dimanche 4 août 2024 23:20

La planète s’urbanise, les migrants rêvent de pays voisins, le flux s’inverse du Nord au Sud… Face à ces changements, la sociologue Catherine Wihtol de Wenden défend l’instauration d’une gouvernance mondiale.

Le long-métrage "Mort à vendre" (Death for sale), du réalisateur marocain Faouzi Bensaidi, sera projeté lors de la 20ème édition du Festival du film africain de New York (NYAFF) qui se tiendra du 3 au 9 avril prochain, a-t-on appris, jeudi, auprès des organisateurs.

Le film marocain sera projeté à côté de plusieurs oeuvres de cinéastes africains ayant offert un regard nouveau et singulier sur leur continent.

Death for Sale raconte l'histoire de trois copains qui vivent de vols à la tire à Tétouan, et qui pour changer de destin, décident un jour de signer un grand coup en cambriolant la grande bijouterie de la ville.

Consacré exclusivement aux cinémas africains, le New York African Film festival est co-organisé par le Film Society of Lincoln Center (FCLC) et le African Film Festival, Inc. (AFF), deux organisations qui ambitionnent de donner un nouveau regard sur le continent et sur la diaspora africaine dans le monde.

Cet événement tenu sous le thème "Regard sur le passé et perspectives d'avenir", célébrera le 50ème anniversaire du cinéma subsaharien et rendra hommage au réalisateur sénégalais Ousmane Sembène.

Le festival honorera aussi la première génération de cinéastes africains, en passant le relais à une nouvelle génération de conteurs visuels africains "qui continuent de transformer la compréhension de l'Afrique".

Parmi les moments forts du festival, à noter la projection de "Guelwaar" (1992-Sénégal), "An Evening with Moussa Touré û TGV" (1997, Sénégal), "Alaskaland" (2012, Nigéria), "Burn it up Djassa" (2012, Côte d'Ivoire), "Dolce Vita Africana" (2008, Mali), "Jeans & Marto" (2011, Ethiopie), "Life on Earth" (1998, Mali/Mauritanie) ou encore "Nairobi half Life" (2012, Kenya).

D'après le directeur de la programmation du FCLC, Robert Koehler, les films programmés cette année offriront une "excellente occasion de revoir et de célébrer l'oeuvre du grand Sembène Ousmane, tout en mettant en exergue certains films vraiment distincts et divertissants sur l'Afrique".

"Nous sommes très fiers de l'histoire du Festival. Nous attendons avec impatience de rendre hommage à ceux qui ont rendu les dernières éditions si spéciales et de présenter au public de nouveaux cinéastes qui continuent de créer un cinéma africain distinctif", a souligné le Directeur exécutif de l'AFF et fondateur du festival, Mahen Bonetti.

28 févr. 2013

Source : MAP

Avec le foisonnement d'espaces de communication, de dialogue et de coexistence dans la société allemande, créés à l'initiative de diverses associations et organisations, nombre d'associations marocaines ont pu saisir ces opportunités et s'inscrire dans ce tissu et oeuvrer, suivant leurs objectifs et leurs choix, à créer de meilleures conditions d'intégration.

Ainsi, la Ligue des associations islamiques marocaines, qui regroupe plus de 21 associations, centres culturels, pédagogiques et sociaux, ayant le siège dans la région Rhin-Main à Francfort (ouest de l'Allemagne), a pu investir ces espaces, en se fixant pour objectifs l'encadrement des jeunes, l'amélioration de l'image de l'islam, l'ouverture à toutes les religions et toutes les cultures, dans une relation basée sur le respect mutuel, la tolérance et l'interactivité féconde.

Pour que ses aspirations ne restent pas platoniques, d'autant plus que les immigrés sont confrontés à des défis considérables, la ligue organise plusieurs activités et rencontres permettant de consacrer et pérenniser la communication avec les membres de la communauté marocaine, fortement implantée dans la région (65 mille Marocains).

