samedi 30 novembre 2024 01:46

Lors d'une courte interview à l'occasion de la conférence du CCME portant sur les sportifs marocains du monde, l'ancien numéro 22 mondial du tennis est revenu pour nous sur les moments forts de sa carrière, ses projets à Casablanca, et des conseils aux jeunes sportifs aussi bien en France qu'au Maroc.

- Yabiladi: Avec le recul que vous avez aujourd'hui sur votre carrière de joueur de tennis professionnel, quels ont été les moments importants pour vous durant toutes ces années?

- Hicham Arazi : C'est difficile à dire. Pour moi, une chose importante que j'ai vécue c'était d'être accepté en France et au Maroc. Avant, j'étais toujours un peu entre les deux, en France on me disait « t'es Marocain » et au Maroc on me disait « t'es Français ». Le succès sur le circuit, ça a facilité les choses. Roland Garros et le titre à Casablanca, c'est vrai que ca efface toutes ces mentalités. J'étais plus accepté.

En plus, sur le circuit, on apprend énormément. Je crois qu'il n'y a pas eu un seul moment fort. C'est vraiment la passion que j'ai eue et c'est l'ensemble de ma carrière qui a été forte. En tout : en émotions... Ce sont 10 années de vie sur le circuit qui ont été vraiment très fortes.

- Vous êtes né à Casablanca et vous avez aujourd'hui des projets ici, dans votre ville d'origine. Est-ce que vous pouvez nous en dire plus?

- On a un projet commun avec mon frère, ce serait de reprendre un club de tennis ici à Casablanca. Ce serait pour donner accès à plus de jeunes de jouer au tennis ici. Mais pour le moment, on est encore en train de monter le dossier, et on va voir si ce sera accepté.

- Si vous aviez un message ou un conseil à donner aux jeunes générations de sportifs, en France ou au Maroc, qu'est-ce que vous leur diriez?

- Je dirais la même chose à tous. Dans tous les sports confondus, s'ils sont passionnés, il faut qu'ils arrivent à se battre. Je crois qu'il n'y a pas de secrets au niveau professionnel, dans n'importe quel domaine, il faut de la rigueur et du sérieux...

Sa carrière...

Né à Casablanca en 1973 et venu en France à l'age de deux ans, à cinq ans, le gaucher commence à jouer au tennis. En 1993, il entame sa carrière professionnelle de tennis, entraîné par son frère Khalid.

Jusqu'en 2004, il termine 9 années de suite dans les 100 meilleurs joueurs mondiaux selon le classement ATP. Il a ses plus grands succès sur le tour entre 1997 et 2004, où il gagne son unique tournoi ATP à Casablanca (1997) face à Franco Squillari et arrive deaux années de suite aux quarts de finale de Roland Garros, s'inclinant contre Sergi Bruguera, double vainqueur du tournoi et finaliste en 1997, puis contre Cédric Pioline en 1998. Il atteindra également deux quarts de finale en Open d'Australie, en 2000 et 2004, et au Masters de Monte Carlo en 2001, celui qu'on appelle le « magicien marocain » n'est stoppé qu'en finale par le Brésilien Gustavo Kuerten. C'est dans cette même année que le joueur de tennis a atteint son meilleur classement ATP, le numéro 22, pour finir 25è en fin d'année.

En Coupe Davis, le joueur offre, aux côtés notamment de Younes El Aynaoui et Karim Alami, quelques belles victoires au Maroc, notamment en 2003 contre l'équipe anglaise de Tim Henman et de Greg Rusedski.

Arazi, qui parle cinq langues (Français, Anglais, Arabe, Espagnol, Italien) se retire du circuit ATP en 2007.

Source : Yabiladi

La BMCE Bank a lancé l'offre "BMCE Pack Vacances" dédiée aux Marocains résidant à l'étranger qui peuvent ainsi souscrire à un pack prépayé sans engagement de bancarisation et bénéficier d'un ensemble de produits, de services et d'avantages bancaires et extra bancaires.

Le pack se compose d'une carte bancaire prépayée rechargeable par le change de billets de banque étrangers ou par le transfert d'argent à partir de l'étranger, évitant ainsi au détenteur la manipulation d'espèces avec les risques que cela engendre, indique la BMCE Bank dans un communiqué parvenu lundi à la MAP.

