mercredi 3 juillet 2024 22:20

Le récent passage du restaurant Quick de Roubaix à la viande exclusivement halal et la polémique lancée par le maire (PS) de la ville, René Vandierendonck, sur la "discrimination" dont se serait rendue coupable l'enseigne de restauration rapide, illustrent l'importance économique croissante de la communauté musulmane de France.

C'est dans l'alimentaire que la demande des musulmans de France devient de plus en plus manifeste. Selon la société Solis, spécialisée dans le marketing ethnique, le marché halal ("licite" au sens religieux du terme) explose au rythme de 15 % de croissance par an.

Son chiffre d'affaires devrait atteindre les 5,5 milliards d'euros en 2010 (4,5 milliards d'euros en 2009). Toujours selon Solis, 80 % de ces dépenses iront dans l'achat de produits alimentaires et le reste dans la restauration rapide (fast-food, kebab...).

Néanmoins, si l'on en croit des statistiques rendues publiques au World Halal Forum qui s'est tenu en Malaisie en 2009, le marché halal en France serait beaucoup plus vaste et représenterait 17 milliards de dollars (12,2 milliards d'euros). Pour l'Europe, le World Halal Forum estime le marché à 67 milliards de dollars.

Cette fourchette très large permet au moins de constater une chose : le halal dépasse aujourd'hui largement le bio (2,5 milliards d'euros de chiffre d'affaires). Abbas Bendali, directeur de Solis, feint de s'étonner : "Tout le monde ouvre de grands yeux, mais le halal a toujours existé. J'ai 49 ans, dans mon enfance déjà, les immigrés s'étaient organisés." En réalité, la visibilité halal "est apparue lors du ramadan 2009 avec pour la première fois des campagnes publicitaires télévisées", indique Cedomir Nestorovic, professeur à l'Essec, spécialiste du halal.

Mais cette visibilité est accrue, ajoute-t-il, par le fait que la consommation a quitté les produits typés ou exotiques (couscous, chorba, etc.) pour "des produits élaborés". Plats cuisinés, hachis parmentier et pizzas surgelées s'arrachent sur les rayons halal des supermarchés. "Le marché s'est démultiplié en dix ans", reconnaît Serge Barraud, commercial de Corico, une des plus anciennes entreprises françaises à exploiter la dinde halal sous la marque Medina Halal. Celle-ci réalise le tiers du chiffre d'affaires global (45 millions d'euros) sur plus d'une trentaine de produits.

A coté des marques pionnières, Isla Delice, Isla Mondial et Medina Halal, des acteurs plus importants ont surgi. Nestlé est aujourd'hui leader mondial de produits destinés à la consommation des musulmans pratiquants. Le groupe suisse a créé des départements ethniques par filiales et propose aujourd'hui aux musulmans pratiquants pas moins de 30 produits différents. En France, LDC (spécialiste de la volaille, 2 milliards d'euros de chiffre d'affaires) ou encore Fleury- Michon exploitent la niche halal.

La seconde caractéristique du halal est qu'il ne se cantonne plus au réseau des boucheries - 3 000 en 2006 - et des épiceries musulmanes. Les grandes et moyennes surfaces ouvrent des rayons spécifiques. Bruno El-Kasri, responsable du département ethnique de Nestlé, estime que la grande distribution représente aujourd'hui plus de la moitié du chiffre d'affaires global contre 20 % il y a cinq ans à peine. Le meilleur exemple de cette ouverture est Casino qui, non seulement a créé des rayons halal, mais distribue ces produits sous sa marque, Wassila.

De nouvelles formes de distribution voient également le jour. Hal'Shop, qui "entend concilier modernité alimentaire française et respect des traditions musulmanes"Rachid Bakhalk, entend étendre rapidement son réseau de boutiques dans l'espoir de séduire les "beurgeois", urbains de moins de 45 ans et les non-musulmans curieux de saveurs différentes. ouvrira son premier magasin à Nanterre mercredi 3 mars. Son fondateur,

Ces transformations alimentaires accompagnent des mutations sociologiques. M. Bendali estime que la consommation halal est portée aujourd'hui par les moins de 40 ans, "des jeunes hommes qui ont la culture du centre commercial. Ils veulent la reconnaissance des marques".

