L’édition et du livre (SIEL), qui cette année, braquera les projecteurs sur les Marocains du monde. L’objectif de cette édition est de "célébrer et honorer la richesse et la diversité de la production littéraire et artistique des Marocains d’ailleurs".
Une fois n’est pas coutume, les Marocains résidant à l’étranger seront bien les vedettes de la 16e édition du SIEL, dont le thème est "Les Marocains du monde à l’honneur". Cette manifestation sera l’occasion idoine d’explorer la richesse intellectuelle " des différentes migrations à travers le monde".
Cette initiative conjointe du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME) et du ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l’étranger (MCCMRE), vise la mise en valeur de l’ensemble de la production éditoriale relative aux Marocains du monde (livres, essais…), parue dans le courant de l’année 2009.
Il s’agit également pour les organisateurs, de donner à la culture une place centrale dans la problématique migratoire, ainsi que de démontrer l’engagement intellectuel des migrants marocains dans leur pays de résidence et les liens forts qui les attachent au Maroc.
Une programmation spéciale s’y prête. Ainsi, une trentaine de tables-rondes sur les problématiques migratoires seront organisées. Une centaines de Marocains, venant du monde entier, et d’horizons divers (écrivains, artistes, personnalités politiques, penseurs…) seront présents. De même, plus de mille ouvrages sur le thème de l’immigration seront présentés.
Afin d’assurer la promotion au Maroc de ces plumes marocaines du monde, une vingtaine de traductions et de publications inédites seront exposées. Un hommage à Abdellatif Laâbi, prix Goncourt 2009 de la poésie, est d’ailleurs prévu. Un coffret de ses œuvres sera édité à cette occasion, ainsi que son dernier ouvrage en arabe et en français.
Il est prévu en tout, 270 m2 de stand dédiés à la production littéraire de la diaspora marocaine. Le rendez-vous est fixé à l’habituelle Foire internationale de Casablanca.
Le cinéma des Marocains du monde
En partenariat avec le Centre cinématographique marocain (CCM), la salle du 7ème Art à Rabat accueillera une programmation cinéma, en hommage aux cinéastes et aux acteurs marocains du monde. Elle permettra au public marocain d’apprécier le talent de ces artistes très cotés lors des festivals internationaux.
Cette programmation se déroulera du 17 au 21 février, en présence des réalisateurs et des acteurs pressentis. Les projections seront suivies de rencontres-débats avec ces invités.
Source : Yabiladi
Pour son deuxième roman, Rachida M'faddel revient, une fois encore, sur la problématique de l'émigration. Une œuvre écrite d'une main simple, mais qui dévoile bien des complexités.
Partir, quel que soit le coût. Quitter le pays pour aller vers un inaccessible rêve. Passer les frontières pour vivre mieux. S'installer ailleurs pour faire comme les autres qui sont partis et qui ont ou semblent avoir réussi. Prendre famille et bagages pour «garantir son avenir».
En voilà quelques-unes des formulations qu'on adosse au verbe «immigrer», quand on tente l'argument par sa mise en perspective. Seulement, au cours des dernières décennies, et compte tenu de la « aturation» de la destination Europe, doublée du verrouillage de la forteresse vieux continent, les yeux se sont tournés vers le grand large : Adieu Europe, bienvenue au Canada, serait le titre d'un éventuel récit sur cette nouvelle destination. Pas facile d'y accéder, mais tous les chemins sont bons pour tenter la grande aventure. Avec, néanmoins, cette particularité quant au profil de ceux qui «choisissent» de s'embarquer vers ce pays qui, proximité géographique oblige, se prête fort bien au qualificatif du «nouvel Eldorado». C'est qu'on n'est plus dans la logique d'un sans- emploi ou d'un sous-employé, sous-rémunéré qui décide de partir pour se faire plus d'argent. Mais, bel et bien de personnes bien installées chez eux, qui sont cadres, qui «vivent bien», qui ont une voiture, un appartement et patati et patata. Et hop, le démon de l'immigration les prend par surprise. Sauf que la décision, elle, est souvent soigneusement préparée. Peu importe la suite des événements. C'est un peu à cela que ressemble le destin de Nabil Mansouri. Un personnage plus vrai que vrai qui se trouve être le protagoniste du deuxième roman de Rachida M'fadel, «Canada, aller simple». Pour le jeu de mot, ce n'est pas aussi simple que cela ! Tout commence par l'histoire d'une de ses connaissances. Un ami, qui répond au nom de Mourad qui, après avoir reçu son visa d'immigrant, vendit une voiture de marque et un appartement dans un quartier chic de la métropole avant de partir. Nabil, pris du même désir et sur fond des chimères qui se dessinait devant ses yeux, décida de tenter sa chance. Première tentative, première déception.
