mercredi 27 novembre 2024 16:52

L'immigration dans la presse  23 novembre 2009

 

La coopération maroco-belge en matière d'immigration au centre d'une réunion à Bruxelles

La coopération en matière d'immigration notamment l'assouplissement des procédures d'octroi de visas a été au centre d'une réunion, jeudi 19 novembre à Bruxelles, entre l'ambassadeur du Maroc en Belgique et au Luxembourg, M. Samir Addahre et le secrétaire d'Etat belge à la Politique de Migration et d'Asile, M. Melchior Wathelet.

Lors de cette entrevue, les deux parties ont passé en revue les axes de coopération entre les deux pays dans le domaine de l'immigration, ainsi que les moyens susceptibles de faire aboutir efficacement leurs actions en la matière...Suite


M. Ameur: Pas de contradiction entre l'attachement des Marocains résidant à l'étranger à leur pays d'origine et leur intégration dans les pays d'accueil

Il n'y a pas de contradiction entre l'attachement des Marocains résidant à l'étranger à leur pays d'origine et leur intégration dans les pays d'accueil, a affirmé, vendredi 20 novembre à Fès, le ministre délégué chargé de la Communauté marocaine à l'étranger, M. Mohamed Ameur.

S'exprimant lors d'un point de presse au terme de la première journée des travaux de la 1ère Université d'automne des compétences marocaines à l'étranger, dédiée au cas maroco-allemand, M. Ameur a indiqué que ...Suite


Le développement économique du Royaume basé sur la mobilisation des citoyens marocains du monde

La politique nationale du développement économique se base sur la mobilisation des citoyens marocains du monde, la sensibilisation des investisseurs étrangers sur les opportunités qu'offre le Maroc et sur l'attraction des projets de grande envergure, a affirmé M. Mohammed Ameur, ministre délégué chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger.

Intervenant, vendredi à Fès lors de la séance inaugurale des travaux de la 1-ère Université d'Automne sur les compétences marocaines à l'étranger, M. Ameur a tenu à préciser que...Suite


Une première liste de conventions signées à Fès entre partenaires marocains et allemands

Une première liste de conventions ont été signées, vendredi soir à Fès, dans le cadre de la 1ère Université d'automne sur les compétences marocaines à l'étranger pour la réalisation de projets à caractère social, éducatif et économique dans différentes régions du Royaume.

Au total, une quinzaine de projets retenus feront l'objet de conventions qui seront signées lors de cette rencontre ...Suite


L'université d'automne sur les compétences marocaines, une initiative novatrice orientée vers la promotion du savoir-faire

La première université d'automne sur les compétences marocaines est une initiative novatrice orientée vers la promotion du savoir-faire et la valorisation des compétences des membres de la communauté marocaine établie à l'étranger, a affirmé M. Abderrahman Machraoui, directeur du Centre de cardiologie de l'hôpital Diakonissenkrankenhaus de Flensburg en Allemagne.

Il a indiqué que cette université s'inscrit dans le cadre du FINCOM dont l'objectif principal est de fédérer les compétences et talents marocains de l'étranger...Suite


Les défis de la migration appellent une approche globale et concertée

Les défis de la migration doivent relever d'une responsabilité partagée entre les pays d'Europe, du Maghreb et d'Afrique, ont souligné vendredi soir des participants à une conférence dans le cadre des MEDays 2009 à Tanger, plaidant pour une "approche globale et concertée" allant au-delà de la seule logique sécuritaire...Suite


Les musulmans de Suisse font d'abord confiance à l'Etat de droit

Les musulmans sont davantage attachés à la Suisse et aux valeurs helvétiques que les Suisses eux-mêmes, selon les premiers résultats d'un sondage de l'Université de Genève

Ils se sont faits discrets tout au long de la campagne anti-minarets. Par manque d'intérêt mais aussi par réticence à s'exposer, les quelque 350 000 musulmans résidant en Suisse ...Suite


France: un rapport sur la polygamie dénonce sa nature destructrice

Un rapport sur la polygamie en France dénonce son caractère "destructeur pour les femmes et les enfants qui la subissent". L'étude formule dix propositions pour mettre fin à cette pratique, officiellement interdite.