L'IFOP, qui a réalisé un sondage en décembre 2009 sur un échantillon de 536 personnes, souligne que "les jeunes et les nouvelles générations expriment de fortes attentes à l'égard des marques". Pour eux, le halal serait ainsi une condition "nécessaire, mais pas suffisante". L'institut ajoute qu'il s'agit d'une "pratique de consommation identitaire dont la fréquence et le périmètre de consommation sont corrélés avec la pratique religieuse".

Ce lien très fort avec la religion explique aussi pourquoi les marques et les grandes enseignes ont tardé à prendre en compte le fait musulman. Ils craignent d'effaroucher le reste de la population.

Source : Le Monde

La Tunisie se dote d’un pont financier permanent avec sa diaspora en Europe, dont les transferts de fonds contribuent, bon an mal an, de 5% au PIB.

L’établissement a été installé à la rue des Pyramides, en plein cœur de Paris.

Une banque dédiée aux Tunisiens résidents en Europe a été officiellement créée, le 5 février, sur les cendres de l’Union Tunisienne des Banques (UTB), une institution de droit français, active depuis 1977 dans le financement du commerce extérieur, mais dont le capital est détenu par des banques et des entreprises publiques tunisiennes. Baptisé Tunisian Foreign Bank (TFB), le nouvel établissement a obtenu, fin janvier, l’agrément de la Banque de France, selon un communiqué de la Banque centrale de Tunisie (BCT).

La première mission de la Tunisian Foreign Bank est de mobiliser l’épargne des Tunisiens résidents en Europe et de canaliser leurs transferts vers des projets de développement.

Les autorités monétaires françaises ont également approuvé la restructuration du capital de l’ancienne UTB, qui s’élève à 30 millions d’euros. Le tour de table de la nouvelle banque comprend désormais trois institutions financières publiques tunisiennes, en l’occurrence la Banque centrale de Tunisie (13,4%), la Société Tunisienne de Banque (43,3%) et la Banque de l’Habitat (43,3%).

Partenaire stratégique étranger

Plusieurs banques et sociétés tunisiennes qui étaient présentes dans le capital de l’UTB ont cédé leurs parts aux nouveaux actionnaires. Il s’agit, entre autres, de Tunisair, Attijari Bank et la Compagnie Tunisienne d’Assurances et de Réassurances (STAR).

Une deuxième étape de l’opération de restructuration du capital est prévue d’ici la fin du premier semestre 2010. Elle prévoit l’entrée d’un « partenaire stratégique étranger » dans le tour de table de la banque, à hauteur de 49%, dans le cadre d’une augmentation de capital.

Au cours de cette étape, qui sera marquée par le doublement du capital de l’établissement, la BCT devrait céder la totalité de ses parts alors que la Banque de l’Habitat et la Société Tunisienne de Banque verront leurs participations se limiter, respectivement à 33% et 18%.

Pont financier permanent

La première mission de la Tunisian Foreign Bank, qui sera dirigée par Habib Sfar, ancien directeur général des finances extérieures à la BCT, est de mobiliser l’épargne des Tunisiens résidents en Europe et de canaliser leurs transferts vers des projets de développement. « L’établissement jouera le rôle d’un pont financier permanent entre la Tunisie et l’Europe en matière de financement du développement. Qu’ils soient à l’intérieur ou à l’extérieur du pays, tous les Tunisiens sont aujourd’hui appelés à conjuguer leurs efforts pour consolider nos acquis économiques et sociaux par ces temps de crise », a précisé Taoufik Baccar, gouverneur de la BCT, lors d’une récente conférence nationale sur la contribution des Tunisiens résidents à l’étranger (TRE) au développement, indiquant que la diaspora tunisienne compte actuellement 1 057 797 personnes, dont 82,6% sont établis en Europe. Selon lui, les transferts de fonds des TRE totalisent en moyenne plus d’un milliard d’euros par an, soit environ 5% du PIB du pays.

