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De Dreux à Hénin-Beaumont, la constance du vote FN

Septembre 1983. Lors des élections municipales à Dreux, la liste du front national (FN) parti d'extrême droite, conduite par J-P Stirbois fait 17% des voix au premier tour, le meilleur score jamais obtenu par le FN, Ce qui lui permettra de faire alliance avec la liste RPR et d'emporter la ville de Dreux mettant la France en émoi. Dreux a marqué un tournant.

Mars 2014. Trente ans ans après, le candidat du Front National est élu maire de Hénin-Beaumont, ville de 125 000 habitants dans le bassin minier du nord-pas-de-calais, longtemps un bastion de la gauche, en proie à une crise du chômage. Le coup de tonnerre de Hénin-Beaumont sonne comme un rappel d'une forme de constance des idées d'extrême droite dans la société française.
En matière d'analyse, les politiques ont tendance à qualifier ce résultat de ''vote sanction'', comme pour ne pas salir les électeurs FN, qu'ils espèrent récupérer au prochain coup. Ces mêmes politiques ne se privent pas, depuis des années d'ailleurs, d'expliquer à qui veut bien les entendre que le Front National est un parti d'extrême droite héritier d'une idéologie nationaliste haineuse et dangereuse qui nous renvoie à un des chapitres les plus sombres de l'Histoire de France, de l'Europe et de l'humanité, sans oublier de nous rappeler parfois l'histoire d'Hitler, arrivé au pouvoir par des élections démocratiques en Juillet 1932, dans une Allemagne minée par la crise économique, le chômage et la misère sociale, sur les cendres d'un SPD déchu.
Entre Dreux et Hénin-Beaumont il y'a eu le 21 avril 2002, lorsque Jean Marie Le Pen est arrivé au 2eme tour des élections présidentielles, laissant derrière lui Lionel Jospin candidat socialiste, ce dernier rempli de honte et blessé dans son orgueil s'est depuis retiré de la vie politique.
Partout en France le constat est le même, une déferlante bleue marine, plutôt brune par ses idées, qui a envahi la France, créant le désarroi chez les socialistes et de la joie chez la droite qui voit dans la déroute du pouvoir socialiste, enfin une porte qui s'ouvre laissant entrer de la lumière pour la première fois depuis la défaite de 2012.
A Nice, le maire sortant UMP enregistre un score proche de 45%, la liste FN arrive en 2eme position avec 15,60 % la liste PS est en 3eme position avec 15,25 %. Premier enseignement: si le FN fait un score relativement ''faible'' à Nice, terre traditionnellement fertile pour les idées FN, c'est tout simplement parce que le Maire UMP Christian Estrosi, ne cesse de braconner sur le terrain de l'extrême droite rendant la tâche difficile aux frontistes, qui malgré leurs efforts d'ingéniosité ont du mal à surpasser le maire populiste de Nice, sur des thèmes fétiches tels: la sécurité ou l'identité nationale, ne se privant pas de temps à autre de lâcher les petites phrases puantes, à la manière Hortefeux et Guéant, du genre '' l'islam est incompatible avec la démocratie''.
L'information tombée dernièrement sur l'interpellation près de Cannes d'un jeune jihadiste qui vient de rentrer de Syrie et la saisie d'explosifs et d'une mèche..me fait dire '' ce jihadiste est plus dangereux que le FN''. La vidéo diffusée par BFM de jeunes jihadistes français et belges traînant des corps de syriens tués lors des combats fait froid dans le dos, autant de faits de nature à donner du grain au moulin.
En toute état de cause, la démocratie demeure un acquis formidable, pour la préserver davantage...dimanche je retourne voter !

Hamid Soussany

 

SG au JT de 2m: spécial programmation de la journée internationale des migrants

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