Ce phénomène "porte atteinte à l'égalité homme-femme, pilier de notre République", écrit l'auteur du rapport, responsable d'une association de prévention de la délinquance en banlieue parisienne et membre du Conseil économique et social...Suite


Sixième édition du Festival Origines contrôlées à Toulouse

La 6e édition du festival "Origines Contrôlées" se déroulera du 22 au 28 Novembre 2009 à la Bourse du Travail de Toulouse.

Le festival « Origines Contrôlées » poursuit sa démarche singulière de croisement entre expressions artistiques et réflexions autour de l'histoire, de la mémoire et du patrimoine de l'immigration, mais aussi autour des discriminations et de l'égalité des droits. Il s'agit pour Tactikollectif, à travers ces débats et rencontres artistiques, de mettre en lumière une production culturelle et intellectuelle foisonnante, passée ou présente, qui participe à l'évolution des regards portés sur l'immigration.

Entretien, avec Salah Amokrane, coordinateur du festival...Suite


Les chibanis plongés dans un univers kafkaïen

Les chibanis, ces travailleurs migrants âgés, sont les grands oubliés de l'intégration, comme le relevait le Haut Conseil à l'intégration (HCI) en 2005. Eux qui ont non seulement contribué à la Libération dans le plus grand silence mais qui ont également reconstruit la France des Trente Glorieuses.

Aujourd'hui, en plus des souffrances physiques et morales, ils sont plongés dans un système administratif dans lequel tout versement de pensions relève du parcours du combattant... Suite


Délit de solidarité : une réforme explicite demandée à Eric Besson

La Commission nationale consultative des droits de l'homme (CNCDH) appelle le gouvernement à réformer par la loi et sans ambiguïté le "délit de solidarité" qui contrevient, selon elle, au droit européen. Elle a remis, jeudi 19 novembre, au ministre de l'immigration, Eric Besson, un avis allant dans ce sens...Suite


Enquête sur la main d'œuvre illégale dans un millier d'entreprises américaines

Le gouvernement américain va passer au crible les contrats d'embauche dans un millier d'entreprises pour déterminer si elles emploient des immigrants sans permis de séjour, ont annoncé vendredi 20 novembre les autorités.

La politique d'immigration est une question sensible aux Etats-Unis où travaillent quelque 13 millions d'immigrants illégaux et où les hispaniques, qui constituent le plus gros des immigrants, pèsent d'un poids électoral de plus en plus important...Suite


L'éducation, un facteur important de rapprochement au sein de l'espace euro-méditerranéen

L'éducation peut être un "facteur important de rapprochement au sein de l'espace euro-méditerranéen", a souligné le directeur général de la Bibliothèque Nationale du Royaume du Maroc (BNRM), M. Driss Khrouz., en marge d'une conférence internationale qui se tient à Alicante (Est de l'Espagne) sur le thème "Education et migration"...Suite


La raysa Tabaamrant et les cheikhates du Moyen-Atlas, en spectacle à Paris

Une palette d'artistes amazigh, dont la Raysa Fatima Tabaamrant et les Cheikhate du Moyen Atlas se produiront du 27 novembre au 5 décembre au musée du Quai Branly à Paris, dans le cadre du spectacle "Izlan".

Spécialement créé pour le musée du Quai Branly, "Izlan" se veut un hommage au grand patrimoine poétique et musical amazigh marocain, avec une programmation riche et variée de chants, poésies et danses, ainsi qu'une série de conférences dédiées à la culture et à l'art amazighs...Suite

Le gouvernement américain va passer au crible les contrats d'embauche dans un millier d'entreprises pour déterminer si elles emploient des immigrants sans permis de séjour, ont annoncé vendredi les autorités.