Le titulaire du Pack Vacances pourra bénéficier, par ailleurs, d'un taux de change préférentiel pour toutes ses opérations de change au Maroc et ce, durant toute la période de validité du pack, ajoute la même source, précisant qu'une carte "Avantages" est également offerte dans le cadre du pack et qui permettra aux MRE de bénéficier d'une multitude d'avantages et de privilèges auprès de partenaires de renom opérant dans les secteurs du transport, de l'hôtellerie, des télécommunications et de l'immobilier.

Source : MAP

Le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) organise, dans le cadre du festival méditerranéen de Nador, des activités culturelles, artistiques et sportives mettant en lumière la créativité des Marocains du monde et l'histoire de l'immigration.

Au programme de cette manifestation culturelle, initiée par l'Association Conte'Act, figure une exposition-photos intitulée "mémoire" retraçant 40 années de parcours des Marocains résidant aux Pays-Bas, indique lundi un communiqué du CCME.
Dans ce cadre, quelque 60 photos rares seront exposées, du 15 au 28 juillet, au boulevard Mohammed V à Rabat, ajoute la même source.
Le programme comprend également des soirées musicales animées notamment par les artistes Reda Teliani et Cheba Zahouania et la projection, à Nador, d'un film documentaire sur les ouvriers marocains aux Pays-Bas qui relate l'histoire de l'immigration marocaine et les conditions de vie de la première génération d'immigrés dans ce pays.
Il est prévu aussi l'organisation d'une table-ronde sur l'immigration et les relations entre les pays d'origine et les pays d'accueil.
Le public sera aussi au rendez-vous mardi avec une soirée de kick-boxing à laquelle participeront des sportifs marocains et étrangers.

Source : MAP

Le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) a organisé, ce week-end à Casablanca, un colloque international sous le thème: "Sportifs marocains du monde, histoire et enjeux actuels", avec la participation des historiens du sport, nationaux et étrangers, des sportifs à la retraite ou en activité, des journalistes spécialisés et des représentants des différentes fédérations nationales…Suite

Très attendu à Paris après son succès en Provence, le Groupe acrobatique de Tanger vient de débarquer dans la ville des lumières avec son spectacle "Chouf Ouchouf" (Regarde et regarde encore!), un show acrobatique et artistique haut en couleurs "salué" par la critique et les médias hexagonaux.

Pour cette escale parisienne, qui s'inscrit dans le cadre des soirées artistiques du festival "Quartier d'été" de la capitale française (14 juillet- 15 août), ce spectacle a réuni, trois jours durant, en plein air dans le prestigieux espace du Palais Royal, des centaines de spectateurs. Ils se laissaient volontiers transporter dans l'univers magique de l'acrobatie marocaine, à travers cette mise en scène singulière du duo suisse Zimmermann et de Perrot.

C'est un public diversifié qui compte, outre les membres de la communauté marocaine ou encore les amoureux du Maroc, des touristes et des amateurs d'art, curieux de l'intérêt que suscite la troupe tangéroise auprès de la presse française depuis le début de sa tournée en France, il y a quelques semaines, d'abord à Avignon puis à Lyon.

Bien que certains aient déjà eu un avant-goût du spectacle à la lumière des critiques publiées, ils ne seraient pas moins "bluffés" et "impressionnés" que les autres, "agréablement surpris" par la qualité des performances, exécutées avec brio par les douze acrobates marocains membres de la troupe.

Ils évoluaient pour la plupart dans des cirques traditionnels, avant d'intégrer la troupe en 2003, une expérience qui leur a permis de donner libre cours à leur talent, aussi bien sur le plan sportif qu'artistique.

+CHOUF OUCHOUF: CONJUGAISON D'ART ET D'ACROBATIE+.

Le show ne se résume pas, en effet, en une succession de numéros acrobatiques dépourvus de sens. C'est plutôt une cascade de scènes artistiques harmonieusement conçues pour plonger le spectateur directement dans l'ambiance de la vie à Tanger, ville qui a su concilier entre modernité et authenticité.

Sur fond de musique locale ou occidentale, les artistes composent des figures époustouflantes, forment des pyramides humaines, s'accrochent en grappes, dansent, chantent, rient, s'affrontent autour de grands cubes mobiles.

Ils arrivent facilement à recréer l'ambiance populaire de la ville du Détroit, ses habitants, son souk, sa médina et ses mosquées.

