Les époux et conjoints parrainés au Canada devront désormais passer deux ans en couple une fois arrivés au Canada s'ils veulent conserver leur résidence permanente. Cette nouvelle disposition réglementaire devrait endiguer la fraude relative au mariage, selon le ministre de l'Immigration, Jason Kenney, qui en a fait l'annonce hier. Mais pour les groupes de soutien aux immigrants et aux femmes, cette résidence permanente conditionnelle expose plutôt les femmes à des risques de violence conjugale.
«Il existe d'innombrables cas de fraude relative au mariage à l'échelle du pays, a dit Jason Kenney dans un communiqué publié hier. Parfois, le répondant au Canada se fait duper, mais parfois, il s'agit d'une transaction commerciale. La mise en oeuvre d'une période de résidence permanente conditionnelle de deux ans contribuera à prévenir la fraude relative au mariage, à empêcher la victimisation cruelle de Canadiens innocents et à mettre un terme aux escroqueries.»
Les époux et conjoints de fait parrainés devront désormais passer deux ans dans une relation de couple avec leur répondant après leur arrivée au Canada pour conserver leur résidence permanente. Selon Citoyenneté et Immigration Canada (CIC), cette nouvelle condition harmonise la politique canadienne à celle des États-Unis, de l'Australie ou du Royaume-Uni.
Une mesure problématique selon certains
Mais pour près de 80 organisations canadiennes, cette mesure risque surtout d'exposer les femmes à la violence. «On sait qu'il y a un risque de violence conjugale accru pour les femmes. Le mari ou le conjoint a maintenant un pouvoir accru: la femme risque d'être expulsée du Canada si elle le quitte avant deux ans», estime Janet Dench, directrice du Conseil canadien pour les réfugiés.
«Le ministre semble penser qu'il y a deux catégories de mariages. Les légitimes, qui durent perpétuellement, et les frauduleux. Pourtant, beaucoup de mariages légitimes ne fonctionnent pas bien. Si la conséquence de se séparer est de se faire expulser, cela soulève de nouveaux problèmes», estime
Mme Dench.
CIC assure que les personnes victimes de mauvais traitements ou de négligence seront épargnées par la nouvelle disposition réglementaire. Mais pour Janet Dench, c'est insuffisant. «Il faut savoir que cette possibilité existe, et une femme isolée ne le sait pas forcément. En plus, il faut avoir des preuves. Qu'est-ce qu'on va exiger? Ce n'est pas clair», dit-elle.
27/10/2012, Anabelle Nicoud
Source : La Presse.ca
Cuba a annoncé mercredi de nouvelles mesures migratoires favorisant les visites temporaires d'émigrants "illégaux", médecins ou sportifs, ayant abandonné leur pays lors de missions à l'étranger depuis les années 90.
"L'entrée temporaire dans le pays (Cuba) va être normalisée pour ceux qui ont émigré illégalement depuis les accords migratoires de 1994 avec les Etats-Unis", a affirmé le secrétaire du Conseil d'Etat, Homero Acosta, à la télévision.
Les mesures s'étendent aux "professionnels de santé et aux sportifs de haut niveau ayant abandonné leur pays, refusé d'y revenir ou qui en sont sortis illégalement après 1990, depuis au moins huit ans", a ajouté Homero Acosta.
Il a précisé cependant que ces mesures ne seront pas appliquées "à ceux qui ont quitté le pays par la base navale illégale de Guantanamo, pour des raisons de défense et de sécurité nationales".
Les nouvelles mesures prévoient également une extension des causes de rapatriement pour les personnes ayant quitté le pays avant l'âge de seize ans ou pour celles qui, pour des raisons humanitaires, demandent de retourner à Cuba, pour s'occuper de parents abandonnés.
Environ deux millions de Cubains, sur une population totale de 11,3 millions, ont émigré dans 150 pays différents depuis 1959, date de l'arrivée au pouvoir de Fidel Castro, mais la plupart se sont ensuite installés aux Etats-Unis.
Le 16 octobre, le gouvernement cubain avait annoncé la suppression d'ici le 14 janvier prochain du permis de sortie et de la lettre d'invitation, deux des principales restrictions pour les habitants de l'île désirant se rendre à l'étranger.
25 oct 2012
Source : AFP
Une visite de travail à la délégation de commerce de l'Union européenne, effectuée la semaine dernière à Bruxelles, a été une occasion de plus pour rencontrer nos compatriotes qui ont choisi la Belgique comme deuxième pays. Reportage.
Le nouveau code, qui durcit les conditions d'obtention de la nationalité belge et la procédure de naturalisation, sera adopté jeudi, après plus de deux années de négociations au sein des partis de la majorité pour arriver à un compromis, rapporte, mercredi, la presse belge.
"Dès jeudi, devenir belge devrait être plus dur", titre le journal Le Soir, relevant "qu'au lieu d'accéder à la nationalité belge après sept ans de séjour, il y aura une procédure courte pour ceux qui remplissent les conditions strictes d'intégration sociale et économique et une longue pour les autres".
