Rire et solidarité ont été, vendredi à Paris, les mots d'ordre d'une soirée humoristique animée par une pléiade d'artistes maghrébins, dont la star marocaine Hassan El Fad, tous mobilisés pour soutenir la cause des enfants en situation de rue au Maroc.
Outre son aspect caritatif, cette première édition de la "Soirée du rire solidaire" de l'association KeepSmiling, qui Âœuvre dans le domaine de la protection de l'enfance au Maroc, a eu le mérite de faire découvrir ou redécouvrir au public des humoristes d'exception, à la faveur de la présence très attendue de Hassan El Fad.
La première partie de cette soirée a été assurée par des jeunes talents marocains, Nabil Doukali, Youssef Mzzi, Djal's, Mohamed Beniklef, en plus de la tunisienne Samia Orosemane.
Ces artistes, qui évoluent tous en France, ont su gagner l'interactivité du public composé essentiellement d'étudiants marocains, avec des sketches drôles inspirés de leur vie quotidienne (immigration, vie estudiantine, racisme, relations familiales dans les sociétés maghrébines).
Dans leurs shows respectifs, ils n'ont pas pu s'empêcher de faire référence à leur idole Hassan El Fad, en le taquinant tantôt sur sa petite taille, tantôt sur la grande place qu'il occupe sur les affiches, ou encore en lui empruntant certaines de ces fameuses répliques.
Fidèle à lui-même, Hassan El Fad a eu droit, dès son apparition sur scène, à une standing ovation. Il a gratifié son public d'une nouvelle version de son one-man-show "Docteur Escargot" ou "Ghlala" au cours de laquelle il a mis en avant son talent d'improvisation en associant le public à son spectacle.
Hassan El Fad, dont le succès n'a altéré en rien sa modestie, s'est dit "très content" de l'interactivité du public qui s'est prêté volontiers à ce jeu d'échange et d'improvisation.
Il a indiqué à la MAP que sa participation à cette soirée est animée aussi bien par le souci de soutenir une bonne cause, celle des enfants en situation de rue au Maroc en l'occurrence, que celui d'encourager les jeunes talents à faire leur propre carrière artistique.
"J'étais agréablement surpris par la maturité artistiques des jeunes talents qui se sont produits ce soir et leur capacité de générer le rire", a souligné l'humoriste marocain, qui a toujours été soucieux d'intégrer les jeunes dans ses projets artistiques.
"C'est toujours agréable de travailler avec les jeunes, c'est une source d'enrichissement", a-t-il dit.
S'agissant de ses projets, Hassan El Fad prépare actuellement un stand-up attendu en janvier et intitulé "Faux Guide assermenté", un spectacle où il sera seul sur scène.
Les bénéfices de la première édition de la "Soirée du rire solidaire" seront versés à l'association KeepSmiling, qui conduit depuis 2005 au Maroc plusieurs projets au profit de l'enfance, afin de financer son premier point d'accueil, qui ouvre ses portes prochainement dans l'ancienne Médina de Marrakech, près de la place Jamaa El Fna.
Ce centre est entièrement dédié aux enfants en situation de rue afin de leur offrir un espace de jour à accès libre, "lieu ouvert qui leur proposera des dispositifs ludiques et participatifs", a indiqué Zakaria Belamri, président de cette association créée à l'initiative d'étudiants marocains en France.
Un accompagnement personnalisé par des éducateurs professionnels et spécialisés sera mis en place pour "une réinsertion sociale avec des solutions appropriées à chacune des situations de ces enfants", a-t-il expliqué.
"La Soirée du rire solidaire a l'ambition de devenir un rendez-vous annuel de rencontre culturelle et solidaire, de faire de l'humour un vecteur de partage et d'entraide", a-t-il souligné.
"Nous souhaitons créer des synergies et mobiliser nos partenaires, des artistes reconnus, des jeunes talents et le grand public le temps d'une soirée pour appuyer nos actions sur le terrain", a affirmé M. Belamri.
Il s'agit, selon lui, d'"un appel à la générosité porté par l'humour et le rire pour que les enfants en situation de rue au Maroc retrouvent leur sourire".
25/09/10
Source : MAP
L'ouverture de la période d'inscription au programme de Visa Diversité (DV-2012) se déroulera du 5 octobre au 3 novembre prochains, a annoncé le Département d'Etat américain.
Les demandes pour cette loterie doivent être soumises en ligne sur le site web www.dvlottery.state.gov, indique un communiqué de l'ambassade des Etats-Unis à Rabat.
