jeudi 28 novembre 2024 07:29

La Haut-commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, Mme Navi Pillay a mis en garde, vendredi, contre une "tendance inquiétante à la criminalisation de la migration irrégulière" dans le monde, dans une déclaration publiée à l'occasion de la journée internationale des migrants (18 Décembre).

"Nous assistons à une tendance inquiétante à la criminalisation de la migration irrégulière, ce qui est susceptible d'alimenter de nouvelles discriminations, l'exclusion, l'exploitation et l'abus de migrants", a déploré Mme Pillay.

La Haut commissaire a indiqué que "les informations, qui font de plus en plus état de violences contre les migrants en transit, ainsi que dans les pays de destination, traduisent une montée de l'intolérance, de la xénophobie et du racisme contre eux et leurs communautés, une tendance à la détresse qui souligne la nécessité d'une meilleure protection."

Elle a fait savoir que "les violations des droits humains contre les migrants sont souvent étroitement liées à la loi, à des pratiques discriminatoires, et à des attitudes profondément enracinées de préjugés et la xénophobie".

Mme Pillay a affirmé que la Convention internationale sur la protection de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille est "aujourd'hui plus que jamais d'actualité", notant que "le monde est passé par plusieurs vagues de migration dans les deux dernières décennies et que plus de 214 millions de personnes sont maintenant des migrants internationaux".
Cette convention, a-t-elle relevé, "demeure l'un des textes les moins ratifiés parmi les principaux instruments internationaux relatifs aux droits de l'homme, 20 ans après son adoption par l'Assemblée générale des Nations Unies" et que seulement 44 Etats l'ont ratifié, depuis son adoption le 18 décembre 1990, ce qui, a-t-elle regretté "entrave la protection effective des droits de l'homme de tous les migrants."

Dans une déclaration commune rendue publique par la même occasion, le Rapporteur spécial sur le droit des migrants, Jorge Bustamante, et le Président du Comité des Nations Unies sur les travailleurs migrants, Abdelhamid El Jamri, ont noté eux aussi "avec préoccupation la tendance à la hausse à criminaliser les migrants en situation irrégulière", une "criminalisation (qui) rend les migrants en situation irrégulière plus susceptibles d'être victimes de discrimination, d'exclusion, d'exploitation, et d'abus à tous les stades du processus de migration".

Ils se sont dits "particulièrement préoccupés par l'augmentation récente de l'intolérance, la xénophobie et le racisme à l'encontre des migrants et de leurs communautés, qui s'est parfois traduit par des actes d'extrême violence contre les migrants dans les pays de transit et de destination ", ajoutant que "les migrants sont ainsi facilement la proie de trafiquants criminels et de trafiquants".

Ils ont aussi déploré "l'insuffisance des progrès en ce qui concerne l'intégration des droits de l'homme dans la gouvernance des migrations", rappelant "à toutes les parties prenantes que les migrations peuvent jouer un rôle essentiel dans le développement et la prospérité des pays de destination, de transit et d'origine dans toutes les régions du monde".

17/12/2010

Source : MAP

C'est Saint Etienne où réside une importante communauté marocaine, que s'est créée l'Association Achbarou des Stephanois pour le développement en 2001. Elle œuvre pour l'intégration des jeunes dans la société française, la promotion des échanges interculturels.

Elle, qui travaille avec des partenaires associatifs de Montpellier, Paris, Nancy, Mulhouse, Barcelone... organise aussi des tournoi de football et des rencontres socioculturelles ainsi que des actions humanitaires entre la région Rhône Alpes et le village d'Achbarou: dons d'ordinateurs, d'ambulance, de livres, cartables...

L'association projette d'offrir un moyen de transport scolaire aux élèves d'Achbarou, d'y créer une bibliothèque, une salle informatique et la construction des locaux de l’association dans le village…Suite

Depuis décembre 2009, ils ne percevaient plus leurs aides personnalisées au logement (APL), et ce n'est qu'en avril 2010 que sur intervention d'un avocat, la Caisse d'Allocations Familiales de Perpignan informait certains d'entre eux de leur situation. L'information qui leur a été donnée, c'est qu'ils ne passaient pas suffisamment de temps en France pour pouvoir bénéficier de l'APL. De plus, certains ont été sommés de rembourser les « indus » perçus durant les 3 dernières années.

Deux procès ont été entamés par la suite, tout comme une procédure auprès de la CAF. Cette dernière a consenti, en novembre 2010, a reprendre les paiements de trois retraités. Mais la chose surprenante dans ce dossier reste que la CAF était au courant des déplacements des retraités.

