vendredi 22 novembre 2024 14:37

Charlie ou pas Charlie, le piège des fanatiques !

Au lendemain de la tuerie de Charlie hebdo, alors que des millions de gens affichaient la compassion aux victimes et le refus du terrorisme des frères Kouachi sous le slogan ''je suis Charlie'', d'autres voix, dont beaucoup de Musulmans de France et d'ailleurs, se sont levées pour dire ''je ne suis pas Charlie'' pour se désolidariser des dessins blasphématoires dessinés par Charlie Hebdo et visant le prophète. En effet, tout en condamnant les tueries, des Musulmans veulent marquer la nuance, de ne pas adhérer aux publications blasphématoires des caricaturistes.

Un coup mortel contre le vivre ensemble:

L'attaque terroriste au coeur de Paris, en pleine réunion du comité de rédaction d'un journal, est ressentie comme une onde de choc d'une grande ampleur par les Français et dont l'étendue des conséquences demeure encore indéfinie. C'est une atteinte à la liberté de la presse, dans une mare de sang, commise par des jeunes musulmans, nés et grandis en France, devenus terroristes. L'affront est doublé par un sentiment de trahison. C'est une agression qui atteint des millions de gens, qui sème le doute et la défiance.

Charlie hebdo n'est qu'un prétexte pour les radicaux dans le but d'exercer des pressions sur la France et, par voie de conséquence, de prendre en otage les musulmans de France. Car, la barbarie inouïe des fondamentalistes s'exerce ailleurs à grande échelle. François Hollande a eu raison de dire que « les musulmans sont les premières victimes du fanatisme ».

Sommes-nous tombés dans le piège tendu par les fanatiques ? Sur les réseaux sociaux, la polémique est déjà installée. Elle oppose la liberté d'expression à l'outrage et au sacrilège. Une polémique qui arrive comme une dissension dans une indignation face à un crime censée être unanime.

Une polémique qui ignore les victimes qui ne sont pas journalistes à Charlie hebdo: les trois policiers tués et les victimes juives de Coulibaly au magasin Casher.

L'élan français pour défendre la liberté a certainement fait renaitre de ses cendres le magazine Charlie Hebdo, qui agonisait depuis un certain temps, par manque de lecteurs et de recettes. La sortie du dernier numéro, avec à sa caricature du prophète, bien que le présentant sous un aspect conciliant et dans une posture de pardon, a été ressentie, comme une atteinte supplémentaire et une provocation de plus par beaucoup de Musulmans. C'est là l'expression d'un profond malaise qui le profil d'un choc des culture

Les racines de la laïcité française, dont l'aboutissement est la loi de 1905 sur la séparation de l'église et de l'Etat, datent de la révolution française de 1789, qui a proclamé la liberté de conscience et l'abandon du dogme religieux au profit des valeurs universels des droits humains.

Alors que l'islam vit une véritable tragédie avec ses Salafistes et autres Jihadistes dont les plus radicaux prônent un retour au ''Khalifa'', avec tout ce que cela implique de rétrograde, y compris en ayant recours à des symboles sordides comme couper des têtes avec des sabres, et s'offrir les femmes des ''déclarés impies'' comme des esclaves sexuelles. Tous les conflits qui animent depuis une trentaine d'années la scène socio-politique des sociétés musulmanes, sont marqués par le retour violent du religieux. De plus en plus, des voix s'élèvent pour appeler à une réforme de l'islam en équation avec son temps et son environnement, où l'exercice du culte doit demeurer dans la sphère privée et essentiellement spirituelle et où la règle de la démocratie doit être admise par tous comme unique régulateur de la société. Le vrai débat est là.

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