C’est aujourd’hui que le festival de cinéma immigration d’Agadir baissera le rideau dans la soirée. Tout au long de quatre jours, le public du Souss avait droit à des moments de grande intensité, avec une panoplie d’hommes et de femmes de cinémas marocain et étranger, venus nombreux agrémenter cet événement annuel d’envergure. Au-delà de la dimension purement artistique et culturelle qui accompagné cette période durant laquelle presque une centaine de projections toutes formes confondues, cette manifestation s’est illustrée particulièrement, par cet aspect humain et relationnel entre les différents professionnels du 7ème art (cinéastes, réalisateurs, acteurs, producteurs, critiques…) et les citoyens avides et curieux d’approcher de visu leurs idoles. Ce côtoiement est d’autant plus émotif qu’il suscite une certaine symbiose et un certain contrat incitant tout ce beau monde du cinéma d’aller de l’avant et de produire des prestations de haut niveau. Il faut dire, à ce propos, que cet engagement se manifeste une fois encore par des airs de raffinement et de recherche au plan strictement technique et de valeur ajoutée en terme de décortication de la thématique de la migration, débattue en long et en large lors des tables rondes. Cette conciliation du festif et de l’intellectuel a, sans doute, imprimé au festival une assise diversifiée et attrayante, marquée également par le souci d’incruster dans cet éventail riche des notes de reconnaissance et de considération à l’égard des artistes pour leur persévérance et leur innovation. Toujours dans un esprit d’implication de toutes les compétences créatives et socioprofessionnelles, le festival n’a pas manqué de les convier en nombre aux diverses soirées dîners pour permettre la poursuite des débats entre festivaliers et communauté locale et pour faire vivre la durée du festival à plein temps. Dans ce sens, les petits auront pareillement leur part du gâteau puisque, comme à l’accoutumée, les organisateurs tiennent à perpétuer cette rencontre entre les stars du cinéma et les élèves de l’institution Founty d’Agadir qui abrite avec égards cette initiative. C’est, encore, une occasion pour les petits et les grands de se voir et de se côtoyer, mais aussi de vulgariser l’art dans le milieu scolaire. Cet établissement scolaire, de par cet intérêt particulier dont il fait preuve et l’ouverture sur l’entourage qu’il ne cesse de mettre en valeur, donne l’exemple de beaucoup de civisme et de noblesse. Le festival du cinéma à Agadir, grâce à la persistance et la clairvoyance de l’association Initiative Culturelle, a donc réussi à asseoir un événement de masse dans une cité pleine de potentialités économiques, mais, malheureusement, avec peu de retombées culturelles de ce calibre. Et si cette jeune association défie avec ardeur et conviction toute cette léthargie, c’est que, d’une part, le thème adopté dès le départ, accroche et motive toutes les bonnes volontés de par sa profonde teneur sociale et civilisationnelle et, d’autre part, la ferveur que suscite cet art audiovisuel chez les citoyens, car, on a toujours à l’esprit les performances des expériences du ciné-club d’Agadir, en compagnie de ciné 2000 , Al Machehed…Il est donc judicieux et impératif dès lors de renforcer encore davantage cette tradition dont le témoin a été repris avec tous les honneurs par cette structure associative. Il va falloir aussi conjuguer les efforts et faire de l’imagination pour faire de cette manifestation un rendez-vous de haute notoriété internationale, d’autant plus que la station balnéaire se prête amplement à ces ambitions qui profitent aussi à cette destination touristique. Cependant, on ne peut prétendre à cette place de choix dans l’échiquier mondiale si on continue à se contenter des actuelles salles de cinéma d’une vétusté déplorable. L’état piteux des salles de Sahara et de Rialto ne fait que ternir et freiner cette aspiration vers le meilleur. C’est vraiment scandaleux de voir que jusqu’à maintenant, après huit manches du festival de cinéma de cette valeur qui vient consolider le répertoire cinématographique festivalier du pays, les décideurs n’aient pas toujours pensé à doter la ville d’une salle