L'agence de l'Immigration et des douanes (ICE) a précisé que les entreprises ciblées dans divers domaines, notamment de l'agriculture, de l'alimentation et de la santé, avaient été choisies en raison de leurs liens avec "la sûreté publique et la sécurité nationale".

La politique d'immigration est une question sensible aux Etats-Unis où travaillent quelque 13 millions d'immigrants illégaux et où les hispaniques, qui constituent le plus gros des immigrants, pèsent d'un poids électoral de plus en plus important.

L'administration du président Barack Obama a rompu en avril avec la politique de son prédécesseur George Bush qui prenait pour cible les travailleurs sans papier et les expulsait. Elle privilégie désormais la répression des employeurs américains embauchant des immigrants illégaux.

Source : Euro Investor

La Commission nationale consultative des droits de l'homme (CNCDH) appelle le gouvernement à réformer par la loi et sans ambiguïté le "délit de solidarité" qui contrevient, selon elle, au droit européen. Elle a remis, jeudi 19 novembre, au ministre de l'immigration, Eric Besson, un avis allant dans ce sens.

Ce dernier se dit prêt à mieux protéger les travailleurs humanitaires, mais se refuse à toucher à l'article du code de l'entrée et du séjour des étrangers qui menace de cinq ans d'emprisonnement et de 30 000 euros d'amende toute personne aidant à la circulation ou au séjour irrégulier d'un étranger.

Or, la CNCDH souligne la grande ambiguïté de ce texte, dont les "termes vagues" et le "caractère large" peuvent couvrir des cas de personnes "cherchant simplement à promouvoir et à protéger les droits civils et politiques".

"L'IMMUNITÉ LE PRINCIPE, L'INFRACTION L'EXCEPTION"

Dans ses recommandations, le CNCDH insiste sur le fait que le dispositif actuel doit être réformé par la loi et non par simple voie réglementaire ou infra-réglementaire. Elle recommande d'inverser la logique du dispositif en vigueur pour que "l'immunité soit le principe et l'infraction l'exception".

La commission juge "essentiel" de clarifier la définition de l'incrimination. Elle demande d'étendre le champ des immunités et d'affirmer de manière explicite que n'est pas couverte par le champ des incriminations "l'aide désintéressée" apportée aux étrangers en situation irrégulière.

"Le fait que peu de personnes ayant apporté une aide désintéressée, au titre de leur association ou de leur propre chef, aient été condamnées sur cette base ne peut en soi justifier le maintien du dispositif" actuel, insiste la CNCDH, constatant qu'aujourd'hui, des individus font l'objet d'interpellations, de mises en garde à vue, de mises en examen, de poursuites ou de rappels à la loi, "qui entretiennent un climat général d'intimidation et de pression sur tous ceux qui apportent une aide à des personnes en situation de détresse".

Elle rappelle par ailleurs que, "s'il est indispensable de protéger les migrants contre les réseaux criminels", il existe déjà, dans le droit commun, des dispositions permettant de protéger les droits fondamentaux en punissant les actes de traite, d'exploitation, de violences ou encore d'extorsion de fonds.

Source : Le Monde

L'hôtel Radisson a abrité, le 19 novembre 2009, l'atelier technique régional sur « les envois d'argent des migrants : Quels cadres réglementaires et quels produits financiers en zone Franc ». L'atelier organisé conjointement par la Banque Africaine de développement (BAD) et la France, en partenariat avec l'Agence Française de Développement, le Club des dirigeants des banques et établissements de crédits, a regroupé les représentants des banques centrales, des institutions financières, des institutions de microfinance et des opérateurs de téléphonie mobile.

Ennahli Moulaye Lahcen, Représen-tant résident de la Banque africaine de développement au Mali, a déclaré que cet atelier témoigne l'intérêt que porte sa banque aux communautés africaines vivant à travers le monde dans la promotion du développement économique des pays Africains. « Cet intérêt de la BAD s'est traduit sur la période récente par le lancement de son initiative ''Migration et Développement'' », a-t-il ajouté. Cette initiative, à son avis, poursuit l'objectif fondamental de mobiliser les ressources humaines et financières de la diaspora au service du développement économique et social des pays africains.

