soutien du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME).
« Cultures du Maghreb » est une biennale, un festival pluridisciplinaire consacré au cinéma, à la danse, aux arts plastiques, à la musique et à la réflexion philosophique et littéraire, placé sous le signe du métissage et de la diversité.

Source : MNW

C’est un jeune encore sonné par ce qui lui arrive qui s’est présenté à notre rédaction. Une casquette vissée sur le crâne, ce plâtrier de 22 ans ne sait plus où donner de la tête. Cela faisait six années qu’il travaillait à Tripoli, en Libye, jusqu’au jour où un certain Seif el Islam Kadhafi à promis des “rivières de sang”. De retour au Maroc, le jeune homme ne souhaite qu'une seule chose: trouver du travail...

“J’ai vu beaucoup de gens lors des manifestations, puis la police et l’armée se sont mis à tirer sur les gens. Dés les premiers jours il y a eu 45 morts. Moi je préférais rester chez moi, j’ai refermé la porte de ma maison que je partage avec un copain marocain, également plâtrier. On restait cachés”. C'est ainsi qu'entre enfermement chez lui, refoulements aux barrages de police, et allers-retours à l’ambassade du Maroc, Wadie Rahal a vécu le cauchemar d'un mois de violences dans la Jamahiriya de Kadhafi.

El bouaba et le haut gradé

Wadie raconte que lorsque les hostilités ont commencé, des personnes qui se présentaient comme appartenant aux comités révolutionnaires, rentraient chez les étrangers, et les dépouillaient: “Je sais même qu’il ont tué. Non les autorités libyennes ne se sont pas bien comportées avec nous. Moi par exemple j’étais bloqué dans une autre ville, Khoms, j’ai été plusieurs fois refoulé par la police à la bouaba (barrage de police). Là on m’a confisqué mon portable avec lequel j’avais pris des photos des manifestations. J’ai été refoulé à plusieurs reprises à ce même barrage, et à chaque fois je devais rester quatre ou cinq jours de plus à Khoms, sans pouvoir rejoindre Tripoli” relate Wadie avec un langage où se sont greffés quelques mots du dialecte local. “Mais la délivrance est finalement venue d’un officier de police chez lequel j’avais travaillé. C’est lui qui m’a permis de rejoindre Tripoli”.

Zenga, zenga

Et comme la violence est allée en s’intensifiant et que le guide a promis de nettoyer le pays “zenga, zenga” les vivres commençaient à manquer: “les commerces ont tous baissé le rideau, nous avons consommé tout ce que nous avions à la maison jusqu’à ce qu’il ne reste plus rien… alors on a réalisé qu'il fallait trouver une issue”.

C’est à ce moment qu’ont commencé les allers-retours à l’ambassade pour s’enquérir des moyens de quitter l’enfer qu’est devenu la Libye: “Tous les marocains voulaient partir, à l’ambassade il y avait beaucoup de monde. On nous a remis un ticket numéroté et chacun devait attendre son tour. Il faut dire que les gens de l’ambassade se sont bien occupés de nous. Ceux qui n’avient pas de passeport valide, les gens de l’ambassade leur ont remis des laissez-passer.”

Le bateau de la délivrance

Quand enfin le tour du jeune Wadie est arrivé, le bateau à bord duquel il a été embarqué transportait 3.500 passagers, la plupart marocains, mais aussi des Egyptiens et des Subsahariens raconte t-il. “Quand mon tour est arrivé, il restait encore beaucoup de Marocains qui attendaient toujours un moyen de rentrer. Une fois à Tanger, il y avait des bus en partance vers toutes les villes du Maroc. On nous a distribué de la nourriture. Une fois arrivés à Casablanca, des taxis nous attendaient. Personnellement, j’ai été déposé chez moi”. Wadie tient à souligner, que tout le voyage, de Tripoli jusqu’à chez lui, a été pris en charge par l’Etat marocain: “C’est Sa Majesté qui a envoyé le bateau” témoigne t-il.

Et Maintenant ?

L'enfer libyen ne lui pas fait oublier la galère italienne, où dés l'âge de 14 ans il était allé tenter sa chance pour aider sa vielle mère. Mais faute de papiers réguliers Wadie a été refoulé... Et vogue la galère. Wadie ne cherche désormais qu'une seule chose: rester au Maroc et trouver du travail... Le message est lancé.

25/3/2011, Samir Benmalek

Source : Aufait

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Difficultés d’accès à l’emploi et au logement, une image qui se dégrade auprès des populations locales, augmentation du nombre des migrants en situation irrégulière, multiplication des contrôles… Autant de situations difficiles imputées à la politique gouvernementale.