Dans la mise en oeuvre sa stratégie, la Ligue a adhéré au conseil des religions à Francfort, créé en 2009, qui constitue le premier regroupement de ce genre au monde, réunissant des représentants de nombreuses religions (chrétiens, musulmans, juifs, hindouistes, bouddhistes, sikhs...etc.).

Dans un entretien accordé à la MAP, M. Abdessamad El Yazidi a expliqué le rôle de la Ligue, soulignant que le regroupement vise la coordination entre tous les organismes musulmans, à vocation sociale qui se consacrant aux questions de la communauté musulmane dans la région. Il s'agit aussi d'assurer une plus grande représentation dans les organismes allemands, a-t-il dit, estimant que cette démarche implique l'ouverture du dialogue et la mise en avant du point de vue des Marocains sur plusieurs sujets intéressant la société allemande dont ils se considèrent partie intégrante.

La ligue a, aussi, réussi à adhérer au conseil des religions qui consacre le dialogue et barre la route aux extrémistes, en prônant ''la tolérance mutuelle". Il a aussi pour mission de présenter des propositions aux autorités de la ville et d'organiser des activités interreligieuses ayant pour objectif la lutte contre toutes les formes d'extrémisme et contre la haine des étrangers, a-t-il précisé.

Parmi les priorités de la ligue, créée il y a dix ans, figure la chose religieuse, a fait remarquer M. Abdessamad El Yazidi qui a expliqué que la ligue se focalise sur les jeunes, en leur inculquant les valeurs authentiques de l'islam, via la langue qu'ils maîtrisent: la langue allemande sans négliger pour autant la culture maternelle, rempart contre les dérives extrémistes.
Les familles marocaines sont, en effet, confrontées à la problématique de l'intégration des enfants dans la société allemande, a-t-il observé, relevant que ces familles imposent, la plupart du temps, à leurs enfants d'apprendre les principes de l'Islam dans les mosquées sans prêter attention aux difficultés qu'ils peuvent éprouver en raison des barrières linguistiques.
Dans le dessein d'éviter cet écueil, le président de la ligue a jugé impératif d'établir des programmes dédiés aux enfants marocains leur permettant de mieux assimiler les principes de la religion musulmane sans s'en tenir aux carcans ennuyeux, assurant que les enfants marocains ont réagi positivement aux programmes modulés en fonction de leurs besoins et qu'il s'agit désormais d'en assurer la continuité.

A la question de savoir si la ligue a été confrontée à des difficultés pour prendre place dans le tissu allemand , il a indiqué que les lois allemandes accordent le droit de créer des associations et que la constitution s'en porte garante, ajoutant que le problème essentiel auquel les associations islamiques peuvent être confrontées consiste en la construction de mosquées.

D'après M. Abdessamad El Yazidi, tout problème communautaire qui se pose au niveau de la législation serait dû, en grande partie, à la contribution insuffisante de la communauté musulmane dans la prise de décision à l'échelle locale et régionale de l'Allemagne, à son incapacité à s'imposer comme force de proposition.

Considérant que les propositions présentées par les musulmans, jusqu'à présent, restent en deçà du niveau requis, il a jugé nécessaire une plus grande mobilisation de cette communauté et une plus grande implication dans les institutions, sans trop se focaliser sur les divergences qui peuvent surgir entre ses composantes.

''Nous ne sommes pas des travailleurs ayant statut d'hôtes de l'Allemagne, nous sommes devenus des citoyens dont les enfants ont assimilé la culture'' locale. ''Autant nous avons des droits, autant nous sommes tenus par des devoirs", a martelé M. Abdessamad El Yazidi. Si jamais la société est touchée par un quelconque phénomène négative, nous sommes tout autant concernés et nous en assumons une part de responsabilité, parce que nous appartenons à cette même société", argue-t-il.

Il a assuré que la ligue est ouverte à tous les musulmans d'Allemagne, sans exclusive, entretient les canaux de communication avec toutes les institutions religieuses, politiques et sociales en Allemagne dans le but d'être au fait des réalités de ce pays, et contribuer à améliorer l'image que se font les Allemands sur les Marocains, en particulier et des musulmans de façon générale.