Mieux, il dira qu'une telle initiative prend plus de sens dans le contexte de la crise économique internationale. « Dans un tel contexte, la contribution des communautés des africains résidant à l'étranger revêt une importance encore plus particulière et sa baisse peut signifier un appauvrissement des populations vivant à la limite du seuil de pauvreté », a-t-il estimé. Le Représentant de la BAD au Mali dira que l'initiative de sa banque vise à accompagner les efforts visant à réduire les coûts des transferts et à augmenter d'autant la masse de ressources disponibles à la fois à la consommation des ménages bénéficiaires, à l'épargne et à l'investissement dans les pays récipiendaires.

Cependant, il a estimé qu'une telle initiative pour réussir a besoin de la conjugaison des efforts de toutes les parties prenantes. Pour Michel Révérend de Menthon, ambassadeur de France au Mali, chaque année, 190 millions de migrants envoient plus de 440 milliards de dollars à leurs familles dans leurs pays d'origine. Selon lui, ces fonds permettent d'apporter un soutien en termes de dépenses courantes, de santé et d'éducation à près de 700 millions de personnes dans le monde. Pour cela, il a estimé que les migrants sont des forces motrices du développement. « Les transferts des fonds des migrants sont aujourd'hui supérieurs à l'aide publique au développement ou à l'investissement direct étranger dans le monde », a-t-il révélé. En ce qui concerne l'Afrique, il dira que les fonds envoyés par sa diaspora représentent environ 40 milliards de dollars.

« Ces sommes sont destinées à plus de 80% à des dépenses de première nécessité, comme les dépenses alimentaires, de santé et d'éducation », a-t-il déclaré. Mieux, l'ambassadeur de France au Mali dira que le poids économique et financier des transferts est important et atteint par exemple 11% du PIB au Mali, 19% au Sénégal et encore 24% aux Comores, selon l'étude menée fin 2007 par la BAD à la demande de la France. Il a aussi mis un accent sur un fait marquant. Selon lui, le marché des transferts en Afrique voit se développer des innovations technologiques prometteuses, notamment celui de la téléphonie mobile. Il a estimé que ce développement s'appuie sur la croissance rapide des abonnés au téléphone mobile sur le continent. « Ils étaient 7,5 millions en 1999, ils sont désormais 280 millions.

Aujourd'hui, ces téléphones portables peuvent remplacer les cartes de crédit », a-t-il indiqué. Cependant, il a estimé que les coûts de transactions restent importants. Selon lui, ils peuvent aller jusqu'à 20% du montant de la transaction et sont parfois supérieurs en France à ceux des pays voisins. « La communauté internationale a pris la mesure des enjeux que représentent les efforts des migrants de la diaspora pour le développement de leur pays d'origine. Pour accompagner ces efforts, la priorité est de parvenir à une baisse des coûts de transaction », a-t-il révélé. Avant de dire que son pays, la France prend sa part dans cette réflexion commune. Elle s'est engagée avec ses partenaires du G8 pour parvenir en cinq ans à une diminution de 50% du coût des transferts au niveau global.

« Cet engagement emblématique qui fixe un objectif chiffré et un calendrier permettra de dégager un montant de ressources supplémentaires pour les pays en développement de près de 20 milliards de dollars », a-t-il révélé. Il a ensuite énuméré la liste des actions déjà entreprises par la France pour faire baisser les coûts. Pour conclure, il a précisé que la France et ses partenaires seront attentifs aux pistes de travail qui émergeraient des travaux de l'atelier.

Mme Kouyaté Astan, conseillère technique au ministère de l'économie et des finances, qui a représenté le ministre à la cérémonie, a rappelé que l'atelier fait suite à une étude réalisée en 2008 par la BAD avec l'appui de France sur les transferts de fonds des migrants en direction de quatre pays : Mali, Comores, Maroc et le Sénégal. Selon elle, l'atelier de Bamako se tient dans un contexte de crise financière mondiale, qui pourrait avoir des conséquences négatives sur les transferts de fonds des migrants. Elle a ensuite énuméré la longue liste des sujets que l'atelier devra aborder.