digne de ce nom. Et c’est bien dommage de constater que cette région, en dépit de son énorme potentiel économique, continue à ignorer et crucifier le côté culturel alors qu’on ne finit pas d’asséner à la cité toutes les formules abominables de la spéculation immobilière. Après les fiascos électoralistes dont furent victimes les complexes culturels qui peuvent servir à tout sauf au spectacle de qualité, la faillite vient également frapper les salles de cinéma. Tout d’abord, on abandonne le fabuleux patrimoine du cinéma Salam qui moisit aujourd’hui dans l’usure et la pitié, les salles Sahara et Rialto semblent connaître le même sort : Aucun aménagement ni rénovation ne leur est prévu, quoique le festival d’Agadir vienne interpeller et secouer vivement cette somnolence qui n’a fait que durer. Il est alors grand temps de mettre en place une structure d’accueil de ce genre dans une cité constamment ouverte aux grands événements planétaires, car le secteur touristique ne saurait avoir l’essor escompté si on continue à minimiser le rôle capital que jouent les infrastructures d’animation sous toutes ses formes. Il est bien évident que l’augmentation de la capacité d’accueil hôtelière est primordiale, ce que les investisseurs ne cessent d’entreprendre actuellement, il n’en demeure pas moins vrai que toutes les activités parallèles à cette dynamique, notamment le festival du cinéma immigration, s’avèrent d’une importance inestimable. Si Marrakech est en train de connaître maintenant une expansion des plus explosives, en matière de culture et d’art, c’est parce qu’on est parvenu à se réunir massivement dans la synergie et à doter la ville des structures de haut niveau y compris son festival de cinéma dont des personnalités influentes assurent continuellement son rayonnement. Pourquoi pas Agadir dont le produit touristique balnéaire est des plus attractifs. Hommage à toute cette famille du cinéma immigration d’ici et d’ailleurs qui dote la ville de ce noble art d’échange et de partage.
Source : Al Bayane
Les muftis russes vont lancer en avril une chaîne de télévision musulmane "à caractère éducatif", a annoncé mardi à l'AFP la porte-parole du Conseil des muftis russe, Goulnour Gazieva, alors que le racisme et l'intolérence religieuse gagnent du terrain en Russie.
"Actuellement, la chaîne est en période de test. Nous sommes en train d'embaucher des employés et de définir le contenu des programmes", a indiqué Mme Gazieva.
Créée par le Conseil des muftis, la chaîne "va tout d'abord contribuer à l'éducation spirituelle et morale", a-t-elle précisé.
Selon le recensement de 2002, la Russie comptait environ 14,5 millions de musulmans, soit 10% de la population estimée à l'époque à 145,17 millions d'habitants.
La chaîne orthodoxe russe "Spas" existe depuis 2005. Créée pour "renforcer les valeurs spirituelles", elle émet par satellite vers la Russie et les pays de la CEI (Communauté des Etats indépendants, onze ex-républiques soviétiques).
Quant à l'islam, quelques émissions financées par l'Etat russe ont jusqu'à présent été diffusées sur la chaîne publique Rossia.
Le président Dmitri Medvedev a appelé la semaine dernière, lors d'une réunion avec des dignitaires de l'Eglise orthodoxe russe, à un dialogue entre les religions afin d'empêcher des conflits interethniques en Russie, où le racisme et l'intolérance religieuse ont gagné du terrain ces dernières années.
Depuis un rassemblement raciste le 11 décembre près du Kremlin, les attaques racistes et les appels à manifester se multipliant, les autorités alternent les mises en garde aux extrémistes xénophobes, et les déclarations sur le nécessaire respect des us et coutumes de la population russe.
Source : AFP/La Croix
L'ouvrage "Le difficile chemin des droits de l'homme au Maroc: du déni à la reconnaissance" a été présenté, lundi à Casablanca, dans le cadre du Salon international de l'édition et du livre (SIEL).
Lors de la présentation de cet ouvrage, l'écrivain Mohamed Saadi, s'est félicité des avancées réalisées au Maroc, qui se sont manifestées particulièrement dans le domaine institutionnel par l'amendement ou la modification de plusieurs lois en vue de la promotion des droits de l'homme.