La ligue fructifie toutes les opportunités qui lui permettent de se faire valoir dans la société allemande, a affirmé M. Abdessamad El Yazidi qui a cité à titre d'exemple la participation efficiente de la ligue au dialogue islamo-chrétien dans différentes villes allemandes, encourageant de la sorte les valeurs de coexistence et débattant des moyens d'aplanir les problématiques rencontrées.

01 mars 2013

Source : MAP

Le nouveau projet de "contrat de participation" que le ministre néerlandais des Affaires sociales, Lodewijk Ascher (travailliste) a proposé "pour favoriser l'intégration des nouveaux émigrés" n'a pas suscité l'intérêt des partis présents au parlement Néerlandais.

Seuls les députés du parti travailliste, auquel appartient le ministre, ont montré leur enthousiasme pour le nouveau contrat que devraient signer les immigrés désirant s'installer aux Pays-Bas, y compris ceux issus de l'Union européenne et des pays liés à La Haye par des traités spéciaux, rapporte l'Agence de presse néerlandaise (ANP).

"Il est honteux de voir des partis formuler des objections de principe au sujet d'un plan qu'ils n'assimilent pas", a regretté Ascher.

Selon le ministre, "chaque personne venue d'un pays tiers et qui s'inscrit dans une commune des Pays-Bas doit signer un contrat de participation", aux termes duquel les signataires "souscrivent aux droits fondamentaux néerlandais et à ceux de l'Etat de droit".

Ce contrat, qui complèterait l'examen d'intégration obligatoire pour les migrants extra-communautaires, concernerait éventuellement aussi les ressortissants de l'UE, mais de manière symbolique, car ces derniers peuvent librement s'installer dans l'UE. Le contrat pourrait être également appliqué aux turcs, également exemptés du dit examen.

Le ministre estime cependant que "la libre circulation des personnes, ne prenant pas en compte les éventuels problèmes qu'elle pourrait occasionner, créera une Europe asociale", ajoutant qu'il veut s'assurer que son pays prône une politique migratoire à la fois "chaleureuse et attentionnée" mais aussi "claire et rigoureuse".

La signature de ce contrat garantira que "les immigrés seraient plus soucieux du respect des normes et des valeurs du pays qui les accueille", a-t-il dit.

"Si aucune mesure n'est prise, nous allons payer un prix énorme", a averti Ascher, qui estime que "l'intégration culturelle est en panne ( ) et Nous devrions être clairs au sujet de ce qui rend ce pays si grand: La liberté d'être soi-même".

Un test de langue et de culture générale néerlandaise est imposé depuis 2006 dans les consulats néerlandais du monde "non-occidental". Une mesure imposée par Rita Verdonk, l'ancienne ministre de l'Intégration.

Les ressortissants marocains, turcs, chinois et autres doivent passer un test facturé à 350 euros avant de se voir délivrer un visa longue durée.

En août 2011, les choses ont changé pour les turcs après que la justice néerlandaise, qui examinait une plainte de 30.000 ressortissants turcs, ait déclaré l'examen contraire à un accord passé entre l'Europe et la Turquie, qui empêche toute discrimination contre les Turcs dans les pays de l'UE.

Ont été exemptés du fameux test les citoyens de l'UE, les nationaux de l'ancienne colonie néerlandaise du Surinam, les ressortissants de dix pays triés sur le volet (Australie, Etats-Unis, Islande, Japon, Liechtenstein, Monaco, Norvège, Nouvelle-Zélande, Suisse et Vatican), ainsi que les étudiants étrangers et les immigrés hautement qualifiés pouvant justifier d'un salaire mensuel de 4 500 euros par mois.

28 févr. 2013

Source : MAP

"Bad Boy" est le titre du nouveau roman de l'écrivain maroco-néerlandais Abdelkader Benali, inspiré du parcours et de la vie du redoutable champion du monde de kick-boxing, le maroco-néerlandais Badr Hari.