Marie-Christine, une enseignante française à la retraite qui a vécu son enfance à Tanger, suivait le spectacle avec nostalgie. "C'est comme si j'y retourne après tant d'années d'absence. Cela me rappelle de très bons souvenirs. Mon seul regret c'est que je ne comprends pas beaucoup l'arabe", confie-t-elle à la MAP.

Non loin dans les gradins, d'autres spectateurs s'étonnaient comment les deux jeunes filles de la troupe parviennent-elles, avec leurs petits gabarits, à porter, sur leurs épaules, voire leurs pieds, leurs partenaires masculins.

"Au-delà du défi sportif, cette scène est très symbolique de l'évolution du rôle de la femme dans la société marocaine, où elle doit avoir les mêmes droits et obligations que les hommes", explique Younès Hammich, chef de la troupe.

La famille Hammich, dont Younès est l'aîné, est considérée comme le noyau du groupe. "On est acrobates depuis sept générations. Tout le monde en fait dans la famille!", indique l'acrobate. Son frère (Mohamed), sa soeur (Amal) et sa femme (Jamila) sont dans la troupe.

Avant la création du groupe en 2003, les Hammich se produisaient au Maroc ou dans des cirques à l'étranger.

"Chouf Ouchouf" est le second spectacle du Groupe acrobatique de Tanger, créé à l'initiative de Sanae El Kamouni, une jeune militante associative tangéroise, dont l'idée était de "travailler avec des acrobates de sa ville autour de nouvelles écritures".

"Je partais du constat qu'il existe au Maroc une acrobatie unique au monde, avec une histoire ancestrale, maintenue à un très haut niveau grâce à de nombreuses troupes et familles, cependant il n'y avait aucune création avec ces artistes qui reproduisaient toujours les mêmes numéros qu'ils montrent dans la rue, les cirques traditionnels ou au gré des rares contrats qu'ils pourront trouver dans le tourisme et le divertissement", précise-t-elle.

Convaincue qu'une histoire nouvelle peut s'inventer avec ces artistes, elle propose au metteur en scène français Aurélien Bory de venir à Tanger réaliser le premier spectacle contemporain d'acrobatie marocaine.

C'était "Taoub" (2004) créé autour des possibilités d'un grand tissu, en ajoutant aux performances acrobatiques des chants, de la vidéo, des jeux d'ombres et une sorte de trampoline humain.

"Le spectacle a connu un retentissant succès, au Maroc comme à l'étranger, ce qui a conforté le groupe dans sa structuration", a souligné Sanae El Kamouni.

C'est suite à cette expérience qu'elle va a créer plus tard l'association "Scènes du Maroc pour porter la production et le développement des projets" et confier aux metteurs en scène suisses Martin Zimmermann et Dimitri de Perrot la nouvelle création "Chouf Ouchouf" pour le Groupe acrobatique de Tanger, réalisée en 2009.

Après cette tournée en France, le groupe compte se produire à Helsinki (Finlande), à Copenhague (Danemark) et à Zurich (Suisse).

Source : MAP

Le projet de loi sur l'immigration initié par Eric Besson, ministre de tutelle, sera discuté en septembre à l’Assemblée nationale. A quelques semaines des discussions autour de ce projet de loi, jugé très restrictif à l’égard des sans-papiers, les opposants à la politique anti-immigrée de l’Etat s’organisent de plus en plus. C’est dans ce cadre que le Collectif Uni/e/s contre une immigration jetable (UCIJ), a réalisé une analyse qui tente de montrer « pourquoi il faut combattre le projet de loi Besson relatif à l’immigration, à l’intégration et à la nationalité ».

En octobre 2003, la France a adopté le projet de loi sur l’immigration de Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’Intérieur. Mai 2006, une nouvelle loi dite Sarkozy II, qui veut promouvoir immigration économique plutôt qu’une immigration familiale de masse, est adoptée. Une année après en novembre 2007, à l’initiative du nouveau ministre de l'Immigration, Brice Hortefeux, une autre loi est approuvée. Elle est relative à la maîtrise de l'immigration, à l'intégration et à l'asile. Le projet de loi présenté le 31 mars 2010 par Eric Besson est donc le 4e texte en seulement 7 ans. Il modifie le Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile (CESEDA).