Selon le rapport de Caritas, la principale difficulté rencontrée par les immigrés en Espagne serait liée à l’emploi. Conséquence directe de la crise économique, les immigrés auraient de plus en plus de difficultés à trouver du travail. 60% des quelques 400 000 immigrés assistées par Caritas seraient sans emploi. Ceux ayant un poste, sont le plus souvent employés dans « des secteurs d’activités les plus précaires, et mal rémunérés ». Il faut ajouter à cela le fait que certains travailleurs immigrés sont exploités par leurs employeurs, n’ont ni contrat de travail, ni sécurité sociale.

L’autre grand problème soulevé par le rapport de Caritas, est liée à la situation juridique de ces immigrés. Caritas constate à cet effet un nombre de plus en plus croissant de migrants se retrouvant en situation d’irrégularité. Ce serait le cas de 150 000 des personnes se trouvant dans des centres d’accueil de Caritas. La population en situation irrégulière sur l’ensemble du territoire, serait quant à elle, évaluée entre 400 000 et 800 000 personnes, selon ce qu’a confié Ana Abril, responsable à Caritas, en conférence de presse.

Le nombre croissant d’immigrés en situation irrégulière peut s’expliquer en partie par les difficultés rencontrées pour les étrangers, pour se faire enregistrer auprès de leurs communes de résidence. Le problème est encore plus aigu pour ceux qui ont perdu leur emploi à cause de la crise, et dont le renouvellement du titre de séjour pose problème. Ces personnes bascent alors dans l’irrégularité, et elles ne sont pas les seules affectées. Ana Abril souligne ainsi que les proches arrivés en Espagne dans le cadre du regroupement familial, se retrouveraient aussi en situation irrégulière.

Une autre réalité pointée du doigt par Caritas, est la multiplication des contrôles d’identité subis par les immigrés dans les lieux publics. Ces contrôles se seraient intensifiés ces derniers mois, au point de se faire même dans les centres d’accueil pour immigrés. Une situation qu’a d’ailleurs déploré Ana Abril lors du point presse.

Une perception de plus en plus négative de l’immigration par les citoyens espagnols…

Ana Abril a fait des inquiétudes que suscitaient à Caritas l’intensification des contrôles. Il y a d’abord la peur que ces contrôles pourraient inspirer aux immigrés. Elle a expliqué que pour ces étrangers, les centres Caritas ou d’autres organisations, devraient être « des espaces d’écoute, d’accueil, des lieux sûrs ». Une image qui est mise à mal par les contrôles incessants de la police, qui les suit jusque dans ces lieux.

Mais la principale conséquence de ces contrôles sélectifs, voire discriminatoires, est de renforcer une conception négative de l’immigration dans l’imaginaire des autochtones espagnols. La situation de crise économique qui prévaut depuis 3 ans a vu la résurgence des préjugés racistes et xénophobes, qui tiennent les immigrés responsables des difficultés économiques connues par l’Espagne. Avec des contrôles de plus en plus stricts et ciblés sur les étrangers, un parallèle ystématique entre immigration et délit est suggéré, surtout lorsqu’il s’agit des personnes en situation irrégulière. Ana Abril a d’ailleurs rappelé lors de la conférence de presse, que « se trouver en situation administrative irrégulière est une infraction administrative, et non un délit ».

La faute au gouvernement ?

Plusieurs des difficultés rencontrées aujourd’hui par les étrangers en Espagne, se voient directement associées à la politique sociale et migratoire du gouvernement de Zapatero. Le renforcement des contrôles et le durcissement des procédures de renouvellement des titres de séjour en sont des illustrations. Mais l’étude de Caritas ne s’arrête pas là. L’ONG exprime sa crainte quant aux « fractures sociales » que pourrait engendrer « une politique migratoire centrée sur le marché du travail », et qui ne prend pas en compte les immigrés comme des personnes ayant des proches et des familles.

L’opposition a également vivement critiqué le gouvernement dans sa gestion de l'immigration. Mercredi dernier, c’est Rafael Hernando, député du Parti populaire (PP), qui a accusé le gouvernement de Zapatero de « harcèlement » envers la population des migrants. Pour le PP, le gouvernement actuel a échoué dans sa politique d’immigration, et s’est montré incapable de réduire le nombre de personnes se trouvant en situation irrégulière.

Hernando a déclaré que « la situation des immigrés est pire qu’il y a quelques années ». Il a également accusé le gouvernement de répondre au nombre sans cesse croissants d’immigrés en situation irrégulière, par des rafles, rapporte le quotidien Siglo XXI sur son site.