Ces avancées dans différents domaines, a ajouté l'auteur, résident notamment dans le lancement de plusieurs chantiers d'envergure, la création de l'Instance équité et réconciliation (IER), une première dans le monde arabo-islamique, ainsi que l'Initiative nationale pour le développement humain (INDH), entre autres.
La question de la consolidation des droits de l'homme au Maroc est mise en avant dès les toutes premières lignes de l'introduction du livre. L'auteur écrit, en effet, qu'"au cours des dernières années, la situation des droits de l'homme au Maroc n'a cessé de susciter un grand intérêt an niveau national et international. Nul ne peut ignorer les évolutions importantes que vit le pays aujourd'hui en matière du respect des droits fondamentaux et des libertés publiques".
"L'ouverture démocratique et politique dans laquelle s'est engagé l'Etat marocain durant les dernières années du règne de feu SM Hassan II, et surtout depuis les réformes entreprises par SM le Roi Mohammed VI au lendemain de son accession au trône, a fait naître une nouvelle dynamique en faveur des droits de l'homme, ce qui a créé d'énormes attentes et une grande vague d'espérance dans une nouvelle ère politique en rupture avec les pratiques du passé".
L'auteur note toutefois que "malgré les changements positifs et significatifs dans la voie du renforcement des garanties des droits de l'homme, il y a toujours des défaillances apparentes auxquelles il faut remédier. Les défis à relever sont immenses: la pauvreté, l'analphabétisme, les réformes constitutionnelles, la réconciliation avec le passé, le renforcement de l'Etat de droit et de la citoyenneté, la promotion de la culture amazighe, la lutte contre la corruption et la bureaucratie, le renforcement de l'indépendance de la magistrature".
Le livre de 180 pages, publié en 2010, se décline en 7 chapitres, à savoir : "l'évolution des droits de l'homme au Maroc", "les réformes institutionnelles", "les réformes juridiques", "la lutte antiterroriste et le recul des droits de l'homme au Maroc", "l'expérience de réconciliation: un parcours inachevé", "la culture amazighe et le respect de la diversité culturelle" et "immigration irrégulière et respect du droit international de l'immigration".
15/02/11
Source : MAP
Eu égard à son histoire ancestrale en matière de migration et son aspiration permanente à renforcer les liens d'amitié et de coopération avec l'ensemble des pays du monde, le Maroc a été et demeure toujours une source fertile de compétences, qui ont réussi, à se frayer une place de choix à l'extérieur du territoire, contribuant ainsi au raffermissement du rayonnement du Royaume sur la scène internationale.
La volonté d'ouverture du Royaume sur ses fils installés à l'étranger s'est renforcée avec l'adhésion du Royaume au processus de modernisation qui a concerné, l'essor économique, le développement social et la promotion du niveau culturel des citoyens, et qui ambitionne également d'assurer un espace professionnel pour la pratique journalistique pluraliste et ouvert, qui a favorisé récemment l'émergence de plusieurs compétences marocains dans le domaine de la presse, dont plusieurs exercent leur carrière à l'étranger.
Dans la foulée des changements opérés au niveau du système de presse aux niveaux régional et international et de la révolution informatique et numérique, les institutions médiatiques ont entamé une nouvelle ère, qui requiert des ressources humaines qualifiées. Ainsi, plusieurs institutions médiatiques ont eu recours lors des dernières années à des compétences étrangères, dont des Marocains, et ce grâce à leurs capacités linguistiques et leurs bonne formation.
Le Maroc a ainsi tissé des liens de communication avec les journalistes marocains exerçant à l'étranger dans le cadre d'une vision complémentaire et claire, ayant pour objectif de renforcer les sentiments d'appartenance à la Mère Patrie, à travers plusieurs initiatives. Parmi celles-ci, il y a lieu de rappeler la tenue récemment à El Jadida de "la 1-ère conférence des journalistes marocains du monde".
Cette rencontre, organisée à l'initiative du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger et l'Instance chargée du "Dialogue national Médias et Société", a réuni quelque 200 journalistes marocains exerçant dans 18 pays à travers le monde.