Vérifier les passeports : une pratique discriminatoire, selon la HALDE

La CAF ne dispose d'aucun moyen propre d'obtenir des informations sur les entrées ou sorties du territoire des bénéficiaires de l'APL. Mais pour se renseigner, la CAF (et d'autres caisses) demandaient dans un premier temps aux retraités de montrer leurs passeports. Ainsi, elle pouvait vérifier les tampons et les dates d'entrée et de sortie des personnes concernées.

Mais cette pratique a été jugée discriminatoire par la Haute autorité de lutte contre la discrimination et pour l'égalité (HALDE). Dans un avis rendu en avril 2009, la HALDE estime que cette procédure visait uniquement les vieux migrants et ne devait pour cela plus être appliquée.

La police marocaine vient à l'aide de la CAF

Toutefois, ce n'était pas le dernier moyen de la CAF pour surveiller les bénéficiaires de l'APL. Jeudi 9 décembre, la CAF de Perpignan a surpris les défenseurs de retraités marocains. Dans le procès entamé devant le Tribunal des affaires de sécurité sociale (TASS) à son encontre, elle a présenté au juge des documents de la police aux frontières marocaine, détaillant avec précision les entrées et sorties des retraités marocains sur le territoire marocain.

L'Association des travailleurs maghrébins de France (ATMF) a obtenu une copie d'un tel document (voir photo). Entre juillet 2005 et février 2010, on y retrouve tous les passages frontières de la personne.

Alors que la défense se basait sur le fait que la CAF n'avait aucun moyen légal de connaître la durée de résidence exacte de ces personnes dans leurs logements à Perpignan, ces documents viennent poser une nouvelle menace sur les retraités marocains. En plus de ne plus recevoir d'APL, d'être sous la menace de devoir rembourser 3 ans d'APL, les retraités marocains risquent d'être attaqués pour escroquerie, ce qui peut leur valoir la prison.

Les retraités marocains, pire que des narcotrafiquants ?

L'ATMF ne se prive pas de critiquer cette collaboration inhabituelle. L'association « dénonce cet excès de zèle de la part des autorités marocaines qui participent à la criminalisation des vieux migrants et à la chasse aux pauvres. » Qu'il y ait une collaboration pour arrêter des narcotrafiquants, des terroristes, ou à la rigueur des immigrés clandestins, cela se comprend. Mais quel intérêt la police marocaine peut-elle avoir à transmettre ces informations et à donner ce coup de poignard dans le dos des retraités marocains ?

L'avocat des retraités se demande surtout, par quels moyens la CAF a pu avoir ces documents, par quels services ils ont transité. A noter que ces documents ne comportent aucune signature, pas de tampon ni de cachet... Au delà de cette question, l'affaire illustre l'urgence de réformer la législation en vigueur. Elle doit être rendue plus souple et respectueuse envers ces retraités, un objectif qui ne serait pas si difficile à atteindre.

Source : Yabiladi

Les zones urbaines sensibles (ZUS) françaises comptaient 4,4 millions d’habitants en 2006, soit 7% de la population. Les étrangers, qui y sont deux fois plus nombreux que dans les autres zones urbaines voisines sont en grande majorité des Maghrébins. C’est ce que révèle une étude publiée par l’INSEE (Institut national de la statistique et des études économiques).

17,5% des habitants des zones urbaines sensibles de l’Hexagone n'ont pas la nationalité française. Ces derniers, de même que les « Français par acquisition »  y sont deux fois plus visibles que dans des zones urbaines « non sensibles ». Et la moitié d’entre eux sont originaires du Maghreb, selon les résultats de l’étude publiée mercredi 15 décembre par l’INSEE. Des résultats qui mentionnent également que les Français par acquisition (naturalisés) représentent 10,2% de cette population urbaine, dont la moitié « ne disposent d’aucun diplôme supérieur au brevet des collèges, contre un tiers dans les autres zones urbaines ».

Ce qui fait que le taux d'activité des 25-49 ans y est inférieur de 7,2 points à celui enregistré dans les zones urbaines voisines. Quant au taux d’emploi des hommes étrangers de 25 à 49 ans, il est inférieur de 5,2 points au taux enregistré dans les unités urbaines englobantes. Pour les étrangères, il est de 34,5% en ZUS, contre 60% dans les unités urbaines.

