La tuerie dans le musée juif de Bruxelles et l'arrestation de l'auteur présumé de cet acte terroriste, le dénommé Mehdi Nemmouche, nous renvoie d'une manière logique à la tuerie de Toulouse, il y a environ deux ans, perptrée par Mohammed Merah.
Merah et Nemmouche ont pratiquement le même profil, le même parcours, les deux sont des enfants issus de l'immigration Maghrebine: échec scolaire, un passé de petits délinquants qui les conduit logiquement par des séjours en prison. Et à l'occasion de ces séjours en prison: la quête identitaire motivée probablement par le fait de se retrouver face à soi dans les cellules de la prison et la disponibilité du temps, cherchant un réconfort psychologique dans la réflexion spirituelle et religieuse, ils sont pris en main par des prédicateurs islamistes, dont certains sont des recruteurs Jihadistes. A la sortie de la prison, ils sont repris par des réseaux internationaux, qui disposent d'une arme redoutable, pour maintenir le lien: mieux les radicaliser, pour en faire des candidats au ''jihad'' et les envoyer faire des stages armés, ultime passage avant de rejoindre des zones de conflit, comme l'Irak ou la Libye, hier , et la Syrie aujourd'hui.
Cette arme redoutable et incontrôlable: c'est internet avec ses réseaux sociaux, qui peut toucher n'importe qui à n'importe quel endroit et à n'importe quel instant, à l'abri des regards y compris ceux des parents et des proches
L'impuissance des musulmans de France face à un danger qui vient d'ailleurs
L'Islam et les musulmans de France, se trouvent désemparés et impuissants face à ce fléau, bien que très minoritaire, mais porteur d'une destruction massive sur le plan de l'image. Ceci, malgré les efforts consentis et la rigueur suivie auprès des imams, pour véhiculer un discours tolérant dans les mosquées et salles de prière. Hormis, quelques cas isolés, qu'on peut compter sur les doigts d'une main tout au long de ces dernières années, le danger ne vient pas des mosquées et salles prières, qui font l'objet d'ailleurs de surveillance accrue de la part des services spécialisés. Le danger vient d'une part du fait que certains jeunes français issus de l'immigration ne se sentent pas bien dans leur peau, d'autre et que l'échec scolaire et la délinquance qui les conduit dans les prisons à un âge précoce, produit forcément des souffrances psychologiques.
Les extrémistes trouvent la matière dans l'échec de notre société
La quête d'une référence identitaire, la recherche d'un réconfort psychique qui pourraient donner un sens à leur vie, les jettent dans les bras des professionnels du ''Jihad dévoyé'' et de l'extrémisme religieux qui savent jouer sur les cordes sensibles, et sur l'esprit de revanche vis-à-vis d'une société qui les a rejeté et les a mis en prison et que finalement, la vraie vie c'est celle d'Allah en poursuivant le chemin du ''jihad dévoyé'' à des fins de violence aveugle.
Seulement, ils ne se rendent pas compte, qu'ils font d'abord du mal à l'islam et aux musulmans de France qui deviennent leurs premières victimes, par la montée du racisme et de l'islamophobie, laissant les responsables musulmans de France prêcher dans le désert.
Hamid Soussany