Ce sont entre autres : la stratégie à mettre en place en faveur de l'épargne des migrants en vue de trouver des produits financiers mieux adaptés à ces fonds, le rôle des institutions de microfinance et des sociétés de transfert d'argent dans les opérations de transfert et la bancarisation...

Source : Le Républicain

En 2005, le Haut Conseil à l'intégration pointait déjà les discriminations dont sont objet les chibanis, ces anciens venus reconstruire la France d'après-guerre. Malgré des promesses, leurs conditions de vie ne cessent de se dégrader.

« L'immigré est atopos, sans lieu, déplacé, inclassable. (...) Ni citoyen, ni étranger, ni vraiment du côté du même, ni totalement du côté de l'autre, il se situe en ce lieu "bâtard", (...) la frontière de l'être et du non-être social. » C'est en ces termes que Pierre Bourdieu disait la nécessité de penser aujourd'hui la citoyenneté de ceux qui passent d'émigrés à immigrés. Du pays de départ au pays d'arrivée. Les chibanis, ces travailleurs migrants âgés, sont justement les grands oubliés de l'intégration, comme le relevait le Haut Conseil à l'intégration (HCI) en 2005. Eux qui ont non seulement contribué à la Libération dans le plus grand silence mais qui ont également reconstruit la France des Trente Glorieuses.

Aujourd'hui, en plus des souffrances physiques et morales, ils sont plongés dans un système administratif dans lequel tout versement de pensions relève du parcours du combattant... Plongés également dans l'univers des chambres de bonne, des hôtels meublés ou des foyers susceptibles d'être détruits lorsque les plans d'urbanisme tracent d'ambitieux projets pour la ville. Cette population vieillissante et, dans sa majeure partie célibataire, fait face à un choix cornélien  : rentrer au pays ou rester en France dans des conditions de misère qui permettront tout de même d'envoyer quelques deniers à la famille.

45 % d'entre eux « n'ont jamais de contacts avec des amis ou parents d'une autre origine que la leur. Et 17 % disent ne pouvoir compter sur personne en cas de difficulté ». Soumis à des formes précoces de vieillissement, les chibanis restent isolés et n'accèdent « que trop rarement aux structures de droit commun d'aide sociale pour les personnes âgées, par exemple l'aide à domicile », selon le HCI, du fait de l'illettrisme et de l'analphabétisme. Ainsi, seuls 29 % d'entre eux perçoivent l'allocation supplémentaire du fonds de solidarité vieillesse. De même, « 21 % (uniquement des femmes) touchent une pension de réversion, 9 % une pension d'invalidité. 63 % des personnes de l'échantillon bénéficient d'aides au logement ». Et une personne sur deux touche des revenus inférieurs à 610 euros.

Le Haut Conseil à l'intégration note par ailleurs des pathologies particulières spécifiques aux travailleurs immigrés âgés. Les emplois peu ou non qualifiés exposaient 13,1 % d'entre eux à des accidents du travail entraînant parfois une incapacité permanente, alors que leur part dans la population active salariée n'est que de 6,8 %. À cela, il faut ajouter une surexposition au diabète, aux « mauvaises conditions de logement, aux carences alimentaires, aux affections respiratoires et à des problèmes de santé bucco-dentaire ». Le HCI relève par ailleurs que, « contrairement aux idées reçues, selon lesquelles les immigrés âgés grèveraient le budget de la Sécurité sociale, ceux-ci ont un accès très limité aux soins en France ».