Par ailleurs, l’INSEE constate que « les caractéristiques des habitants des ZUS ont peu évolué depuis 1999 », année de parution de la dernière étude comparable de l'INSEE. Il y a plus de jeunes dans ces quartiers, et les familles y sont plus nombreuses que dans les unités urbaines environnantes.  En outre, 60 % des ménages des ZUS sont locataires en HLM. Ils déménagent moins souvent que dans le reste de l’espace urbain, bien que leurs logements soient souvent moins grands que ceux des autres zones.

En 2006, la France (métropolitaine) comptait environ 717 ZUS. Ces zones ont été créées par décret en 1996 et restent caractérisées entre autres par des quartiers d’habitat dégradé et plongées dans des difficultés socio-économiques. Autant de sources de tensions qui ont conduit à la mise en place de la politique de la ville pour donner un essor plus rapide à ces zones encore à la traine par rapport aux autres unités urbaines.

Source : Yabiladi

Cette rencontre fait suite aux éditions 2008 et 2009 des «Marocaines d'ici et d'ailleurs» tenues à Marrakech par le CCM. Elle sera suivie de rencontres régionales consacrées aux femmes marocaines des pays arabes, d'Afrique sub-saharienne et des Amériques, programmées durant le premier semestre 20II.

La 1ère rencontre des femmes marocaines d'Europe devra regrouper plus de 250 participantes issues de onze pays européens (Espagne, Italie, France, Pays-Bas, Belgique, Allemagne, Suisse, Finlande, Roumanie, Irlande et Royaume-Uni) et du Maroc …Suite

Les poètes marocains Abdelatif Laâbi, Tahar Ben Jelloune, Mohamed Bennis, Mohamed Achaari et Hassan Nejmi figurent dans une anthologie consacrée aux "Poètes de la Méditerranée", qui vient de paraître chez les éditions Gallimard à Paris.

Cette est un parcours qui accueille les voix de toutes les rives, des voix vivantes qui entrent en résonance autant qu'en dissonance, en amitié autant qu'en opposition ou en défiance, lit-on dans la présentation de cet ouvrage co-édité par l'agence Culturesfrance.

Les 54 poètes sélectionnés dans cette oeuvre collective, éditée en français et dans toutes les langues originales, "ne cherchent pas d'accord factice autour d'une mer commune et sous un même ciel, mais disent un réel disparate, dans le respect ou la dilapidation de tous les héritages, un espace d'aujourd'hui", commentent les éditeurs.

De janvier à mai 2011, en partenariat avec le département Livre et Ecrit de Culturesfrance, de nombreux événements de lancement (rencontres et lectures) sont prévus dans le réseau culturel français, à Istanbul, Lisbonne, Alger, Tunis, Rabat, Beyrouth, Sarajevo, Athènes, Rome, Milan, Madrid...

Pour le Maroc, le livre, édité par Eglal Errera et préfacé par d'Yves Bonnefoy sera présenté à l'occasion du Salon International du Livre et de l'Edition de Casablanca, qui se tiendra du 11 au 20 février 2011 à Casablanca.

17/12/10

Source : MAP

Ces dix dernières années ont été ponctuées par l’émergence du concept de « l’islam européen ». S’agit-il d’une nouvelle version de l’islam ou juste le résultat d’une crise identitaire, politique et religieuse qui s’opère entre l’islam et les sociétés européennes ?