Outre les tensions qui se sont fait jour dans le couple, rien qu'à l'idée, la déception était que sa demande auprès de la délégation générale du Québec à Paris a essuyé une fin de non-recevoir. Pas de problème, il y a toujours dans les parages quelqu'un pour donner le conseil qu'il faut. Et le conseil, bien entendu agrémenté de belles perspectives d'une connaissance qui se plaît bien sur place, n'est autre que l'option de prendre un avocat en immigration. Détail à l'appui, l'auteur, qui est aussi journaliste, trace la trajectoire d'un départ annoncé. Le récit, d'une écriture qui ne cherche pas les détours, encore moins le phrasé qui frappe, Rachida M'fadel suit l'itinéraire de Nabil. Pas à pas et démarche par démarche, on rencontre un Nabil dans tous les états de celui qui émigre. Notre protagoniste, pareil à Mourad, brade ses biens et part avec femme, enfants et bagages. La porte du grand rêve s'ouvre. Mais, le destin lui cachait bien des nuages à l'horizon. D'un extrême à l'autre. Devant le rêve se cachait les revers de la médaille. L'idée d'une vie meilleure se transforme, au fil des 368 pages du roman sorti aux éditions Fennec avec l'appui du CCME, en une bataille pour la survie. L'échec, aux multiples facettes, pointe à l'horizon. Une expérience d'un couple qui n'a rien d'unique. Ils sont, en fait, nombreux à avoir rêvé de paradis, pour se retrouver en enfer. C'est ce destin que retrace ce récit.
Source : Le Matin
Le ministre de l'intérieur italien, Roberto Maroni, et son collègue des affaires sociales, Maurizio Sacconi, ont annoncé, jeudi 4 février, leur intention de publier un décret instituant un permis de séjour à points pour les étrangers non ressortissants de l'Union européenne résidant en Italie de façon régulière.
Selon M. Maroni, membre du parti anti-immigrés de la Ligue du Nord, cette disposition peut être édictée "dans les prochains jours" car elle a été adoptée avec le "paquet sécurité" voté en juin 2009 par le Parlement.
Ce nouveau permis de séjour valable deux ans devrait être crédité de trente points à la fin de cette période pour pouvoir être renouvelé. Le demandeur, en plus d'avoir un contrat de travail et un logement, devra démontrer une connaissance de la langue et des lois italiennes, apporter la preuve qu'il est inscrit auprès des services sanitaires, que ses enfants sont scolarisés et qu'il est en règle avec le fisc. Dans le cas où le seuil fatidique des trente points ne serait pas atteint malgré la bonne volonté du requérant, il se verrait offrir une année supplémentaire pour l'atteindre.
Présenté comme une "charte des valeurs de la citoyenneté et de l'intégration" par le ministère de l'intérieur, ce projet comprend également un volet répressif. Les délits commis par les étrangers leur vaudront de perdre des points, voire d'être expulsés en cas de condamnation en première instance à une peine supérieure à trois mois de prison. Le projet de décret devrait également s'appliquer aux mineurs âgés de 16 ans et plus.
"LOTERIE SOCIALE"
A l'annonce de ce nouveau tour de vis sur l'immigration, la gauche a dénoncé "une loterie sociale". Selon Livia Turco, chargée des questions d'immigration au Parti démocrate, le permis de séjour à points sera "au contraire un obstacle à l'intégration qui favorisera la clandestinité" de ceux qui échoueront à l'obtenir. Pour l'association Migrare, qui lutte pour raccourcir les délais de renouvellement du permis de séjour (actuellement de 190 jours en moyenne), il s'agit d'"une réponse xénophobe de plus au problème de l'immigration".
Ce texte va s'ajouter à un arsenal de mesures déjà très restrictives concernant l'immigration. Chacune d'elles - comme la création d'un délit d'immigration clandestine - a été imposée au gouvernement de M. Berlusconi par la Ligue du Nord, pour qui l'insécurité est une conséquence de l'immigration.
Commentant les violences de Rosarno (Calabre) entre immigrés africains et population locale, début janvier, M. Maroni n'avait pas hésité à déclarer que ces émeutes étaient le fait "d'une trop grande tolérance vis-à-vis de l'immigration". "Avec ce système, s'est félicité M. Maroni, je suggère à l'étranger la marche à suivre pour s'intégrer. S'il le fait, je lui donne le permis de séjour, s'il ne le fait pas, cela signifie qu'il ne veut pas s'intégrer."