Le roman dont le titre renvoie à l'un des nombreux surnoms de Badr Hari, retrace le parcours exceptionnel d'un jeune maroco-néerlandais, Amir Salem, (personnage fictif), issu d'un quartier populaire d'Amsterdam et devenu, à peine la vingtaine dépassée, l'un des champions les plus connus du monde de la boxe, avant que sa vie ne prenne un tournant différent, explique dans une déclaration à la MAP, l'auteur du roman qui sortira l'été prochain.
Le livre est une fiction inspirée du parcours sportif et de la vie personnelle de Badr Hari. "Au moment où je m'apprêtais à écrire un roman sur la vie d'un jeune maroco-Néerlandais, je découvre Badr Hari lors d'une émission phare de la télévision marocaine et cela m'a inspiré", explique-t-il.

Et d'ajouter : "j'étais fasciné par la personnalité de ce champion, issu d'une simple famille d'immigrés, qui s'est avéré être plus qu'un sportif hors pair : un bon orateur, un charmeur et un homme de caractère".

Selon l'écrivain, qui dit n'avoir jamais connu de près Badr Hari, de son vrai nom Badr El Houari, la vie du champion maroco-néerlandais sert de tremplin pour aborder des thèmes de grande actualité, notamment l'immigration et l'intégration des Marocains résidant à l'étranger dans leurs sociétés d'accueil.

Si "Bad Boy", le héros du roman d'AbdelKader Benali, a accepté de passer dans la clandestinité après une vie au sommet, Badr Hari, le vrai, continue à croire en ses capacités et lutte avec ténacité pour rester le meilleur : il devrait remonter sur le ring le 15 mars prochain à Zagreb, en Croatie, après avoir été remis en liberté provisoire par la justice néerlandaise.

Né en 1984 à Amsterdam, Badr Hari, également surnommé le "Golden boy", est un ancien champion poids lourd de K-1. En 2007, il devient le premier champion des poids lourds (-100 kg) en K-1 après avoir vaincu le Russe Ruslan Karaev et en finale le Japonais Yusuke Fujimoto par KO au premier round. Il est arrivé en finale du tournoi K-1 World Grand Prix Final en 2008 et 2009.

Hari livre en janvier 2012 son dernier combat (qu'il remportera par KO) contre le Turque G?khan Saki. Une "retraite" éclaire, puisqu'il est revenu sur le circuit en mai dernier au K1 de Madrid. Ce "comeback" face au redoutable combattant brésilien Anderson Silva (dit "Braddock"), sera à nouveau sanctionné par une victoire, cette fois par décision du jury.

Badr Hari est actuellement poursuivi en liberté provisoire devant la justice néerlandaise après avoir été arrêté en 2011 pour neuf délits dont une agression qu'il aurait commise contre un millionnaire néerlandais, Koen Everink, lors d'une soirée à Amsterdam. L'affaire est très suivie aux Pays-Bas et ailleurs vu la renommée mondiale du champion.

L'écrivain Abdelkader Benali est né en 1975. A l'âge de quatre ans, il quitte le Maroc avec sa famille pour les Pays-Bas. Son premier roman, "Bruiloft aan zee" (Noces en mer), sorti en 1996, illustre notamment les différences entre la première et la deuxième génération des Marocains résidant aux Pays-Bas. Il a reçu de nombreux prix littéraires pour ses œuvres.

01 mars 2013

Source : MAP

Le maître du luth marocain Haj Youness a animé, récemment, une soirée musicale organisée Malaga (sud l'Espagne), dans le cadre de la célébration de la "Journée de l'Andalousie".

Initié par l'Association "Tawassoul Espana ", qui regroupe des citoyens marocains et espagnols, en collaboration avec la ville d'Estepona (province de Malaga), cet événement, marqué par la présence du Consul général du Maroc à Algesiras, a été l'occasion pour l'écrivain et journaliste espagnole, Yolanda Aldon, de présenter son nouveau livre "Palabras quebradizas" (Kalimat hacha), publié en espagnol et en arabe.