Ainsi, l'accès des travailleurs immigrés aux services gériatriques et gérontologiques est rendu difficile pour des raisons de coût mais aussi de culture, et « des difficultés pour les professionnels d'intervenir dans des foyers semi-collectifs ». Néanmoins, certaines villes, comme Marseille, mettent en place des structures d'information pour permettre aux immigrés de bénéficier de l'ensemble des droits et services en direction des « seniors ». Dans le même temps, en 2006, ces anciens se sont vu assigner leur expulsion sans proposition de relogement d'un hôtel meublé de la cité phocéenne dans le cadre de la requalification du centre-ville. Des efforts en trompe-l'œil donc.

L'accès aux soins, au logement et au droit à la retraite est encore plus ardu pour les femmes. Une fois sur deux, elles ont occupé un emploi précaire ou à temps partiel. « En outre, ce sont les femmes qui sont très largement les bénéficiaires de pensions de réversion. Or les montants sont proportionnels aux droits du conjoint décédé et les pensions correspondent à un peu plus de la moitié de la retraite perçue ou qu'aurait perçu la personne décédée », note le HCI. Ainsi, certaines d'entre elles continuent de travailler à un âge très avancé afin de subvenir à leurs besoins lorsque leur mari disparaît.

Si l'étude du HCI souligne le fort sentiment d'appartenance des chibanis à la France - quand un tiers seulement jouit de la nationalité française - les logiques d'exclusion perdurent malgré les « poussées commémoratives » qui pointent ça et là à l'égard de l'immigration tout en prenant soin d'occulter toute dimension politique et citoyenne. Les chibanis souffrent, selon l'expression des associations Ici&Là-Bas (Lyon), Le Rouet À Cœur Ouvert (Marseille) et DiverCité (Rhône-Alpes), d'une « canicule permanente ». D'une solitude dans la vie qui se poursuit au moment de la mort.

Source : L'Humanité

Entretien, avec Salah Amokrane, coordinateur de la sixième édition du festival Origines contrôlées.

Depuis six éditions, vous suivez le même fil conducteur sur les enjeux mémoriels de l'immigration. Quels enseignements tirez-vous aujourd'hui  ?

Salah Amokrane. Nous vérifions bien que réfléchir et avancer sur les enjeux de mémoire de l'immigration, c'est aborder le rapport à la société française, à sa mémoire collective, à son histoire et bien sûr à la place que chacun y occupe. Nous avons confirmation que débattre ensemble des thématiques de la mémoire, c'est travailler sur le temps présent, sur les grands enjeux contemporains. Même si Origines contrôlées reste une manifestation culturelle consacrée à la mémoire de l'immigration, ce n'est pas pour autant un festival ou un colloque d'histoire. Le choix des thèmes en débat est mieux compris. Nous éprouvons moins de difficultés pour, par exemple, valoriser les apports culturels positifs des différentes vagues migratoires. Ou faire comprendre qu'on travaille avec l'objectif de construire du futur commun. Beaucoup de sujets traités abordent des problèmes qui nous préoccupent tous, que l'on soit issus ou non de l'immigration. Par exemple, la précarité, cette mise à l'écart de la société inquiète et peut frapper chacune et chacun. Ou encore, et même si certains le regrettent, on voit bien que la société française est composée de gens qui n'ont pas tous la même tête, aux histoires et aux origines fort diverses. Avec Origines contrôlées, nous travaillons à bien comprendre ce qui se passe pour mieux l'accepter et en faire une force pour tout le monde. Un moyen aussi de régénérer la pensée politique.

Pour vous, la mémoire de l'immigration et celle des quartiers populaires sont intimement liées. Peut-on pour autant réduire l'une à l'autre  ?

Salah Amokrane. C'est une vraie difficulté. Travailler la mémoire de l'immigration ne peut suffire à travailler celle des quartiers populaires, et inversement. Nous souhaitons croiser les questions sociales et celles liées à la diversité culturelle comme on dit aujourd'hui, c'est-à-dire les questions raciales si l'on veut être plus direct. L'histoire ouvrière et l'histoire de l'immigration sont des histoires sœurs qui se sont souvent croisées. La grande majorité des immigrés en France étant des ouvriers, on les a systématiquement installés dans des quartiers d'habitat social. Mettre aujourd'hui l'accent sur la question des quartiers est devenu pour nous l'une des premières urgences politiques.