Une dizaine d’agences d’ici 2011

Pour être plus proche de sa clientèle cible, la Tunisian Foreign Bank compte ouvrir une dizaine d’agences dans les principales capitales européennes, d’ici 2011. Elle envisage aussi d’offrir des services conformes aux normes européennes et de miser sur les technologies modernes (mobile banking et e-banking) afin de séduire les émigrés tunisiens de deuxième et troisième générations.

L’établissement, dont le siège central a été installé à la rue des Pyramides, en plein cœur de Paris, dans les locaux qui avaient abrité la première représentation diplomatique de la Tunisie indépendante en France, devrait accorder, accessoirement, des financements aux entreprises exportatrices tunisiennes souhaitant consolider leurs parts de marché sur le Vieux continent.

Source : Les Afriques

Le Washington Moroccan American Club (WMC) célèbre, tout au long du mois de mars, ses vingt années d'existence, avec au programme une série d'événements et de conférences retraçant son action pour la promotion des liens de solidarité entre les membres de la communauté marocaine installée à Washington et sa région.

Le Club tiendra ainsi plusieurs événements à caractère académique, culturel et sportif, en partenariat avec d'autres associations locales et nationales US, et plusieurs Instituts de recherche et universités de la capitale américaine, comme la Carnegie Endowment for International Peace, John Hopkins University, l'Université de Georgetown et la George Washington University, selon un communiqué du WMC, parvenu lundi à la MAP.

Le programme comprendra ainsi l'organisation d'une conférence sur le thème de "la promotion des droits de la femme au Maroc", qui se tiendra le 17 mars au siège de Think tank américain Carnegie Endowment, visant à exposer l'impact des initiatives lancées par le Maroc en matière d'égalité homme-femme.

Une autre conférence sur la question de la langue amazigh, sera tenue le 19 mars à l'Université de George Washington, en partenariat avec l'Institut Royal de la Culture Amazigh (IRCAM), et verra la participation de linguistes et d'experts en la matière, ajoute la même source.

L'expérience du Corps américain de la paix au Maroc depuis 1963, sera également le thème d'un autre évènement qui sera organisé en collaboration avec l'association des Amis du Maroc (Friends of Morocco), une organisation jumelle du WMC, qui compte parmi ses membres d'anciens volontaires du Corps de la paix dans le Royaume.

La culture et la poésie marocaines seront aussi au menu du 20è anniversaire du Washington Moroccan American Club, avec l'organisation d'un "concourt de l'art et de la poésie" au profit des enfants des membres de la communauté marocaine, avec comme objectif de les initier à la littérature et à la poésie marocaines.

Le sport ne sera pas en reste, avec l'organisation d'un tournoi de football pour marquer le 20è anniversaire du WMC, créé au début en tant que club de football (le Washington Athletic Club). Le tournoi, qui verra la participation d'équipes venues de dix Etats américains, sera dédié à la mémoire de feu Hassan Mendoun, ancien footballeur et membre respecté de la communauté marocaine installée aux Etats-Unis.

Source : MAP

La nouvelle commissaire européenne à la Justice, Viviane Reding, a promis vendredi une "tolérance zéro" face aux violations des droits de l'Homme, mais assuré qu'"il n'y aura pas de crêpage de chignon" avec sa collègue à la Sécurité, Cecilia Malmström..

"Je serais extrêmement stricte sur l'application de la Charte des droits fondamentaux" européenne, "il y aura une tolérance zéro", a-t-elle affirmé au cours d'une conférence de presse à l'issue de sa première réunion avec les ministres de la Justice de l'Union européenne à Bruxelles.

Mme Reding a affiché cette position "d'extrême fermeté" au lendemain de l'adoption par les ministres de l'Intérieur d'une série de mesures proposées par la France pour combattre l'immigration clandestine, dont la principale prévoit le co-financement par l'UE de vols pour le retour forcé d'immigrants en situation irrégulière.

Or ce dossier est, au sein de la Commission, de la compétence d'une autre personne, la Suédoise Cecilia Malmström..

Et ce après la décision du président de l'exécutif européen, José Manuel Barroso, de scinder les portefeuilles de Justice et respect des libertés et droits fondamentaux, d'une part, et que les question de sécurité d'autre part.