On assiste ces dernières années à la montée d’une culture baptisée «l’islam européen». Un concept que certains chercheurs renvoient à l’islamisme politique alors que d’autres le lient à la manière avec laquelle vivent les musulmans leur religion sur le vieux continent et aux conditions de leur intégration. D’autres préfèrent plutôt le terme de «culture musulmane européenne». Les termes diffèrent mais expriment la diversité de l’islam dans ces pays et sa difficulté à s’imposer en Europe bien qu’il représente la 2e religion après le christianisme dans la plupart des pays européens. «Qu’on le veuille ou non, l’Europe est chrétienne. C’est l’une des raisons pour lesquelles l’islam a des difficultés à trouver sa place sur ce continent. Ses détracteurs profitent de la méconnaissance des Européens des préceptes de l’islam pour en véhiculer une image négative. Les mass médias européens endossent une grande part de responsabilité. La montée du fondamentalisme dans les pays musulmans ne fait qu’aggraver la situation. Actuellement, l’islam est sorti de sa sphère religieuse pour être instrumentalisé dans le politique. Il est devenu une carte électorale en Europe», explique Mokhtar Chaoui, professeur universitaire, spécialiste des questions théologiques, dans une déclaration au Soir échos. Et de poursuivre : «En Europe, on retrouve une diversité de l’islam. Cette présence est issue des vagues de l’immigration. Actuellement, plusieurs groupuscules et organisations de musulmans pullulent. Chacun tente d’imposer sa vision de l’islam. Chacun en donne sa propre interprétation. Les jeunes issus de l’immigration sont ainsi perdus. La perte de repères identitaires dont ils souffrent s’aggrave ainsi avec le problème théologique. La question qui taraude leur esprit est : « - Quelle est mon identité religieuse ? – Suis-je sunnite, chiite ou wahhabite ?». Confrontés aux difficultés socioéconomiques, ils sont à la quête du chemin à prendre pour déclarer leur présence. Dans la tourmente, certains tombent dans le piège des courants extrémistes». La montée de l’islam fait donc peur aux gouvernements européens. Le vieux continent compte actuellement 11 millions de musulmans, selon le Centre national de la recherche scientifique en France, organisme public de recherche placé sous la tutelle du ministère de l’enseignement supérieur. Alors que l’institut musulman de la mosquée de Paris parle de 17 millions dont 6 millions en France, 3 millions en Allemagne et 2,5 millions de musulmans en Angleterre. Ils sont originaires du Maghreb, de la Turquie, de l’Afrique subsaharienne, de l’Inde, du Pakistan… sans oublier les populations musulmanes européennes autochtones, qu’il s’agisse de musulmans étrangers ayant acquis par naturalisation une des nationalités européennes, des jeunes générations de musulmans européens, nés de parents étrangers ou des convertis.

Institutionnalisation
de l’islam en Europe

«La présence des musulmans en Europe est nourrie par plusieurs sources. L’immigration, la conversion, mais également l’éveil de plusieurs sociétés européennes et la redécouverte de leur islamicité, comme l’Andalousie en Espagne, la Turquie, le Kosovo, la Hongrie et la Roumanie. A Londres, on parle même de «London Islam», renchérit un autre spécialiste des questions théologiques. D’où le souci de ces gouvernements de régulariser cette présence islamique qui, selon eux, menace leur sécurité.

Plusieurs pays d’Europe créent donc des institutions et des mécanismes juridiques pour la gestion du culte musulman sur leurs territoires à l’instar de pays comme la France, l’Espagne, la Belgique et l’Italie. Créé en 2003, le Conseil français du culte musulman est devenu l’instance représentative des musulmans de France auprès des autorités politiques nationales. Il s’assigne comme mission de «rassembler les différents courants de pensée des musulmans installés en Hexagone». Un accord cadre a été signé entre le gouvernement français et les principales institutions et fédérations islamiques nationales sur les «principes et fondements juridiques régissant les rapports entre le culte musulman et les pouvoirs publics». «Pour contrecarrer le phénomène du terrorisme islamique, ces gouvernements tentent d’instaurer un modèle européen de l’islam à l’image du catholicisme européen. Un islam laïque», explique Mokhtar Chaoui. Pour Francesco Zannini, de l’Institut pontifical d’études arabes et islamiques, qui a fait un exposé sur la présence des musulmans en Italie lors du colloque «Islam en Europe, Islam d’Europe» tenu la semaine dernière à Casablanca à l’initiative de la Fondation du Roi Abdul-Aziz Al Saoud pour les études islamiques et les sciences humaines et la Fondation Konrad Adenauer, le problème en Italie se pose au niveau de la diversité de l’islam. «Les divergences entre les différentes organisations des musulmans pose un gros problème en Italie. C’est pourquoi le Conseil de l’islam, créé par le ministère de l’intérieur, a instauré une charte des valeurs de la citoyenneté et de l’intégration. Avec la diversité de l’islam, les jeunes se sentent perdus», indique-t-il.