Face à cette « vague » de lois et de reformes, des associations de la société civile, opposées aux politiques migratoires françaises redoublent d’effort. C’est le cas par exemple du Conseil national des marocains de France (CNMF), du Réseau Education Sans Frontières (RESF) et de nombreuses autres associations. Une campagne a déjà été lancée pour informer et débattre du projet de loi Besson, dans l'espoir d'influencer l'opinion publique et, à fortiori, d'amender le projet de loi.

Pour être clair sur les arguments à mettre en avant contre ce projet de loi, un nouvel effort a été entrepris par l’UCIJ. Le collectif, créé en janvier 2006, regroupe près de 300 associations, syndicats et partis, et a pour objectif de coordonner la lutte contre le projet de loi modifiant le CESEDA. Récemment, des organisations membre de l'UCIJ ont formulé un rapport d'analyse pour décrypter le texte proposé par Besson (en version courte et version détaillée).

Le rapport indique que ce texte de loi de 84 pages, « rend difficile au non-initié de repérer rapidement les changements qu’il introduirait s’il était adopté ». Et pour cause ?

En France la « principale raison – invoquée – de la réforme est de transposer dans le droit français 3 directives européennes (« Retour », « Carte bleue européenne », « Sanctions »). Pour l’UCIJ en revanche, le gouvernement français « prend des libertés avec les textes de l’UE, et va au-delà de ce à quoi il est obligé dans cette transposition ».

De même, le projet de loi crée « divers moyens de neutralisation ou d’évitement du pouvoir du juge des libertés et de la détention ». Par exemple, de nos jours un étranger placé en centre de rétention pour organiser son renvoi comparait devant le juge des libertés et de la détention (JLD) au bout de 48 heures. En cas d’adoption, « le JLD ne serait appelé à décider si l’étranger doit être libéré ou maintenu en rétention qu’au bout de 5 jours. En conséquence, le juge administratif (JA) pourrait, lui, statuer sur la légalité de la mesure d’éloignement avant que l’étranger n’ait comparu devant un JLD (qui peut-être l’aurait fait libérer) ! », constate l’UCIJ.

Autre nouveauté, le projet Besson instaurera une « interdiction de retour sur le territoire français » (IRTF). Cette IRTF aura une durée de 2 ou 5 ans et pourra être prise en même temps qu’une OQTF (Obligation à quitter le territoire français), déjà en vigueur en droit français. A noter également que le délit d'aide à l'entrée ou au séjour irréguliers des étrangers est maintenu. Le texte de loi restreint l'immunité à un acte « face à un danger actuel ou imminent, nécessaire à la sauvegarde de la personne de l'étranger » … la seule nouveauté, dans cette formule, étant l'expression « la personne » qui remplace celle de « la vie et l'intégration physique » du texte actuellement en vigueur.

Par conséquent, s'agit-il, dans le texte proposé, de simples « mesures techniques » ? Le rapport de l'UCIJ démontre clairement le contraire, que cette formule n'est rien d'autre qu'un euphémisme mal dissimulé, issu du langage bureaucratique français. Reste à savoir si la tentative de chasser ces euphémismes peut encore influencer le texte et la majorité UMP à l'assemblée nationale. Le temps passe...

Source : Yabiladi

L'Espace Pluriel, un centre culturel de proximité initié par l'Association Marocains Pluriels a été inauguré, vendredi à Mohammedia, en présence notamment de MM. André Azoulay, conseiller de SM le Roi et et Mohamed Ameur, ministre délégué auprès du Premier ministre chargé de la communauté marocaine à l'Etranger.

L'Association Marocains Pluriels avait lancé en mai dernier un mouvement d'opinion visant à promouvoir les valeurs d'ouverture, de dialogue , de tolérance, de partage et de diversité, essence même de l'identité marocaine.

Avec l'inauguration du siège de l'Association, cette dernière entend prendre toute sa place dans le débat d'idées autour du dialogue interculturel, d'éducation et d'échange entre les civilisations en vue de permettre aux jeunes du Royaume et du Monde de s'enrichir mutuellement, tout en étant des vecteurs d'une identité marocaine ouverte, moderne et plurielle, lit-on dans un communiqué rendu public à cette occasion.

En travaillant sur deux axes, actions de proximité et initiatives de grande envergure, l'Association Marocains Pluriels ambitionne de faire de la diversité un outil et un atout pour l'avenir, ajoute-t-on de même source.