Répondant à Hernando, Valeriano Gómez, ministre du travail et de l’Immigration, a rejeté les accusations du PP, et assuré que  le gouvernement de Zapatero  travaillait « incessamment à renforcer la convivialité et la cohésion sociale ».  Il a également réagi au rapport Caritas, déclarant que ce dernier ne reflétait qu’une partie de la réalité de l’immigration, rapporte El Mundo.

24/3/2011, Yann Ngomo

Source : Yabiladi

Le guide méthodologique d'accompagnement des femmes marocaines immigrées, réalisé par le ministère chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger, en partenariat avec l'agence canadienne de coopération internationale, a été présenté, mercredi, à Rabat.

Réalisé dans le cadre de la stratégie du ministère de tutelle visant la promotion et la protection des droits et la préservation des intérêts des femmes marocaines immigrées et l'intégration de l'approche genre dans tous les programmes du ministère, ce guide s'assigne pour objectif de renforcer les capacités d'intégration des femmes marocaines immigrées et de les sensibiliser sur leurs intérêts et leurs droits.

Il ambitionne également de renforcer les capacités des services sociaux des consulats marocains à l'étranger et les mécanismes d'accompagnement social et juridique des femmes immigrées en situation de vulnérabilité, outre l'amélioration de la qualité des services sociaux et juridiques des acteurs et des institutions oeuvrant auprès des femmes marocaines immigrées, notamment en matière de la bonne application du nouveau code de la famille et des droits humains des femmes.

Dans une allocation à cette occasion, le ministre délégué chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger, Mohamed Ameur, a indiqué que la répartition territoriale et démographique des femmes marocaines immigrées confirme la féminisation croissante du phénomène de l'immigration et l'immense diversité des conditions sociales qui en résulte.

Si de larges catégories de femmes marocaines immigrées, a-t-il poursuivi, ont réussi à s'intégrer de manière positive dans les sociétés d'accueil et pu développer leurs capacités professionnelles et leurs compétences en leadership, d'autres groupes parmi ces femmes sont, toutefois, restés soumis à des conditions sociales précaires entravant leurs aptitudes d'intégration et leurs capacités à se développer.

M. Ameur a signalé, à cet égard, que ce guide est destiné à l'ensemble des acteurs oeuvrant dans les domaines liés aux questions de l'immigration des femmes marocaines en vue de leur fournir des informations et des mécanismes nécessaires dans le but de hisser la qualité des efforts d'accompagnement social et de soutien socio-juridique.

Il a formé le vÂœu que ce guide "qui constitue un premier jalon sur la voie des réalisations institutionnelles relatives à l'accompagnement des femmes marocaines immigrées, puisse instaurer les mécanismes indispensables et à activer ceux déjà en place de manière à ce que la politique publique devienne le premier garant des droits de tous les femmes marocaines immigrées".

De son côté, la ministre du développement social, de la famille et de la solidarité, Nouzha Skalli, a mis en exergue cette initiative qui met à la disposition des acteurs concernés par la question de l'immigration des femmes, un outil pratique de communication et de sensibilisation dans le domaine de l'accompagnement institutionnel, juridique et social des femmes marocaines résidant à l'étranger.

Ce guide qui, a-t-elle soutenu, offrira une base de débat autour de la situation des femmes des deux côtés de la Méditerranée, traduit la volonté commune de promouvoir l'égalité entre les femmes et les hommes, mettant l'accent sur la nécessité de changer l'image stéréotypée et négative liée aux femmes immigrées à travers la diffusion de la culture de l'égalité.

Pour sa part, le représentant du fonds d'appui à l'égalité entre les sexes de l'agence canadienne de la coopération internationale, Abdelhamid El-Iraki, a indiqué que le guide constituera un mécanisme qui prend en compte les besoins des immigrées marocaines et les situations relatives aux différentes pays d'accueil, outre les attentes du personnel des services sociaux.

Et d'ajouter que ce guide sera expérimenté en France avec la participation directe des femmes, du personnel des services sociaux et de divers acteurs de la société civile.

23/03/11

Source : MAP

Le Réseau des compétences germano-marocaines organisera le 8 avril à Düsseldorf (Allemagne), une conférence sur le «réseau des compétences marocaines en Allemagne: un partenariat pour l'intégration et la coopération au développement». Des représentants des milieux politiques, économiques et de la société civile, allemands et marocains y participeront.

24/3/2011

Source : Le Soir Echos

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