Source : Le Monde
Des centaines de personnes ont manifesté samedi à Paris, en banlieue et en province pour demander la régularisation d'étudiants ou de travailleurs sans papiers, ont constaté des journalistes de l'AFP.
Quelque 300 travailleurs sans papiers en grève de l'Est parisien, majoritairement africains, se sont rassemblés samedi Porte des Lilas à Paris, pour dénoncer leur situation et exiger leur régularisation.
Derrière une banderole "travailleurs sans-papiers grévistes des 19ème et 20ème arrondissements" et en scandant "on bosse ici, on vit ici, on reste ici!" ils se sont ensuite rendus jusqu'a une entreprise d'intérim en grève de Ménilmontant où 32 d'entre eux demandent à leur employeur de les régulariser, ont expliqué les organisateurs.
Toujours à Paris, un millier de manifestants, selon l'Unef, trois cents, selon la police, se sont rassemblés vers 14H00 à proximité du ministère de l'Immigration à Paris, pour demander la régularisation des étudiants sans papiers et la délivrance de titres de séjour pluriannuels.
"Il y a 260.000 étudiants étrangers dans nos universités" et "la France leur réserve une triple précarité" a déclaré devant la foule Jean-Baptiste Prévost, le président de l'Unef, premier syndicat étudiant.
Les étudiants étrangers subissent selon lui une "précarité pédagogique", due au manque de cours de français, "une précarité sociale", car "les étudiants étrangers n'ont pas le droit aux bourses et aux logements du Crous" et une "précarité administrative", évoquant "un parcours du combattant" pour obtenir un visa et renouveler un titre de séjour.
A Colombes (Hauts-de-Seine), plus de cent personnes ont défilé dans les rues de pour réclamer le retour en France de Mohamed Abourar, un lycéen marocain de 18 ans scolarisé dans la commune et expulsé le 23 janvier.
Les manifestants se sont rassemblés vers 14H30 devant le lycée Valmy de Colombes, où Mohamed Abourar était inscrit en 1ère année de bac pro hygiène et environnement avant son expulsion vers le Maroc.
Il avait été arrêté le 17 janvier lors d'un contrôle de police et placé en rétention. Après le rejet de ses recours en justice, il avait été expulsé moins d'une semaine plus tard, provoquant l'émoi des enseignants et des élèves du lycée.
A Clermont-Ferrand, entre 300 et 500 personnes se sont rassemblées à l'appel du Réseau Education sans frontières (RESF) pour soutenir des soeurs jumelles marocaines de 18 ans dont l'une a été renvoyée au Maroc jeudi.
Réunies devant la préfecture face à une banderole sur laquelle ont pouvait lire "Unis contre une immigration jetable", les manifestants ont scandé : "Ils restent ici, ils vivent ici!"
Source : AFP
Les écrivains marocains à l'étranger seront à l'honneur du 16è Salon international de l'édition et du livre de Casablanca (SIEL), prévu du 12 au 21 février 2010.
Tahar Ben Jelloun et Kébir Mustapha Ammi, auteurs invités par le pavillon France à ce Salon, font partie de ces "Marocains du monde" que le ministère de la Culture et le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger fêtent cette année, indique un communiqué de l'ambassade de France à Rabat.
D'autres auteurs, au cœur de l'actualité littéraire, tels Frédéric Beigbeder (Prix Renaudot), Grégoire Polet (lauréat du Prix du réseau des médiathèques francaises 2009) et Mahmoud Hussein seront également présents à cette grande fête du livre.
L'édition française ne sera pas laissée de coté dans la mesure où l'édition jeunesse fera l'objet d'une rencontre avec des éditeurs autour de la publication des ouvrages de vulgarisation scientifique.
Six cent cinquante éditeurs, représentant 45 pays, ont confirmé leur participation à la 16è édition du salon international de l'édition et du livre (SIEL), avait annoncé le ministère de la Culture.
La consécration des Marocains du monde exprime la ferme volonté du Royaume de s'ouvrir sur ses riches composantes identitaires, mais aussi sur les cultures du Monde.
Source : MAP
52 combattants marocains s'étant battus pour la France bénéficieront peut-être de la même pension que leurs frères d'armes français.
Le rapporteur du tribunal administratif de Bordeaux a, le 29 janvier, confirmé le droit de cinquante-deux anciens combattants marocains à revendiquer une pension d’un montant égal à celui de leurs frères d’armes français. Les dossiers sont en délibéré, et la décision définitive sera rendue dans une quinzaine de jours.
Elle devrait, en principe, suivre les recommandations du rapporteur. Les personnes concernées devraient bénéficier alors d’une spectaculaire augmentation de leur pension – qui passerait de 70 euros à 900 euros par mois – et recevoir un arriéré portant sur deux ou quatre ans. Soit, dans le meilleur des cas, 40 000 euros.