Lors de cette soirée, le maître du luth marocain a entraîné le public présent dans un univers enchanté où se mêlaient sonorités arabes et andalouses. Muni de son luth, Haj Youness a interprété pour la circonstance des morceaux chargés d'émotions qui ont touché l'assistance venue nombreuse assister à cette soirée malgré la vague de froid qui sévit dans plusieurs régions d'Espagne.

Vêtue en kaftan marocain lors de cette soirée à laquelle ont assisté plusieurs membres de la communauté marocaine établie à Malaga, la journaliste espagnole Yolanda Aldon, surnommée "la poétesse des deux rives", met en relief dans son ouvrage l'importance de la culture et de la langue dans la promotion de la connaissance et des relations entre les deux royaumes voisins.

La nouvelle publication de Yolanda Aldon, préfacée par Gamal Abdel Rahman, professeur à l'Université Al Azhar au Caire, et traduite par l'écrivain Khalid Raissouni, avait été présentée dernièrement à Tétouan.

Etablie à Cadix, Yolanda Aldon, collaboratrice auprès de l'Institut Cervantès au Maroc, avait été désignée responsable pour l'Espagne et le Maroc auprès du Comité international d'appui à la candidature du peuple syrien pour le prix Nobel de la Paix.

01 mars 2013

Source : MAP

A l'occasion de la création du Réseau des Indépendants Marocains de l'Etranger (RIME), le président du Rassemblement national des indépendants (RNI) , Salaheddine Mezouar, a animé, samedi à Paris, une rencontre sur les enjeux de la mise en oeuvre de la constitution, mettant l'accent notamment sur les opportunités qu'elle représente pour les Marocains du monde...Suite

U ne indemnité de 1 000 DH par jour et un billet aller-retour gratuit. C'est ce que recevront désormais les imams qui sont envoyés chaque année durant le mois de Ramadan par le ministère des habous à l'étranger pour encadrer la communauté marocaine...Suite

En rade depuis plus d'un an et demi, les négociations Maroc-UE sur l'accord de la réadmission des Marocains en situation irrégulière sur le territoire européen pourraient redémarrer sous de nouvelles bases dans les prochains jours. C'est en tout cas l'objectif de la visite programmée...Suite

Pour les entreprises et les universités, l'immigration des vingt dernières années est une chance pour l'économie. Elles souhaitent la régularisation des 11 millions de sans-papiers en attente ...Suite

Un livret sur l’immigration en Belgique a été distribué dans de nombreuses classes secondaires d’Anderlecht, dans la capitale Bruxelloise. Le livret publié par deux universitaires prône l’enseignement de l’immigration dans les écoles secondaires.

Marco Martiniello et Andrea Rea sont deux universitaires belges qui viennent de publier un livret intitulé Une brève histoire de l’immigration en Belgique. En distribuant plus de huit milles fascicules dans les classes de secondaires, les deux universitaires entendent sensibiliser l’opinion nationale belge sur la question de l’immigration.

« Les personnes qui ont occupé une position subalterne dans l’économie, qui ont souffert, qui ont été victime de racisme pensent souvent qu’il faut protéger leurs progénitures en leur cachant cette partie de l’Histoire, explique Maroc Martinello. Au contraire, nous pensons qu’il faut faire ressortir cette réalité. Je crois que cela permet à tout le monde de se renforcer : la société, les personnes qui ont vécu cela et les descendants de ces personnes ».

Une immigration âgée d’un siècle

Ce livret résume plus d’un siècle d’immigration, de tensions et de questions qui y sont liées. Aujourd’hui, la question de l’immigration devient cruciale dans plusieurs pays européens. Pas uniquement en Belgique. Mais en France aussi. Les stigmatisations prennent de l’ampleur. Les maladresses commises par certains politiciens suscitent davantage de polémiques.

