vendredi 22 novembre 2024 08:53

Racisme et antisémitisme, à qui la faute ?

Le premier ministre Manuel Valls, en visite à Créteil vendredi dernier, pour présenter son plan de lutte contre le racisme et l'antisémitisme en France, s'est inquiété de la montée de racisme, de ''la haine des musulmans et des étrangers… et de l'antisémitisme'' qui augmentent de manière ''insupportable''.

Il a aussi dit que "les Français juifs ne devaient plus avoir peur d'être Juifs" et que "les Français musulmans ne devaient plus avoir honte d'être Musulmans". Un plan de 100 millions d'euros axé sur trois supports: la justice, la communication et internet. Pour beaucoup de Français ce sont 100 millions qu'on devrait dépenser pour l'emploi, en temps de crise, notamment en faveur des jeunes. Une manière aussi de dire "le racisme, ça n'est pas grave. On s'en accommode". Mais pas pour tout le monde.

L'ambiance est devenue lourde. Les scores importants du Front national lors des dernières élections successives ne sont que l'expression politique d'un racisme ambiant qui pèse de plus en plus négativement sur la vie des populations d'origine étrangères. Et le vivre ensemble d'une manière générale. Bien entendu, le non-dit, les regards, les attitudes à peine voilées l'emportent. Ils empoisonnent la vie des gens. Beaucoup de militants antiracistes ont démissionné devant l'ampleur du phénomène. Ils n'ont plus la force ni l'envie de lutter. Par manque d'argument aussi.

Il est vrai que depuis les attentats de Charlie Hebdo au coeur de Paris, on a assisté à une augmentation d'actes islamophobes, notamment par des graffitis sur les murs de quelques mosquées de France. Sur les réseaux sociaux, on assiste aussi à une libération de la parole raciste, et du rejet de l'Islam et des Musulmans. L'actualité sanguinaire dans certains pays arabes autour des crimes inqualifiables de Daesh, ne font que ternir l'image de l'Islam et de le présenter comme étant une religion violente et intolérante.

La persistance de la crise économique, les faits de délinquance des jeunes issus des banlieues, ou encore les images de la pression migratoire de masse due à l'instabilité en Libye sont autant de facteurs qui font monter les peurs et grimper la température.

Il y a un autre élément qui rajoute à la complexité du phénomène: Valls a dénoncé l'augmentation de l'antisémitisme et de la haine des Musulmans. Il faut bien reconnaitre que les actes antisémites les plus violents qui se sont déroulés en France ces dernières années (la tuerie de l'école juive de Toulouse, et celle du magasin Cacher à Paris) sont le fait de musulmans radicaux. Alors que de l'autre côté, les musulmans, eux, se plaignent de l'islamophobie de la société française et demandent à ce qu'on ne fasse pas l'amalgame entre les djihadistes terroristes et la majorité des musulmans qui vivent et prônent un islam de tolérance et de paix.

L'interférence d'éléments extérieurs incontrôlables avec des facteurs internes rajoute à la complexité d'une situation où l'incompréhension le dispute à l'ignorance et parfois à la violence verbale et physique. C'est notre monde d'aujourd'hui!

Le 19 avril 2015 19:00, a écrit :

Racisme et antisémitisme, à qui la faute ?

Le premier ministre Manuel Valls, en visite à Créteil vendredi dernier, pour présenter son plan de lutte contre le racisme et l'antisémitisme en France, s'est inquiété de la montée de racisme, de ''la haine des musulmans et des étrangers..et de l'antisémitisme'' qui augmentent de manière ''insupportable''.

Il a aussi dit que "les français juifs ne devaient plus avoir peur d'être juifs" et que "les français musulmans ne devaient plus avoir honte d'être musulmans". Un plan de 100 millions d'euros axé sur trois supports: la justice, la communication et internet. Pour beaucoup de français ce sont 100 millions qu'on devrait dépenser pour l'emploi, en temps de crise, notamment en faveur des jeunes. Une manière aussi de dire "le racisme, ça n'est pas grave, on s'en accommode" . Mais pas pour tout le monde.

L'ambiance est devenue lourde. Les scores importants du front national lors des dernières élections successives ne sont que l'expression politique d'un racisme ambiant qui pèse de plus en plus négativement sur la vie des populations d'origine étrangères et le vivre ensemble d'une manière générale. Bien entendu, le non-dit, les regards, les attitudes à peine voilées l'emportent et empoisonnent la vie des gens. Beaucoup de militants antiracistes ont démissionné devant l'ampleur du phénomène, ils n'ont plus la force ni l'envie de lutter. Par manque d'argument aussi.

Il est vrai que depuis les attentats de charlie hebdo au coeur de Paris, on a assisté à une augmentation d'actes islamophobes, notamment par des graffitis sur les murs de quelques mosquées de France. Sur les réseaux sociaux, on assiste aussi à une libération de la parole raciste, et du rejet de l'islam et des musulmans. L'actualité sanguinaire dans certains pays arabes autour des crimes de daesh, ne font que ternir l'image de l'islam et le présenter comme étant une religion violente et intolérante.

La persistance de la crise économique, les faits de délinquance des jeunes issus des banlieues, ou encore les images de la pression migratoire de masse due à l'instabilité en Libye sont autant de facteurs qui font monter les peurs et grimper la température.

Un autre élément qui rajoute à la complexité du phénomène: Valls a dénoncé l'augmentation de l'antisémitisme et de la haine des musulmans. Il faut bien reconnaitre que les actes antisémites les plus violents qui se sont déroulés en France ces dernières années ( la tuerie de l'école juive de Toulouse, et celle du magasin Cacher à Paris) sont le fait de musulmans radicaux. Alors que de l'autre côté, les musulmans, eux, se plaignent de l'islamophobie de la société française et demande à ce qu'on ne fasse pas l'amalgame entre les jihadistes terroristes et la majorité des musulmans qui vivent et prônent un islam de tolérance et de paix.

L'interférence d'éléments extérieurs incontrôlables avec des facteurs internes rajoute à la complexité d'une situation où l'incompréhension le dispute à l'ignorance et parfois à la violence verbale et physique. C'est notre monde d'aujourd'hui!

Hamid Soussany

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