Ainsi, l'enregistrement au programme de la loterie 2012 pour l'immigration aux Etats-Unis sera lancé mardi 5 octobre dans le monde au profit des candidats des pays éligibles.
Les candidats doivent avoir au moins un diplôme d'études secondaires (baccalauréat) ou avoir acquis au cours des cinq dernières années, deux années d'expérience professionnelle, ajoute la même source, précisant qu'à partir du 1er mai 2011, les candidats peuvent vérifier leur statut sur le même site internet.
Les postulants dont les noms seront sélectionnés au hasard pourront solliciter l'un des visas de résidents mis annuellement à la disposition des personnes originaires des pays ayant le plus bas taux d'immigration aux Etats-Unis, dont le Maroc.
Le nombre de Marocains ayant participé au programme de la loterie pour l'immigration aux Etats-Unis a été parmi le plus élevé dans le monde ces dernières années.
25/09/10
Source : MAP
Les travaux du 1er forum international sur l'immigration se sont ouverts, vendredi à Fkih Bensaleh, avec la participation de plusieurs experts et chercheurs nationaux et internationaux en la matière.
Les participants à cette rencontre de deux jours, organisée avec le soutien du Ministère chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger, et le Conseil de la Communauté marocaine à l'étranger, ont souligné, à l'ouverture de cette rencontre, l'importance de la tenue de cette manifestation dans la région de Tadla-Azilal, qui compte parmi les régions ayant un grand nombre de MRE.
Les intervenants ont indiqué que l'organisation de telles rencontres permet d'aborder les questions intéressant les MRE, en particulier ceux de la troisième génération et d'œuvrer pour la promotion et l'amélioration de leur situation.
Ils ont mis l'accent sur la nécessité de créer des Centres culturels dans les pays d'accueil au profit des enfants des MRE, dont le nombre est estimé à 4,5 millions, et d'enseigner à ces derniers la langue arabe pour pouvoir préserver leur identité nationale.
Dans une déclaration à la MAP, M. Said Allam, vice-président de l'Association "Forum-Béni-Amir", créée en janvier dernier par des jeunes de la ville, a indiqué que cette rencontre intervient pour attirer l'attention aussi sur l'importance de l'élaboration des études et de recherches sur la question de l'immigration dans cette région du Royaume du Maroc.
Cette rencontre sera marquée par des interventions de professeurs universitaires, chercheurs et d'experts du Maroc, de France, d'Allemagne , d'Italie, et d'Espagne, ainsi que des représentants d'organisations régionales et internationales , qui débattront de plusieurs thèmes tels notamment la culture de l'immigration, l'identité, l'intégration et la pratique religieuse par les MRE", "les enjeux de l'intégration et la diversité culturelle dans les pays d'accueil".
25/09/10
Source : MAP
Avec une cinquième loi sur l'immigration et l'asile en sept ans, Nicolas Sarkozy a incontestablement fait de cette problématique l'un des marqueurs de son action. Mais l'abondance de la production législative souvent soumise aux aléas de l'actualité souligne avec force les limites et les échecs de cet apparent volontarisme. La première loi de 2003 avait pour principal objectif de renforcer la politique de lutte contre l'immigration clandestine. En cela, elle apparaît comme la grande sœur de celle qui sera discutée cet automne utilisant des arguments similaires. La faible exécution des mesures d'éloignement justifiant dès lors l'allongement de la durée de rétention en formait la charpente.
En pleine séquence sécuritaire marquée par nombre de surenchères, sous le feu des critiques du monde entier, voilà donc que le gouvernement entend rationaliser son système d'éloignement afin d'en améliorer l'efficacité. Qu'est-ce à dire ? Que 30 000 expulsions annuelles et leurs cortèges d'injustices, de drames, ne suffiraient donc plus à nourrir l'ogre populiste. Dès lors, le ministre de l'immigration n'hésite pas à pointer du doigt l'inefficacité des lois précédentes en nous expliquant que 75 % des arrêtés de reconduite à la frontière ne sont pas exécutés. Cet aveu, prétexte à un nouveau tour de vis, donne le véritable éclairage d'un texte qui porte un coup très dur aux droits des personnes et à l'équilibre de nos libertés publiques.