L'Espace pluriel, réalisé en collaboration avec le comité de l'INDH, sera pour les jeunes une porte ouverte sur le monde en leur permettant des rencontres, d'échanges d'expériences avec les intellectuels, les artistes et des leaders d'opinions du Royaume ou issus de la communauté marocaine à travers le monde, conclut le communiqué.

La cérémonie d'inauguration s'est déroulée également en présence du gouverneur de la province et de nombreuses personnalités.

Source : MAP

Une nouvelle télévision en ligne, dédiée aux Marocains du Monde, vient d'être lancée en France sous l'appellation "Synergies TV".

Cette web TV, disponible sur le site interactif "Synergies des Marocains du Monde et des amis du Maroc" (www.smmfr.com), se veut "un outil essentiel de communication et de sensibilisation plus large" au profit des Marocains établis à l'étranger, indique un communiqué de Synergies des Marocains du Monde (SMM), association initiatrice de cette télévision.

"Le tissu associatif des MRE est riche par sa diversité et ses domaines d'actions et a besoin d'être valorisé et reconnu", souligne Aziz Amar, président de SMM, notant que cette initiative devra "contribuer, à sa manière, à une communication sur les associations et entre les associations à travers un site internet dynamique et une web TV ouverte aux acteurs de la vie associative qui peuvent être des relais ou correspondants".

Récemment créé en collaboration avec l'association médicale d'aide aux développement entre l'Auvergne et le Maroc (AMDAM), le site web Synergies des Marocains du Monde et des amis du Maroc consacre un grand espace à la formation, à l'information et au co-développement.

Cette initiative s'inscrit dans le cadre de l'accompagnement, la valorisation et le renforcement des capacités des associations issues de l'immigration marocaine, dans le cadre du projet "Enracinement Sans Déracinement" initié par le ministère chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger, selon SMM.

Source : MAP

Les Asiatiques épousent désormais des étrangères

En Asie de l'Est, en particulier au Japon, en Corée du Sud et à Taïwan, de plus en plus d'hommes doivent épouser une femme d'origine étrangère, faute de femmes "disponibles" dans leur pays, ce qui créée un flux migratoire féminin de "grande ampleur", selon une étude parue lundi.

"Depuis le début des années 1990, de plus en plus d'hommes d'Asie de l'Est se tournent vers l'étranger pour trouver une épouse", écrit Danièle Bélanger, sociologue à l'Université de Western Ontario (Canada), dans une étude publiée par l'Institut national d'études démographiques (Ined) français.

A Taïwan, les mariages dans lesquels l'épouse est née à l'étranger représentent 15% des mariages dans l'île en 2009 et 8% en Corée du Sud.

Le phénomène des mariages avec des étrangères a commencé dès les années 1980 au Japon mais il y est resté de moindre envergure (seulement 5% à 6% des nouvelles unions au milieu des années 2000).

Dans ces trois pays, elles représentent "le groupe le plus important de nouveaux immigrés", si l'on excepte les migrants de travail temporaire.

Si les hommes ont besoin de chercher des femmes étrangères, c'est qu'ils ont bien du mal à en trouver chez eux.

"Le niveau d'instruction augmente chez les femmes ainsi que leur participation au marché du travail". Désormais, "une partie croissante d'entre elles n'accepte pas la vie d'épouse dans sa forme actuelle: désirant garder leur emploi, elles préfèrent rester célibataires", relève la sociologue.

Quant aux hommes, "ils ont la responsabilité de poursuivre la lignée paternelle en donnant naissance à un fils et, dans bien des cas, de subvenir aux besoins de leurs parents âgés": ils ne peuvent pas rester célibataires.

Les épouses viennent en général de Chine populaire et du Viêtnam. Si elles épousaient d'abord des hommes issus de catégories défavorisées et rurales, ce type ce mariage s'est ensuite étendu aux classes moyennes urbaines.

Des agences matrimoniales se sont même spécialisées dans ce "business": la facture se situe 5.000 et 10.000 euros pour la famille de l'homme.

Si certains craignent que ces femmes soient victimes de "trafic", l'auteur observe que "la grande majorité des femmes migrantes se marient de leur propre chef et non sous la pression parentale, et leur objectif est à la fois de se marier et de migrer".

Source : L’Express/AFP


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