Les discussions ont notamment confirmé la place grandissante de la question migratoire dans les médias nationaux et internationaux et les enjeux que la couverture de cette problématique soulève, l'émergence de nombreux médias communautaires de tous types, l'accroissement du nombre de professionnels marocains des médias travaillant à l'étranger, leur intérêt soutenu pour l'évolution du champ des médias au Maroc et, dans plusieurs cas, leur désir d'investir dans ce champ.
Disposition à servir les causes nationales justes
A l'instar du reste des Marocains du monde, les journalistes marocains exerçant à l'étranger aspirent à jouer un rôle prépondérant dans le sillage de la modernisation et du développement que connaît le Maroc. Ils aspirent aussi à contribuer avec efficience à la défense des causes nationales justes dans le respect du professionnalisme et de la ligne éditoriale des institutions médiatiques.
Dans ce cadre, le journaliste Khalid Adnoun, directeur de projets dans les chaînes Baraim et Al-Jazeera Children's, souligne dans une déclaration à la MAP que "les causes nationales justes, en particulier l'intégrité territoriale du Royaume, sont présentes avec force dans l'esprit de l'ensemble des journalistes marocains exerçant à l'étranger", ajoutant que ces derniers déploient des efforts importants pour servir leur pays.
"La dynamisation de la diplomatie parallèle, dont les journalistes à l'étranger constituent l'une de ses plus importantes composantes, nécessite une vision claire qui permette d'impliquer cette catégorie dans les initiatives visant la défense des causes nationales et le renforcement du rayonnement du Maroc à l'étranger", a-t-il dit.
Pour sa part, Younes Aît Malek, journaliste à la BBC, relève la nécessité d'une forte volonté de l'Etat et de plus d'attention envers cette catégorie, afin d'assurer son adhésion dans la défense des causes nationales, ajoutant que l'Etat devra établir des contacts permanentes avec ces journalistes et leur fournir les informations nécessaires pour défendre la justesse des causes du Royaume.
Les journalistes marocains exerçant à l'étranger sont unanimes à appeler à la mise en place d'une base de données pour avoir plus d'informations sur cette catégorie et permettre aux médias nationaux de couvrir à travers ces journalistes les événements survenus dans leurs pays de résidence, sans avoir recours à des journalistes étrangers. Les responsables, intellectuels et chercheurs sont aussi appelé à répondre aux invitations des journalistes pour commenter les événements à travers les médias internationaux.
Une volonté certaine de mettre en place un cadre de coordination pour rassembler les journalistes marocains à l'étranger
Les journalistes de la diaspora relèvent la nécessité de mettre en place un cadre de coordination afin d'unifier leurs efforts, de partager leurs expériences et de défendre leurs droits. Ce cadre permettra aussi, selon eux, de tirer profit des potentialités et des expertises de cette catégorie.
Dans les recommandations sanctionnant les travaux de la 1-ère conférence des journalistes marocains du monde, les participants ont souligné l'importance d'oeuvrer pour la mise en place d'un cadre qui leur permet de contribuer au processus démocratique et moderniste dans lequel s'est engagé le pays.
Ils se sont engagés également à unir leurs efforts et à coordonner leurs actions, afin de défendre leurs intérêts communs, et appelé à la mise en œuvre d'une politique incitative permettant aux professionnels d'investir dans leur pays d'origine dans le domaine des médias.
Les intervenants ont mis l'accent sur la nécessité de créer des espaces de rencontres permanents entre les journalistes de l'intérieur et de l'extérieur, pour l'échange d'expériences, et de créer une banque de données.
Ils ont recommandé également d'unir leurs efforts et de coordonner leurs actions pour assurer en permanence leurs intérêts, tout en renforçant l'échange entre les journalistes de l'intérieur et de l'extérieur.
Ils ont aussi proposé la création d'un fonds de soutien pour les productions concernant la migration et la réalisation d'une étude sur les attentes et les aspirations des journalistes travaillant à l'étranger.