Et l'un des points forts de l'édition 2009...

Salah Amokrane. Nous organisons deux débats à partir de problématiques des quartiers populaires, en partenariat avec le Forum social des quartiers. Puis nous insistons sur les difficultés de la vieillesse dans l'immigration. Celle de la mobilité, du droit d'aller et venir entre la France et le pays d'origine. S'ils restent trop longtemps en dehors de la France, ils ne remplissent plus les conditions de résidence et perdent les prestations sociales et les possibilités de se soigner ici. Il y a urgence. Une campagne nationale va être lancée sur la question de la mobilité à partir de quatre villes, Toulouse, Marseille, Strasbourg, Lyon, rejointes ensuite par d'autres.

Entretien réalisé par Alain Raynal

Festival Origines contrôlées, du 22 au 28 novembre à la Bourse du travail de Toulouse, place Saint-Sernin (métro Jeanne-d'Arc ou Capitole).

Source : L'Humanité

Les musulmans sont davantage attachés à la Suisse et aux valeurs helvétiques que les Suisses eux-mêmes, selon les premiers résultats d'un sondage de l'Université de Genève

Ils se sont faits discrets tout au long de la campagne anti-minarets. Par manque d'intérêt mais aussi par réticence à s'exposer, les quelque 350 000 musulmans résidant en Suisse sont restés en marge d'un débat politique et sociétal qui paraît les dépasser pour laisser la tribune aux porte-parole et aux leaders de leurs (nombreuses) communautés. Stigmatisée par l'UDC depuis la campagne de 2004 sur la naturalisation facilitée, cette minorité silencieuse reste une énigme à quelques jours d'un vote qui la concerne pourtant de près.

Dans le cadre d'un programme national de recherche, le PNR58, subventionné par le Fonds national suisse (FNS), Matteo Gianni, Marco Giugni et Noémi Michel, de l'Université de Genève, mènent la première recherche quantitative sur les musulmans de Suisse. Ils ont pour cela interrogé quelque 900 représentants des communautés balkaniques, maghrébines et turques ainsi que 300 non-musulmans (LT du 12.10.2009) sur des thèmes tels que l'intégration, la confiance dans les institutions suisses et le sentiment d'acceptation par les Suisses.

Source : Le Temps.ch

La première université d'automne sur les compétences marocaines est une initiative novatrice orientée vers la promotion du savoir-faire et la valorisation des compétences des membres de la communauté marocaine établie à l'étranger, a affirmé M. Abderrahman Machraoui, directeur du Centre de cardiologie de l'hôpital Diakonissenkrankenhaus de Flensburg en Allemagne.

Dans une déclaration, samedi à la MAP en marge des travaux de cette rencontre organisée les 20 et 21 courant à Fès, M. Machraoui a indiqué que cette université s'inscrit dans le cadre du Forum International des Compétences Marocaines à l'Etranger (FINCOM) dont l'objectif principal est de "fédérer les compétences et talents marocains de l'étranger par la prise en compte de leurs apports et de leurs capacités, au service du développement du Royaume".

M. Machraoui a affirmé avoir présenté lors de cette rencontre de nouvelles méthodes de traitement en matière de cardiologie moderne et d'insuffisance rénale, soulignant sa détermination à oeuvrer "pour la relance des champs de coopération entre l'Allemagne et le Maroc, en particulier en matière d'échange d'expériences cliniques entre les médecins et de recherche scientifique entre jeunes médecins et étudiants".

Et d'ajouter que la présentation de ces expériences inédites dans le domaine de la cardiologie moderne au Maroc s'inscrit dans le cadre de l'échange d'informations et l'approfondissement de la coopération médicale, scientifique et académique entre l'Allemagne et le Maroc.

L'université d'automne sur les compétences marocaines est organisée par le ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger avec le soutien du Réseau des compétences germano-marocain et l'Ambassade du Maroc à Berlin.

Source : MAP

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