En prévoyant par exemple que le juge des libertés ne puisse intervenir qu'au bout de cinq jours de rétention contre 48 heures aujourd'hui, ce texte à la constitutionnalité douteuse fait échapper l'étranger placé en centre de rétention à la protection du juge judiciaire, qui ne pourra plus contrôler aussi efficacement la régularité des conditions d'interpellation de l'étranger et l'exercice effectif de ses droits. Le champ d'intervention du juge judiciaire sera en outre restreint et la portée de ses décisions sur la libération de l'étranger limitée. De surcroît, le ministre offre à l'autorité administrative de nouveaux moyens de coercition par la création d'une interdiction de retour sur le territoire français de deux à cinq ans, applicable à l'ensemble du territoire de l'Union européenne.
Seconde mesure phare du projet, l'allongement de la durée de la rétention administrative de 32 à 45 jours conduit, entre autres, à banaliser l'enfermement des étrangers et renforce les moyens accordés à la politique du quota d'expulsion. Cette mesure ne résulte pourtant pas d'une obligation européenne, dont les textes d'application rappellent constamment aux Etats qu'ils ont à justifier toute privation de liberté en établissant que d'autres mesures moins coercitives ne peuvent être appliquées.
Revoir notre législation sur l'immigration
La rétention des étrangers est une question complexe, mais il faut toujours avoir présent à l'esprit qu'en démocratie, la perte de liberté ordonnée par l'exécutif constitue une atteinte majeure aux fondements de celles-ci. C'est pourquoi des alternatives qui limitent au maximum l'enfermement des étrangers doivent être recherchées en priorité. L'assignation à résidence, la garantie de représentation, le cautionnement peuvent constituer autant d'alternatives raisonnables en limitant au maximum les traumatismes pour les intéressés. Les exemples étrangers montrent d'ailleurs que ces mesures constituent des solutions crédibles et financièrement moins coûteuses pour la collectivité. Il est temps de revenir aux fondamentaux de la République et à la disposition de l'article 66 de la Constitution, qui dispose : "Nul ne peut être arbitrairement détenu. L'autorité judiciaire, gardienne de la liberté individuelle, assure le respect de ce principe dans les conditions prévues par la loi".
Le meilleur moyen de s'assurer du caractère exceptionnel de la rétention serait alors de dire que le juge judiciaire intervienne dès le premier stade et qu'il décide, après confrontation des points de vue, s'il y a lieu de placer l'étranger en centre de rétention. L'avantage d'une telle réforme serait de permettre un véritable examen individuel et, sur le plan symbolique, de proposer aux étrangers en difficulté les avantages d'un pacte de liberté et de responsabilité en lieu et place de la seule perspective d'un enfermement.
Il faut changer le logiciel de la politique d'immigration. Nombre de personnes placées en rétention n'auraient jamais dû se retrouver confrontées à cette privation de liberté. L'irrégularité du séjour de nombreuses personnes n'est souvent que le reflet d'un droit des étrangers assez restrictif, en constante évolution et d'une lisibilité difficile. Il n'est pas rare que le séjour d'un étranger devienne irrégulier du fait d'une procédure d'asile inéquitable, de règles relatives à l'immigration familiale excessivement encadrées ou de l'absence de canaux d'immigration professionnelle. De même, l'absence d'accès à un titre de séjour de plein droit pour des migrants qui sont de longue date insérés dans la population, qui ont un travail et qui paient des impôts acheminent vers les centres de rétention des personnes qui en d'autres temps n'auraient rien à y faire. La meilleure alternative à la rétention demeure ainsi la mise en œuvre d'une politique juste et humaine qui appelle à une révision profonde de notre législation sur l'immigration.
24/09/2010
Source : Le Monde
Les deux principaux syndicats de la magistrature administrative (SJA et USMA) ont tenu une conférence de presse commune afin d'attirer l'attention sur l'impact du projet de loi relatif à l'immigration, arrivant en discussion devant l'Assemblée nationale (son examen débute le 28 septembre 2010) menaçant d'engorger les tribunaux et priver les justiciables d'un droit d'accès à la justice.
L'avant-projet de loi relative à l'entrée et au séjour des étrangers et de simplification des procédures d'éloignement avait été présenté au Conseil supérieur des tribunaux administratifs et cours administratives d'appel le 16 février. Il avait déjà fait l'objet de réserve de la aprt des syndicats. Le projet transpose la directive « sanctions » (à l'égard des employeurs de clandestins) du 18 juin 2009, la « directive retour » de juin 2008 et la directive « carte bleue » d'octobre 2008 sur l'emploi de ressortissants étrangers (c'est-à-dire de personnes d'un Etat tiers à l'Union) qualifiés au sein de l'Union européenne.