"Il n'y aura pas de crêpage de chignon. Mmes Malmström.et Reding sont d'accord sur la manière dont les questions traitant de la sécurité et des droits des citoyens seront traitées", a affirmé Mme Reding, une Luxembourgeoise.

La cohabitation ne s'annonce toutefois pas forcément aisée car, a-t-elle également dit, "lorsque dans un dossier, un des commissaires est chef de file, il devra obtenir l'accord de l'autre".

Cecilia Malmström.a tenté de rassurer. Elle se veut également intransigeante sur les droits de l'Homme. "Les libertés fondamentales, elles sont dans mon ADN", a-t-elle confié à l'AFP.

Elle a ainsi proposé jeudi "un code de conduite pour les opérations de retour (des clandestins), qui devront être assistées par des représentants d'ONG ou de la Croix Rouge".

En cas de violation des droits de l'Homme, les Etats coupables seront sanctionnés par le non remboursement des frais engagés pour les opérations de retour forcé, a-t-elle indiqué.

Source : La Libre.be

Un total de 203.865 étrangers installés au Royaume-Uni ont obtenu la nationalité britannique en 2009, soit une hausse de 58 pc par rapport à 2008, a indiqué l'Office national des statistiques (ONS/officiel).

Le nombre des travailleurs étrangers ayant obtenu le droit de résidence en Grande-Bretagne a grimpé de 60.000 en 2008 à 81.000 l'année dernière, ajoute L'ONS qui s'est basé sur des données fournies par le ministère de l'Intérieur.

Les visas étudiants ont, quant à eux, enregistré une augmentation de 30 pc entre 2008 et 2009, le pic étant constaté au dernier trimestre de l'année dernière avec une hausse spectaculaire de 92 pc par rapport à la même période de 2008.

Par ailleurs, l'immigration devra figurer parmi les principales questions lors de la campagne pour les élections législatives du printemps. L'opposition conservatrice critique la politique mise en Âœuvre dans ce sens par le gouvernement travailliste.

L'opposition estime que l'importante hausse du nombre d'immigrés ayant obtenu la nationalité ou le droit de résidence au Royaume-Uni témoigne de "l'échec" du gouvernement de contrôler les flux migratoires.

Ces derniers, argumente le parti conservateur, intensifient les pressions sur les services publics qui souffrent déjà des effets de la crise économique.

Le gouvernement travailliste s'apprête à annoncer dans les semaines qui viennent de nouvelles mesures rigoureuse en matière de contrôle de l'immigration.

Source : Casafree/MAP

Expulsé fin janvier vers le Maroc, le jeune marocain Mohamed Aboucar a pu revenir samedi en France avec un visa longue durée, obtenu grâce à une "vaste mobilisation" en sa faveur, rapporte dimanche le journal français "Le Parisien".

"L'impressionnante" mobilisation de ses proches, des élèves et des personnels de son lycée Valmy de Colombes (banlieue parisienne), des élus locaux et du Réseau éducation sans frontières (RESF) a permis son retour un mois après son expulsion, précise le quotidien.

Mi-février, le collectif de soutien a été reçu au cabinet du ministre français de l'Immigration et de l'Identité nationale, Eric Besson, qui a accepté de rouvrir son dossier, permettant ainsi à ce lycéen de 18 ans, inscrit en première année de bac pro, d'avoir d'un visa longue durée, selon journal.

"Ce document devrait lui permettre d'obtenir un véritable titre de séjour", a précisé au journal Boubakar Mazari, porte-parole des enseignants du lycée Valmy.

Pour Dominique Frager, adjoint au Maire à Colombes, Mohamed est "un modèle d'intégration" avec "un parcours exemplaire". "On devait agir, nous avons un peu l'habitude", a-t-elle dit.

En 2007, une mobilisation similaire s'était soldée par le retour d'une lycéenne capverdienne, scolarisée dans le même établissement.

Source : MAP

Le ministre délégué chargé de la communauté marocaine à l'étranger, M. Mohamed Ameur, effectuera du 28 au 7 mars une visite de travail à certains pays du Golf Arabique.