Vétérans de la Seconde Guerre mondiale ou de la guerre d’Indochine, ils vivent tous à Bordeaux, généralement dans des foyers Sonacotra, et comptent une quinzaine d’années de service dans l’armée française. Seuls les cas des Maghrébins peuvent aujourd’hui être pris en compte par la justice, grâce à l’existence d’un accord euro-méditerranéen.
En 2009, cinq Marocains avaient ainsi obtenu gain de cause, tandis qu’un Sénégalais était débouté.
Source : Jeunes Afrique
L'ouvrage "Patrimoine mondial de l'UNESCO: les Sites marocains", paru récemment en France aux Editions "Gelbart", a rencontré un vrai succès dès les premiers mois de sa mise en vente, s'est réjouie Karine Tordjeman, responsable de la maison d'édition française.
"Sur les 8.000 exemplaires édités depuis novembre, nous avons pu écouler déjà plus de la moitié", a-t-elle confié à la MAP en marge de la cérémonie de présentation de ce livre jeudi soir à Paris, au siège de l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture, devant un parterre de personnalités marocaines et étrangères, dont plusieurs diplomates.
Le livre, publié avec le soutien du ministère marocain de la Culture, le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) et d'autres partenaires comme Maroc Telecom, les assurances "RMA Watanya" et la Fondation CDG, permet de revisiter, sur 165 pages, les huit sites marocains inscrits sur la liste du Patrimoine mondial.
Il s'agit de Ksar Aït Ben Haddou, les médinas de Fès, Marrakech, Tétouan et Essaouira, Volubilis, Meknès et la ville portugaise de Mazagan (El Jadida).
Il est à rappeler que l'UNESCO reconnaît également la place mythique de Jamaâ El-Fna et le Moussem de Tan Tan comme patrimoines oraux et immatériels de l'humanité.
« Contribution à la préservation du patrimoine »
"Cet ouvrage conforte les efforts déployés par le Maroc, sous la conduite éclairée de SM le Roi Mohammed VI, pour la préservation et la promotion de notre patrimoine culturel, qu'il soit matériel ou immatériel", a souligné M. Rachid Seghrouchni, délégué permanent adjoint du Maroc auprès de l'Unesco.
"Le Maroc, qui a ratifié en 1975 la Convention concernant la protection du patrimoine culturel et mondial, a toujours été un fervent défenseur de la préservation de ce patrimoine par la mise en Âœuvre d'une politique active dans ce domaine", a-t-il rappelé dans une allocution au nom de Mme Aziza Bennani, ambassadeur déléguée permanente du Maroc auprès de l'Unesco.
Pour Mme Tordjeman, l'engouement des Français pour ce nouvel ouvrage n'est pas surprenant lorsqu'on connaît leur passion pour le Maroc, son histoire, sa culture et ses sites et paysages.
« Outil de promotion de la destination Maroc «
Le livre transporte en effet le lecteur dans une promenade sensible et humaine qui donne à voir et à appréhender une merveilleuse part du patrimoine marocain.
Traces historiques, flâneries féériques, paysages sublimes, le Maroc recèle des sites merveilleux que le photographe-éditeur Jean-Jacques Gelbart a patiemment saisis, à travers l'objectif de son appareil photo.
"En mettant en avant ces sites, ce livre peut servir d'un outil important pour la promotion de la destination Maroc en France", a fait remarquer la directrice de l'Office national marocain du tourisme à Paris (ONMT), Mme Salima Haddour.
Huit écrivains marocains et français ont joint leur parole à l'image pour raconter les sites, tout comme l'attachement particulier qui les y relie. Il s'agit de Fatima Aït Mhand, Mhammad Benaboud, Samir Ben El Caïd, Mina El Mghari, Mohamed Metalsi, Pierre Le Coz, Jacques Pierron et Alain Leygonie (auteur du livre "Un jardin à Marrakech: Jacques Majorelle, peintre et jardinier", 2007).
Préfacé par le ministre de la Culture, M. Bensalem Himmich, le livre reprend aussi un témoignage de M. André Azoulay, Conseiller de SM le Roi, sur la ville d'Essaouira, mettant l'accent sur la richesse du patrimoine marocain et l'importance de le préserver.
Avant ce livre, les Editions Gelbart avait rendu hommage aux 33 sites français inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO à travers l'ouvrage "Patrimoine mondial de l'UNESCO, les sites français" (2008). Son prochain ouvrage sera consacré aux sites suisses.
Source : MAP