La brochure a été testée mercredi devant une trentaine d’élèves d’Anderlecht, dans la capitale Bruxelloise. Ces derniers sont entre autres marocains, turcs, brésiliens, pakistanais etc. Huit mille fascicules ont été distribués dans des classes secondaires.

Cette initiative a été déjà connue en France, terre d’immigrés. Le pays compte plus de 7,2 millions d’immigrés venant d’horizons différents. Majoritairement de l’Afrique du Nord et de l’Afrique subsaharienne.

Aujourd’hui, la réalité sur l’immigration est très mal connue par la plupart des jeunes collégiens et lycéens en France et en Belgique. Elle n’est presque pas enseignée dans les écoles et les établissements universitaires.

28 février 2013, Cheikh Dieng

Source : Afrik.com

 

Au Qatar, plusieurs centaines d’ouvriers meurent chaque année dans le secteur du bâtiment. Le Mondial de foot 2022 se prépare en dehors de toute légalité.

Toutes les heures au Qatar, 20 nouveaux ouvriers arrivent pour construire un immense projet baptisé « Qatar 2030 » et dont l’élément phare est la Coupe du monde 2022, acquise dans des conditions troubles.

Selon l’Organisation internationale du travail (OIT), ils seront un million d’ouvriers – immigrés – engagés au Qatar d’ici 2022. Pour construire un aéroport, des infrastructures hôtelières et neuf grands stades ultramodernes et... démontables, le Qatar n’en ayant plus besoin après la Coupe du monde.

La vidéo de présentation du mondial qatari

Avant que ces ouvriers n’arrivent dans le pays le plus riche du monde (par habitant), on leur parle d’un salaire mensuel de 1 200 à 1 300 riyals, soit 250 à 270 euros. Dans les faits, ce sera plutôt la moitié, selon la Confédération syndicale internationale (CSI).

Au moins 300 morts par an chez les ouvriers du bâtiment

Mettre fin à « l’esclavagisme moderne » au Qatar est devenu la priorité de la CSI, confirme à Rue89 l’Australienne Sharan Burrow, secrétaire générale :

« Ces travailleurs n’ont pas de voix. Ils ne sont pas autorisés à se syndiquer, ils n’ont pas de liberté au Qatar. Nous devons mettre la pression sur le gouvernement qatari pour qu’il y ait une amélioration. »

« Plus de travailleurs vont mourir pendant la construction (des stades) que de footballeurs ne fouleront les terrains », a-t-elle affirmé au journal grec Avgi.

Les chutes d’échafaudages sont la deuxième cause de blessures graves au Qatar après les accidents de la route. Il est extrêmement compliqué de définir précisément le nombre de travailleurs blessés sur les sites en construction.

Au moins 300 ouvriers du bâtiment meurent chaque année sur leur lieu de travail, chiffre communément admis. Leur dépouille est souvent renvoyée dans leur pays d’origine dans un cercueil en bois. Ou disparaît purement et simplement.

L’analyste d’une ONG, qui souhaite rester anonyme car enquêtant actuellement au Qatar, explique à Rue89 :

« Souvent, les travailleurs se sont lourdement endettés pour arriver au Qatar. Ils voient fréquemment leurs passeports confisqués et peuvent être contraints de signer un nouveau contrat en arabe qu’il ne comprennent pas et qui revoit leur salaire à la baisse.

S’ils décident de fuir, s’ils se blessent et ne peuvent plus travailler, ils n’ont plus de moyens de subsistance. Ayant rompu leur contrat de parrainage, ils sont également susceptibles d’être jetés en prison à tout moment. »

Plus de 90% des habitants sont étrangers

Au Qatar, un seul syndicat est autorisé et les étrangers en sont exclus. Problème : le Qatar comptait environ 1 450 000 habitants en 2010 dont 90% de citoyens étrangers. Un record mondial.

Pour Nabil Ennasri, auteur de « L’énigme du Qatar », ces travailleurs immigrés sont victimes d’une ségrégation.