L’émergence d’une culture européenne musulmane portée par les jeunes

Le cas des jeunes musulmans à Londres et à Paris interpelle Farida Belkacem de l’Institut de relations internationales et stratégiques à Paris, qui a fait une enquête sur le terrain dans ces deux capitales européennes. Elle est partie à leur rencontre dans les mosquées et les salles de prière en mars-avril 2010. Elle leur a posé une vingtaine de questions sur l’importance de l’islam dans leur quotidien, les raisons et le degré de leur pratique, l’apport des nouvelles technologies et sources de savoir, leur vision des musulmans dans le monde, en Europe et dans leur propre pays, leur sentiment national, ou encore leur rapport aux événements politiques internationaux. «Je me suis intéressée en priorité aux jeunes musulmans qui revendiquent une pratique engagée de l’islam. Les jeunes musulmans engagés contribuent particulièrement à la construction d’un islam européen», note-t-elle lors de ce colloque à Casablanca, qui a réuni pendant deux jours chercheurs universitaires et spécialistes pour débattre de cette question. Les jeunes interrogés appartiennent à la classe populaire et d’autres à la classe moyenne. Ils partagent un bagage culturel assez homogène, puisqu’ils poursuivent des études supérieures. Résultat de l’enquête : «Aujourd’hui, on constate une offre religieuse globalisante, qui circule via des flux matériels et immatériels. Cette offre de produits et d’idées est parfois novatrice, mais elle est plus souvent conservatrice. C’est une offre de «l’islamiquement correct», une offre en anglais, ou en français plus souvent qu’en arabe. Cette offre influence particulièrement les pratiques de la jeunesse musulmane en Europe», souligne la jeune chercheuse. Parmi les flux immatériels, poursuit-elle, la télévision par satellite (chaîne Iqra ou Islam channel), les sites Internet (Islam online ou oumma.com). «L’offre islamique est aussi constituée par des produits la fois identitaires, marchands et prosélytes. Ainsi, le marché halal est de plus en plus lucratif et malgré des habitudes alimentaires très différentes à travers l’Europe, on constate l’émergence de produits de masse certifiés halal. A côté de ces produits, on retrouve des flux d’idées et d’hommes. Ceux que j’appelle les faiseurs d’opinion islamique». Selon les résultats de l’enquête, l’offre islamique est encore dominée par des courants conservateurs, en particulier par les mouvances salafistes et wahhabites. Les salafistes forment une minorité en Europe, mais ils créent et diffusent une idée standard de ce qui est le «bon musulman». Pour approfondir son analyse, Farida Belkacem interroge les jeunes sur leurs motivations à choisir l’islam. Est-ce le contexte dans lequel ils vivent, notamment les conditions socio-économiques marginalisés ?

«Le recours à l’islam serait un antidote contre l’indignité. Mais la plupart des jeunes interrogés était réticents à faire ce lien entre pratique et contexte socioéconomique. Après tout, les motivations derrière chaque regain d’intérêt pour l’islam sont variées», constate-t-elle avant d’ajouter : «L’une d’entre elles est souvent ignorée et a été rappelée par Nathalie Kakpo : la recherche de requalification intellectuelle. Car l’islam est aussi vecteur d’excellence».

Pour conclure, Farida Belkacem insiste sur le fait que «si une culture musulmane européenne émerge, cela ne peut pas être sur la base d’un mode d’être particulier». Elle cite à ce sujet le politologue français spécialiste de l’islam Olivier Roy : «Un islam occidental n’est pas nécessairement un islam libéral, pour les mêmes raisons qu’un christianisme ou un judaïsme occidental ne sont pas nécessairement libéraux, mais un islam qui se considère comme une communauté de foi, basée sur la libre adhésion».

Source : Le Soir

A Tripoli où il effectuait une visite dans le cadre d'une mission ministérielle où sont représentés plusieurs départements, Mohamed Ameur, ministre chargé des MRE a rencontré les représentants de la communauté marocaine résidant en Libye.

Les Marocains de Libye sont au nombre de 100.000 personnes recensés et inscrits dans les registres du Consulat à Tripoli et 60.000 autres sans autorisation de séjour.

Malgré les accords conclus entre les deux pays, nos compatriotes en Libye, sont confrontés à un tas de problèmes tel que l'absence de sécurité sociale. il n'y a ni caisse de retraite, ni couverture médicale, ni caisse d'allocations familiales. Une loi de 2008 stipule que les immigrés doivent payer une taxe annuelle de 500 dinars libyens (soit, environ 4.000 OH). Cette loi est rétroactive ce qui fait que le travailleur marocain qui est en Libye depuis 20 ans doit payer cette taxe sur toute cette période pour avoir le droit de travailler. de sortir et de rentrer en Libve sans entraves. La scolarité des enfants est un autre problème qui a été soumis au ministre afin qu'une école marocaine soit ouverte. Les diplômes libyens ne sont pas homologués au

Maroc et leurs détenteurs ne peuvent pas accéder à la fonction publique jamahirienne, ce qui fait que leurs Chances d'accès à l'emploi sont moindres, voire inexistantes des deux côtés de la frontière…Suite

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