En prélude à la création de ce cadre de coordination, il y a lieu de noter la création du forum El Jadida des journalistes marocains du monde. Ce forum constituera, selon le président du conseil de la communauté marocaine à l'étranger, Driss El Yazami, un espace de rassemblement pour les journalistes marocains à l'étranger autour de projets et d'objectifs communs, avec pour mission de servir le pays et de renforcer son rayonnement au niveau international.-
15/2/2011, Brahim Jamali
Source : MAP
L'Union européenne a besoin d'un "mécanisme d'urgence" pour permettre à ses membre de faire face à une situation de crise comme l'afflux de milliers d'immigrés tunisiens en Italie, a déclaré mardi le secrétaire d'Etat belge à l'Immigration, Melchior Wathelet.
"Dès qu'une situation anormale ou nouvelle se produit, comme la révolution en Tunisie ou l'afflux de Serbes en Suède l'an dernier, on doit pouvoir mettre en place un mécanisme d'urgence permettant une solidarité européenne temporaire et encadrée au sein de l'Union", a-t-il expliqué au quotidien la Libre Belgique.
"Tout pays à tout moment peut devoir faire face à une situation totalement anormale et c'est dans ces moments là que la solidarité européenne doit pouvoir jouer", a-t-il souligné.
"On peut traduire cela de différentes manières: des fonds pour l'accueil, de l'aide en personnel sur place, des traitements de demandes d'asile qui pourraient se faire dans d'autres pays que le pays d'entrée ou des relocations", a-t-il précisé.
M. Wathelet a tenté de faire approuver de telles mesures pendant le semestre de présidence belge de l'UE, mais ses propositions se sont heurtées à des fins de non recevoir.
La France et l'Allemagne ont notamment bloqué tout assouplissement de la règle qui impose que les demandes d'asile doivent être traitées par le pays d'arrivée du demandeur.
"Si l'Italie demande un soutien, la Belgique répondra favorablement. Nous serons présents en fonction de nos capacités", a assuré M. Wathelet.
Les demandes de l'Italie seront examinées lors de la réunion des ministres de l'Intérieur de l'UE le 24 février à Bruxelles.
Malte et l'Italie souhaitent en outre porter l'affaire au niveau des chefs d'Etat et de gouvernement européens. Elle sera "probablement" à l'ordre du jour du prochain sommet européen organisé les 24 et 25 mars, a-t-on appris de sources diplomatiques.
25/2/2011
Source : AFP/Le Monde
Les expatriés de Russie s'inquiètent de l'entrée en vigueur mardi d'une nouvelle procédure d'enregistrement des étrangers dans le pays, alourdissant cette tracasserie administrative, alors que la bureaucratie est déjà considérée comme un frein aux investissements.
L'Association des Affaires européennes (AEB), qui regroupe les grandes sociétés étrangères en Russie, a envoyé mardi une lettre au président Dmitri Medvedev pour l'interpeler sur le sujet, a indiqué mardi lors d'une conférence de presse le dirigeant de cette organisation, Frank Schauff.
La législation russe veut que les citoyens étrangers enregistrent à chaque voyage en Russie et dans les trois jours leur adresse au Service fédéral des migrations (FMS).
Jusqu'à présent, l'employeur pouvait déclarer à son adresse son employé. Mais depuis mardi, la nouvelle procédure prévoit que cet enregistrement, qui implique de multiples courriers et de longues files d'attente, doit être effectué par le propriétaire du logement de l'expatrié.
"Cette mesure contredit les objectifs à long-terme du gouvernement russe pour moderniser l'économie russe et libéraliser la législation sur les migrations pour les investisseurs et spécialistes étrangers", a déclaré M. Schauff, cité dans un communiqué publié par l'AEB.
Selon l'AEB, le but de la manoeuvre est de contraindre les propriétaires à déclarer les revenus tirés de la location de leurs biens immobiliers. Une directive similaire avait déjà été brièvement introduite en 2007, avant d'être abrogée.
Plus de 500.000 citoyens de l'Union européenne vivent en Russie, indique l'AEB, qui souligne qu'au-delà de la lourdeur de la procédure, la législation pose aussi toute une série de problèmes pratiques.