Ce projet réforme la procédure contentieuse en matière d'éloignement des étrangers et constitue une « complexification » selon le Syndicat de la juridiction administrative.
Le juge judiciaire garant des libertés individuelle est écarté de la procédure.
Le projet de loi étend la zone d'attente du lieu de découverte des immigrés illégaux au point de passage frontalier le plus proche et la notification de leurs droits s'opère « dans les meilleurs délais possibles ». Il n'y a plus de délai et la France entière devient une zone d'attente.
Le texte prévoit aussi de retarder l'intervention du juge des libertés et de la détention (JLD) : la rétention pourrait durer cinq jours (au lieu de 48 heures) avant la saisine du JLD. Ceci va provoquer une augmentation des recours devant le juge administratif contre les décisions de placement en rétention, mais également à des référés-liberté contre ces mêmes décisions.
Le juge administratif, aux termes de ce projet, intervenant avant le juge des libertés et de la détention, le fait au mépris de l'article 66 de la Constitution.
Art. 66. - Nul ne peut être arbitrairement détenu.
L'autorité judiciaire, gardienne de la liberté individuelle, assure le respect de ce principe dans les conditions prévues par la loi.
Ce projet de loi prévoit donc des dispositions anti-constitutionnelles dont pourra s'emparer l'opposition.
L'augmentation du pouvoir discrétionnaire du préfet.
D'autant que le projet donne au préfet le pouvoir de se prononcer sur le délai dans lequel l'étranger doit quitter le territoire. De trente jours en principe, ce délai pourrait être allongé « à titre exceptionnel, eu égard à la situation personnelle de l'étranger » mais aussi réduit dans plusieurs cas et l'obligation de quitter le territoire (OQTF) pourrait être assortie d'une interdiction de retour sur le territoire...
Les deux syndicats de magistrats administratifs voient dans ces nouvelles prérogatives du préfet de la source d'un contentieux abondant.
Les deux nouvelles décisions administratives (refus d'octroi d'un délai de départ volontaire et interdiction de retour) créées par le projet vont générer un accroissement considérable du contentieux quand l'étude d'impact de ce projet de loi est totalement silencieuse sur les effets de la réforme et n'alloue aucun moyen supplémentaire aux juridictions administratives pour répondre aux demandes prévisibles des justiciables.
C'est donc une atteinte au droit d'accès à un tribunal qu'organise le gouvernement au préjudice des étrangers et en en contravention avec la Convention européenne des droits de l'homme, au principe de protection juridictionnelle effective (CJCE 15-5-1986 Aff. 222/84 Johnston ; CJCE 13-3-2007 Aff. 432/05 Unibet) est réaffirmé par l'article 47 de la Charte des droits fondamentaux.
Cette atteinte au droit d'accès à un tribunal ne concerne pas seulement les étrangers, puisque l'engorgement de ce contentieux va entraîenr des incidences sur l'ensemble du travail des tribunaux et des cours et donc affecter tous les justiciables. L'Etat , en alourdissant ainsi délibéremment le travail des juridictions sans leur donner les moyens d'y faire face, méprise ses obligations positives et notamment celle d'assurer à chacun que sa cause soit entendue dans un "délai raisonnable". Il s'agit d'une atteinte grave et généralisée des droits de l'homme.
SJA et USMA aimeraient « entendre le Conseil d'État sur ce projet de loi. C'est notre gestionnaire et nous dénonçons des problèmes de gestion. Or, le gestionnaire reste silencieux ».
Les deux syndicats dénoncent également l'amendement du député Thierry Mariani obligeant le juge administratif à statuer dans les centres de rétention. Une telle obligation expose le juge aux pressions des autorités administratives et porte atteinte à l'indépendance du juge.
Source : Médiapart
La gestion des flux migratoires entre le Maroc et l'Italie doit se faire selon des modèles novateurs qui nécessitent la mise en oeuvre d'un nouveau cadre juridique, a affirmé, vendredi à Rome, M. Hassan Abouyoub, ambassadeur du Maroc en Italie.
Intervenant lors d'un séminaire international sur l'immigration marocaine en Italie, M. Abouyoub a souligné que les deux pays, qui ont une histoire commune en matière d'immigration, peuvent grâce à une vision globale commune et à des réflexions sereines, parvenir à un partenariat modèle dans la zone euro-méditerranéenne.