Le journal fait part des critiques émises par le parti Ecolo qui, tout en soutenant, qu'"il fallait modifier la loi", juge "les conditions de participation économique exigées discriminatoires, particulièrement pour les femmes étrangères soumises plus que les autres, à des emplois à temps partiel, à l'alternance de périodes de chômage et d'emploi".
"Un code qui va exclure", écrit, pour sa part, le journal La Libre Belgique, qui considère que "le nouveau code de la nationalité est aussi largement impraticable vu que le parcours d'intégration imposé par le fédéral comme condition importante d'octroi de la nationalité n'existe qu'en Flandres et que les moyens manquent cruellement pour le mettre en Âœuvre efficacement".
Ce journal rapporte les propos tenus par le Mouvement ouvrier chrétien (Moc), pour qui le dispositif est à la fois discriminatoire et inapplicable sur le terrain. "Les nouvelles conditions contenues dans le projet de loi sont tellement strictes que très peu de personnes pourront accéder à la nationalité belge", estime ainsi Thierry Jacques, président du Moc.
A partir de janvier 2013, pour obtenir la nationalité belge, il faudra cumuler des conditions qui ne pourront être réunies que par très peu de personnes, dénonce le Moc, notant que "les premières victimes seront les femmes qui travaillent très souvent à temps partiel, les femmes qui élèvent leurs enfants, les personnes peu ou pas scolarisés, les sans-emploi, qui, dans le pire des cas, devront attendre dix ans avant de devenir belges, et seront, de facto, exclues de la participation politique" .
Le nouveau code prévoit en revanche des exceptions pour les personnes pouvant témoigner de "mérites exceptionnels" dans les domaines scientifique, sportif ou culturel.
24 oct. 2012
Source : MAP
Plusieurs associations de Marocains résidant en Europe ont salué le discours royal du 20 août qui constitue un "tournant historique pour les Marocains du Monde" et se disent prêtes à s'investir dans la mise en œuvre des dispositions de la constitution relatives aux droits des Marocains expatriés.
"Le discours de SM le Roi Mohamed VI du 20 août 2012 renouvelle le lien indéfectible entre l'immigration marocaine et la monarchie" et constitue "le point d'appui d'une nouvelle dynamique pour le renforcement des liens entre les Marocains du monde et le Maroc", souligne le communiqué de ces associations réunies récemment à Paris.
Les acteurs associatifs présents à cette rencontre ont exprimé leur volonté de prendre part d'une manière active au débat ouvert dans le cadre de la mise en oeuvre des lois qui relèvent des droits politiques des MRE, en veillant avec toute la vigilance requise à la mise en Âœuvre des articles 16, 17, 18, 30 et 163.
Ce rendez-vous parisien a permis aux participants de traiter notamment des thèmes de la culture, de l'identité, de la question de la femme, "des spoliations des biens MRE'', des droits civiques des MRE et leur représentation institutionnelle dans toutes les institutions nationales.
Tout en critiquant le bilan du Conseil de la Communauté Marocaine à l'Etranger (CCME), un large consensus s'est exprimé à Paris sur cette institution considérée comme un "acquis fondamental qu'il faudra préserver et s'approprier comme étant la Maison des Marocains du Monde'', tout en veillant, dans le cadre du dialogue ouvert avec cette institution, à tirer conclusion des erreurs du passé au profit d'une vision démocratique et constructive.
Le tissu associatif de l'immigration marocaine doit répondre à l'exigence d'une restructuration en profondeur et ce, au regard des mutations que subit l'immigration. Il est impérieux de jeter les bases organisationnelles capables d'en faire un interlocuteur crédible et sérieux. L'Etat marocain et le CCME doivent aider à cette restructuration, affirment les signataires de ce communiqué.
Ils estiment par ailleurs que la rencontre de Paris constitue une étape vers un dialogue responsable et vigilant au sein de la Communauté Marocaine de l'Etranger, par la création du Forum des Marocains du Monde.
24 oct. 2012
Source : MAP
En compétition du Festival international du film indépendant à Bruxelles, le Mercredi 7 novembre verra la projection de deux filmes traitant deu thèmes de l’immigration.
Le premier est « Andalousie mon amour » de Mohamed Nadif : une comédie grinçante sur l’immigration ou deux jeunes étudiants de Casablanca décident d’atteindre clandestinement l’Europe. Faisant escale dans un village au nord du Maroc afin de préparer leur traversée de ils font la rencontre de l’instituteur du village, une personne tout aussi excentrique que nostalgique des terres de ses ancêtres mauresques…
Le deuxième est « Le Sac de Farine » de la réalisatrcie belgo-marocaine :Kadija Leclere. Le film évoque l’ihtoire de Sarah, immigrée de 8 ans, que son père biologique, qu’elle n’a jamais vu, prétend l’emmener en week-end à Paris. Mais c’est dans l’Atlas marocain que Sarah se réveille…Pour en savoir plus
INTERVIEW - Mohammed Moussaoui, président du Conseil français du culte musulman (CFCM), réagit à la dégradation de l'image de l'islam en France.