Ainsi, un propriétaire ne vivant pas dans la même ville (ou pays) que son locataire devra en théorie se déplacer pour enregistrer l'expatrié et les membres de son ménage à chacun de ses voyages en Russie.
Dans ce contexte, M. Schauff appelle les autorités à réformer ou abroger cette procédure.
M. Medvedev a fait de la modernisation une priorité de son mandat, et a à plusieurs reprises appelé les étrangers à investir et apporter leur expertise en Russie.
Source : AFP/Russie.net
Un hommage a été rendu, dimanche à Casablanca, à l’écrivain et critique littéraire feu Edmond Amran El Maleh, dans le cadre de la 17ème édition du Salon international de l’édition et du livre (SIEL).
Lors de cette cérémonie, initiée par le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME), les différents intervenants, dont des intellectuels et penseurs ayant côtoyé le défunt, ont mis l’accent sur ses qualités humaines et la richesse de son œuvre.
Le défunt, ont-ils dit, était exigeant et refusait de s’inscrire dans un modèle traditionnel et classique, la preuve c’est qu’il a attendu l’âge de 63 ans pour publier son premier roman “Parcours immobile” en 1980, une œuvre qui se rapproche le plus d’un récit autobiographique.
Dans ses écrits, on perçoit, selon eux, une certaine oralité, car il écrivait en Français mais on y retrouvait la langue arabe, rappelant que le Maroc y était toujours présent, un pays auquel il portait un amour sincère et un attachement sans faille. Les intervenants se sont également arrêtés sur la complexité de l’œuvre d’Edmond Amran El Maleh dont le livre le plus facile et le plus accessible reste, selon eux, “Lettre à moi-même”, écrit sous forme d’une correspondance où se côtoient récit et poème en prose, alors que les autres livres sont beaucoup plus énigmatiques et mystérieux. L’auteur ne voulait pas publier cet ouvrage au début, car c’est là où il se dévoilait le plus, mais, sous la pression d’amis et de proches, ce dernier a fini par voir le jour en février 2010, ont-ils rappelé. Les différents intervenants étaient, par ailleurs, unanimes à souligner qu’Edmond Amran El Maleh, qui était un homme de dialogue et respectueux de la diversité culturelle, avait aussi cette particularité de respecter la foi et la religion d’autrui, il se disait marocain et fier de sa marocanité et ne mettait jamais en avant sa judaïté.
Même s’il vivait en grande partie en France, il n’a jamais cessé de répéter, selon les témoignages apportés, “je n’ai jamais quitté le Maroc, car le Maroc m’habite”.
Feu Edmond Amran El Maleh est l’auteur de plusieurs romans dont “Ailen ou la nuit du récit”, “Mille ans un jour” et “Le Retour d’Abou El Haki”.
Biographie
Edmond Amran El Maleh (né le 30 mars 1917 à Safi, décédé le 15 novembre 2010 à Rabat) est un écrivain et intellectuel marocain. Edmond Amran El Maleh est né au sein d’une famille juive originaire d’Essaouira. Responsable du Parti communiste marocain (alors clandestin), il milite pour l’indépendance nationale du Maroc. Il est professeur de philosophie au lycée de Casablanca, puis, cessant toute activité politique, il quitte le Maroc en 1965.
El Maleh est ensuite professeur de philosophie et journaliste à Paris. À partir de 1980, à 63 ans, il se met à écrire une série de romans et un recueil de nouvelles. Ses écrits sont tous imprégnés d’une mémoire juive et arabe qui célèbre la symbiose culturelle d’un Maroc arabe, berbère et juif.
Il revient au Maroc après le décès de sa femme.
Il meurt à Rabat le 15 novembre 2010, à l’âge de 93 ans, et est inhumé à Essaouira.
Il a reçu, en 1996, le Grand Prix du Maroc pour l’ensemble de son œuvre.