D'"autres alternatives s'imposent", a indiqué l'ambassadeur en se déclarant convaincu que les politiques basées notamment sur les restrictions en matière de mobilité, produisent toujours l'effet contraire.
L'ambassadeur a, par ailleurs, mis l'accent sur l'influence des médias qui contribuent souvent à attiser les peurs et les angoisses de l'opinion publique par rapport à cette thématique devenue de grande sensibilité.
Les autres intervenants, lors de ce séminaire organisé avec le concours de l'ambassade du Maroc en Italie et du ministère italien des affaires étrangères, ont également souligné la nécessité de la mise en oeuvre de politiques efficaces basées sur le co-développement et non seulement sur l'approche sécuritaire.
Ils ont également été unanimes à saluer les efforts déployés par le Maroc pour réguler les flux migratoires aussi bien en tant que pays émetteur que de transit. Les actions menées par le gouvernement marocain notamment en matière de sensibilisation et de recherche ont aussi été mises en exergue.
Evoquant l'importance de la "cartographie" des flux migratoires entre le Maroc et l'Italie, qui a été présentée lors de ce séminaire organisé grâce aussi au concours de l'organisation internationale pour les Migrations (OIM) et du Conseil National italien pour l'Economie et le travail (CNEL), les participants ont souligné que celle-ci offre un outil stimulant pour l'identification des pistes de travail.
Cette cartographie, qui offre des données sur la répartition des citoyens marocains dans les provinces et les régions italiennes à partir des provinces et régions d'origine au Maroc, vise à identifier les synergies au niveau territorial qui peuvent concrètement transformer la migration en opportunités de développement, capables d'amener des bénéfices aux pays d'origine et d'accueil à travers le renforcement des réseaux de partenariat entre les migrants et les populations, les entreprises et les structures sociales locales des deux pays.
Une autre étude sur "L'implication de la communauté immigrée dans le développement", réalisée en partenariat avec l'OIM, a également été présentée durant ce séminaire d'une journée, auquel participaient aussi le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) et la Fondation Hassan II pour les Marocains résidant à l'étranger.
Les travaux de ce séminaire, auquel ont pris part les représentants de plusieurs associations de Marocains en Italie ainsi que des membres de la diaspora marocaine en Italie, ont été marqués par un débat fructueux au cours duquel plusieurs intervenants ont exprimé leur conviction que l'avenir de l'immigration se fera sans aucun doute dans la mobilité et que sans une véritable intégration des immigrés, aucune politique de retour n'apportera ses fruits.
La chaine migratoire, qui est circulaire, doit être préservée, ont insisté notamment les différents orateurs.
Source : MAP
Angela Merkel a durci aujourd'hui son discours sur l'intégration des immigrés en Allemagne en exigeant des étrangers qu'ils apprennent la langue et respectent les lois du pays d'accueil.
La chancelière, dont la populatité est en berne depuis sa réelection il y a un an, prenait la parole à un congrès de la CDU à Mainz, dans l'ouest du pays, pour un discours manifestement destiné à l'aile droite de son parti conservateur. "Quiconque souhaite vivre dans notre pays doit obéir à ses lois, souhaiter apprendre notre langue et accepter les règles de notre société et tous les articles de notre Constitution", a-t-elle martelé sous les acclamations de l'auditoire.
"Cela signifie tout - y compris l'égalité des droits pour les femmes - ce qui est dans notre devise (...)", a précisé la chancelière, dont le gouvernement de centre droit CDU-CSU-FDP est distancé de 15 points par l'opposition SPD-Verts dans les sondages d'opinion.
Angela Merkel a également prévenu que l'Allemagne attendait des immigrés qu'ils fassent plus d'efforts pour s'intégrer. "L'intégration est un enjeu vital pour l'avenir. Ceux qui veulent vivre ivi doivent parler la langue (allemande)", a-t-elle souligné.
Les propos tenus par Angela Merkel surviennent dans le sillage de l'affaire Thilo Sarrazin, du nom d'un membre du directoire de la Bundesbank qui a dû récemment démissionner pour avoir écrit un ouvrage accusant les musulmans de miner la société allemande et de vivre aux crochets de l'Etat-providence.
La chancelière, tout comme la majeure partie de l'"establishment" politique outre-Rhin, ont condamné dans un premier temps les thèses défendues par le banquier de la Buba, qui ont suscité un vif débat dans tout le pays. Quatre millions de musulmans environ vivent aujourd'hui outre-Rhin, pour la plupart d'origine turque.
Source : Le Figaro/Reuters
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