« Certains jours, les week-ends notamment sont interdits aux immigrés dans les grands centres commerciaux, et ils vivent dans des “labour camps” en périphérie des grandes villes. »

Le Qatar ne s’est pas adapté à l’explosion du nombre de travailleurs

L’image que renvoient ces camps d’immigrés est un problème pour la monarchie, qui veut apparaître comme un modèle de développement dans la région.

Répondant à l’indignation de la communauté internationale, le gouvernement qatari a récemment fait construire le camp de Barwa El Baraha. Un prototype de ville nouvelle pour quelque 50 000 travailleurs immigrés.

« Mais la question législative et juridique et les conditions d’accueil et de transit des ouvriers ne bougent pas encore, alors que c’est précisément ce que demande la CSI », souligne Nabil Ennasri.

Reportage de CNN au Qatar

Pour notre analyste, le Qatar ne s’est pas adapté à l’explosion du besoin de travailleurs, ces quinze dernières années :

« L’Etat est suffisamment centralisé pour assurer ses obligations mais il est trop permissif et trop peu équipé. Il n’y a que 150 inspecteurs du travail pour une population de près de deux millions d’habitants et d’environ 600 000 ouvriers du bâtiment.

Ça devient donc une véritable loterie. Soit le patron respecte ses ouvriers, soit il les exploite. »

Le système du kafala

Dans un rapport publié en juin dernier, Human Rights Watch parle de travailleurs en conditions très précaires. Pour certains cas, « on peut clairement parler d’exploitation », dit Nicholas McGeeghan, fondateur de Mafiwasta, une association de défense des ouvriers dans le Golfe persique :

« Si tous les ouvriers présents au Qatar ne sont pas des travailleurs forcés, il est évident que le système en place permet voire facilite leur exploitation. »

Ce système qu’adorent les entreprises de BTP, c’est le « kafala ». Méconnu en Occident, il est pourtant l’une des clés de développement des monarchies du Golfe, explique le chercheur Gilles Beaugé :

« Pour s’installer ou travailler, tout étranger dans le Golfe, qu’il soit entrepreneur ou simple ouvrier, a besoin d’un “kafil” (sponsor) qui est à la fois le garant juridique de sa présence juridique dans le pays et un intermédiaire avec la société locale. »

Ce système permettait à la base de déléguer à la société civile le contrôle et la régulation de l’immigration. Mais le développement à grande vitesse du Qatar et ses voisins ne permet plus cette régulation. Les travailleurs immigrés se retrouvent à la merci de leur employeur, qui joue le rôle du garant, du parrain, et leur permet d’entrer sur le territoire.

Les organisations internationales alertent régulièrement le Qatar sur les dérives du « kafala » et appellent à son abrogation. Sa réforme, en 2009, n’est pas allée aussi loin qu’ils l’espéraient.

« Le Qatar viole des traités internationaux qu’il a ratifiés »

Pour tous les spécialistes de la région interrogés, le Qatar viole le droit international. Nicholas McGeeghan :

« Le Qatar a signé le protocole international contre le trafic d’êtres humains de l’ONU. Il a aussi signé la Convention contre le travail forcé. En ne s’assurant pas de leur respect, le gouvernement qatari viole les traités internationaux qu’il a ratifiés. »

La CSI a discuté à de nombreuses reprises avec les dirigeants qataris. Sharan Burrow a rencontré deux fois le ministre du Travail, à Genève en juillet dernier plus lors du sommet climatique des Nations unies en novembre à Doha.

Tim Noonan, son porte-parole :

« Le Qatar s’est engagé plusieurs fois à faire évoluer sa loi du travail auprès de Sharan Burrow. Mais ils n’ont jamais évoqué clairement la liberté d’association. »

D’autres organisations internationales ayant rencontré les responsables qataris se sont elles aussi vu promettre des avancées sur ce dossiers. Mais ces promesses sont restées lettre morte.

Il en va de même de la Fédération internationale de football.