Publications
Parcours immobile, Maspéro, 1980, réédité par André Dimanche, 2001
Aïlen ou la nuit du récit, La Découverte, 1983, réédité par André Dimanche, 2000
Jean Genet, Le Captif amoureux et autres essais, La Pensée sauvage/Toubkal, 1988
Mille ans, un jour, La Pensée sauvage, 1986, Le Fennec, 1990, réédité par André Dimanche, 2002
Le Retour d’Abou El Haki, La Pensée sauvage, 1990
Abner, Abnour, La Pensée sauvage/Le Fennec, 1996
La maIle de Sidi Maâchou, Al Manar, 1998
Le café bleu. Zrirek, La Pensée sauvage, 1999
Une femme, une mère, La Pensée sauvage, éditions Lixus, 2004
Lettres à moi-même, Le Fennec, 2010.
15/2/2011
Source : Al Bayane
L'histoire de Fatoumata, Guinéenne injustement refoulée, fait le tour d'Internet, tandis que des voix s'élèvent contre le projet de loi sur l'immigration.
Lorsqu'elle foule le sol français, un lundi de janvier, Fatoumata Camara réalise un rêve. Enfin chez sa petite soeur ! Enfin découvrir où vit Manty avec Laurent, son « beau », comme on dit en Guinée. Et retrouver leurs enfants, 10 et 7 ans, qu'elle n'a pas revus depuis le baptême de la petite. Fatoumata, 40 ans, commerçante à Conakry, mariée et mère au pays, atterrit pour la première fois en France, pour un mois.
Elle ne sait pas encore qu'elle n'y restera qu'une semaine. Humiliante. Elle ne sortira de Roissy que pour le tribunal, dans une fourgonnette de police, sans approcher sa soeur. Parce qu'elle n'a pas assez d'argent sur elle (870 €, en liquide !) et qu'il lui manque une attestation d'assurance médicale.
« Comme une délinquante »
Manty, venue l'accueillir à l'avion, a proposé de fournir immédiatement la somme exigée. « Trop facile », rétorque le policier. Fatoumata tombe des nues : « Quand ils m'ont pris mon passeport, j'ai compris que je ne verrai ni ma soeur ni mon beau-frère, j'ai eu peur », raconte-t-elle au téléphone, de Conakry. Elle est placée en Zapi, Zone d'attente pour personnes en instance, près de l'aéroport, une sorte d'hôtel entouré de barbelés, où elle reste confinée. Laurent Chevallier, son beau-frère cinéaste, lui remet, dès le mardi, l'argent et une copie de l'attestation. Rien n'y fait. L'affaire doit être jugée.
Fatoumata passe au tribunal de Bobigny, le jeudi. Devant une juge intraitable, elle perd ses moyens, oublie l'âge de sa soeur... Dans la salle, Manty pleure, essaye d'intervenir, se fait rabrouer... Le couple veut faire appel, en vain. Le dimanche, Fatoumata est renvoyée à Conakry, encadrée par des policiers « comme une délinquante ».
Fatoumata avait pourtant un visa touriste en règle. « Pour le délivrer, explique Me Maugendre, avocat, président du Gisti (Groupe d'information et de soutien des immigrés), il faut que le consulat ait obtenu toutes les pièces obligatoires, visant à éviter l'immigration clandestine. » La Police aux frontières devrait donc se contenter de vérifier la validité du passeport et du visa. « Mais, de plus en plus, elle contrôle ce que le consulat a déjà contrôlé. »
« C'est la politique de l'immigration zéro »
Des affaires comme celle-là, les associations en voient « tous les jours, c'est de pire en pire ». Un avocat marocain refoulé parce qu'il n'avait pas d'argent liquide.
Idem pour un homme d'affaires indien venu en famille... « C'est la politique de l'immigration zéro, reprend Me Maugendre. On donne ordre à tous les niveaux d'empêcher les gens de venir. On vise les pays dont on suspecte les ressortissants de vouloir s'installer en France », même si ce sont de vrais touristes.
Depuis son retour, Fatoumata dort mal, mais garde intacte l'envie de revenir en France, « ce beau pays ». Où un nouveau projet de loi sur l'immigration vise à durcir les conditions d'entrée.
15/2/2011, Claire THÉVENOUX
Source : Ouest-France
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