Cette visite, qui s'inscrit dans le cadre du renforcement des relations entre le Maroc et les pays d'accueil en vue d'une meilleure prise en charge des affaires de la communauté marocaine, comprendra le Qatar, le Bahreïn et les Emirats Arabes Unis, indique un communiqué du ministère.

Au cours de cette visite, M. Ameur tiendra des réunions élargies avec les membres de la communauté marocaine résidant dans ces pays pour s'enquérir de leur situation et leur faire part des récentes dispositions gouvernementales prises en leur faveur dans les domaines sociale, économique et culturel, explique le communiqué.

Le ministre aura également des entretiens avec les responsables gouvernementaux locaux en charge des dossiers du travail et des affaires sociales au sujet de la préservation des intérêts des marocains résidant dans ces pays arabes.

Source : MAP

Les larmes ne quittent pas les yeux rougis de Leïla. Et après une période d'abattement, la mère de famille a décidé de lever la tête, de raconter son histoire et de se battre. « En 2005, mon mari m'a demandé de quitter le Maroc, où j'avais un travail de fonctionnaire depuis 15 ans, pour le rejoindre. Il voulait créer sa société. Je n'étais pas d'accord, car je n'avais plus de lien avec mon mari depuis longtemps. La violence, l'incompréhension ... » Mais Leïla est contrainte d'accepter. « Il m'a fait du chantage aux enfants en me disant qu'ils allaient me les prendre, que je ne les verrai plus jamais... » La famille traverse donc la Méditerranée pour rejoindre un père qui disparaîtra dans la nature quelques semaines plus tard. « Il est peut-être en Italie, ou peut-être au Maroc, je ne sais pas ».

Mais Leïla et ses trois fils sont là, un peu perdus, mais séduits par le pays. « Je n'aurai jamais cru que j'aimerais la France à ce point.

J'ai plus de liens ici qu'au Maroc où j'étais seule, isolée, où j'avais peur. Ici, c'est notre pays. Là-bas, c'est la vie pour les riches, ici, c'est pour tout le monde. Là-bas, je n'avais et je n'étais rien, ici j'existe. » Alors en juillet dernier, Leïla dépose un dossier en préfecture pour obtenir un titre de séjour. Dans cette démarche, elle est aidée par la municipalité et des associations comme le RESF (réseau d'éducation sans-frontière) et le CASPA (collectif d'aide au sans papiers de l'Artois).

Mais en janvier, le couperet tombe : c'est le refus, avec obligation de quitter le territoire dans un mois. Le cauchemar commence pour la jeune femme. « C'est comme sortir un poisson de l'eau. Je n'ai rien au Maroc, rien de bien pour mes enfants, je ne peux pas refaire encore ma vie, j'ai fait mes racines ici. » Un comité de soutien se met en place donc autour d'elle. La mairie lance une pétition qui a déjà recueilli 1 200 signatures et qui continue et continuera de tourner (sur les marchés, en mairie, sur Internet). Des actions sont également prévues.

Une intégration exemplaire

Car selon Sylvie Leclerc, du CASPA, « sa situation est très compliquée car elle n'entre pas dans le cadre des titres autorisés. Mais Leïla est un cas exceptionnel en terme d'implication dans les associations locales, et d'intégration parfaitement réussie pour elle et ses trois enfants ». C'est vrai que, membre des différentes associations de parents d'élèves, mais aussi du Secours populaire et prochainement des Restos du cœur, Leïla se démène. Sans parler de sa recherche d'emploi...

Une avocate a donc décidé de défendre son dossier au tribunal administratif afin d'obtenir un titre de séjour pour la Billysienne. Mais en attendant une réponse à sa demande d'aide juridictionnelle, qui suspendrait la décision d'expulsion du préfet le temps de la procédure, Leïla est susceptible à chaque moment d'être reconduite à la frontière. Elle est « hors la loi ». Une expression qui fait bondir les bénévoles de l'ERSF : « On dirait que c'est une criminelle alors que ce sont les lois que nous jugeons honteuses. Son seul délit c'est de vouloir rester en France ! La chasse aux migrants ne passera pas par nous. » .

Source : La Voix du Nord

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