Tout citoyen est en droit de réclamer la sécurité pour son intégrité physique et la sécurité de ses biens. La sécurité conditionne aussi d'autres libertés : celle d'aller et de venir, de circuler librement, la sécurité étant bien la première des Libertés.
Au Maroc, depuis plusieurs mois déjà, le phénomène des agressions aux sabres pour accomplir des méfaits de vol et parfois de viol, s'est répété avec récurrence au point de s'installer comme le moyen favori par les voyous pour commettre leurs méfaits et est devenu une psychose populaire d'une population traumatisée qui a peur pour elle même et pour ses enfants.
Le dernier fait divers est l'agression des joueurs du ''Wydad de Casablanca'' dans leur complexe sportif, par des dizaines de jeunes voyous encagoulés et ''sabrés'' qui s'en sont pris aux joueurs et à leurs biens dans les vestiaires créant une grande émotion au sein de la population casablancaise, qui a déjà en mémoire des scènes de saccage et de vols collectifs à l'occasion des rencontres de football.
Les casablancais se plaignent de ne voir les agents de forces de l'ordre que dans les carrefours pour gérer la circulation, et ont le sentiment d'être livrés aux bandes de voyous qui sèment la terreur dans la ville. C'est une nouvelle ''race'' de voyous qui est entrain de fleurir, ils sont très jeunes et très violents, ils n'hésitent pas à frapper inutilement avec les épées avec une violence inouïe causant des blessures irréversibles. Beaucoup agissent en bande organisée, et ils n'hésitent pas à attaquer les forces de l'ordre lors d'interpellations d'un des leurs. Certains d'entre eux exibent fièrement leurs armes et leurs butins sur les réseaux sociaux avec des commentaires et un langage qui leur est propre. Une culture de la délinquance et de la criminalité, qui semble indiquer que désormais nous sommes devant des bandes professionnelles, organisées, mixtes, composées de garçons et de filles, qui ont fait le choix de vivre durablement de la criminalité.
La sécurité relève de la responsabilité régalienne de l'Etat et doit le rester, face à une situation exceptionnelle, il faut un plan d'urgence pour éradiquer cette criminalité galopante, qui peut avoir des conséquences fâcheuses pour l'investissement, le tourisme et le développement économique.
Il y a urgence à réagir efficacement, à court et à long terme, pour étouffer dans l'oeuf les noyaux de la criminalité organisée avant qu'il ne soit trop tard. La situation sécuritaire dans des pays émergents comme le Brésil et le Mexique, avec un taux de criminalité alarmants et une sécurité à deux vitesses doivent inciter les responsables au sein des ministères et au sein des services de la police et de la justice à prendre les mesures qui s'imposent en termes de moyens et de politiques criminelles..il y a urgence!
Hamid SOUSSANY