Le 2 décembre 2010, la Fifa attribuait l’organisation de la Coupe du monde de football au Qatar. Une date historique : c’est la première fois qu’un pays arabe sera l’hôte d’une compétition internationale de cette envergure.

Mais si cette Coupe du monde au Qatar a une infime chance d’être annulée, ce sera du fait de l’enquête de l’Américain Michael Garcia sur les conditions de son attribution, pas parce que le droit international du travail est piétiné tous les jours sur les chantiers des stades.

28/2/2013, Aurélien Delfosse

Qource : Rue89

Dans une déclaration à la radio nationale algérienne à la mi-février 2013, le secrétaire d'Etat algérien, chargé de la communauté nationale à l'étranger, M. Belkacem Sahli a annoncé l'installation fin 2013 ou début 2014 du Conseil national consultatif de la communauté nationale à l'étranger.

Ce Conseil aura pour objectif d'«établir des passerelles entre les Algériens et de créer un partenariat durable entre les compétences algériennes à l'intérieur et à l'extérieur du pays ». La création de ce Conseil a été décidée par le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, en 2009. Mais son installation a été reportée à plusieurs reprises.

M. Sahli a affirmé que « les consultations avec les représentants de la communauté algérienne à l'étranger sont en cours dans le souci d'organiser et de structurer cette communauté ». Il a aussi souligné que «les approches de son secteur pour résoudre les problèmes dont souffre la communauté algérienne à l'étranger requièrent l'organisation des émigrés au sein d'associations afin qu'ils puissent exprimer leurs préoccupations et leurs attentes ».

Lors de l’annonce de la création du Conseil, en 2009, le ministre de l’époque, en charge du dossier, M. Djamel Ould Abbès, avait déclaré que « cette structure qui comprendra 56 représentants de la communauté nationale à l’étranger et 33 représentants d’administrations et institutions publiques, sera un forum de concertation pour la consolidation des liens entre les membres de la communauté et leur pays ». Il ajoutait que « le Conseil aura également à prendre en charge l’amélioration permanente des prestations destinées aux ressortissants nationaux à l’étranger, notamment dans le cadre de la protection consulaire, mais aussi la promotion de la participation des compétences nationales établies à l’étranger à l’essor de l’Algérie dans les domaines scientifique, économique et autres ».

Source : CCME

Appelé de ses vœux par le ministre de l'Intérieur pour "améliorer la relation" avec la population, le nouveau code de déontologie de la police et de la gendarmerie devrait être publié en avril prochain. Il proscrit notamment le tutoiement, et encadre plus étroitement les contrôles d'identité.

Le projet de code de déontologie de la police et de la gendarmerie

"Police et gendarmerie sont soumises à des règles déontologiques communes dans l'accomplissement de leurs missions de sécurité intérieure", précise d'entrée ce projet de code de déontologie. Qui rappelle les principes de "probité", d'"obéissance" ou de "droit de réserve" qui meuvent ces règles.

Le code de déontologie de la police nationale et de la gendarmerie nationale devrait être largement diffusé en avril prochain. Le temps que les partenaires sociaux le valident. Un texte appelé de ses voeux par le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, pour qui la "relation avec la population" doit être au centre de la formation des policiers.

Contrôles d'identité, palpations...

Ainsi, le texte est, sur un certain nombre de questions polémiques, on ne peut plus clair. Ainsi sur les contrôles d'identité, trop souvent "au faciès" : le "contrôle d'identité ne se fonde sur aucune caractéristique physique ou signe distinctif sauf dans les cas où le contrôle est motivé par un signalement précis".

Il y a aussi la fouille à corps, dite palpation de sécurité. Elle est réservée "aux cas dans lesquels le policier ou le gendarme la juge nécessaire à la garantie de sa sécurité ou de celle d'autrui". Eventuellement, elle est pratiquée "à l'abri du regard du public". 

L'usage du tutoiement exclu

Quant au tutoiement, il est traité à l'article 12, consacré à la "relation avec la population". Il rappelle que "policiers et gendarmes sont placés au service de la population. Leur relation avec celle-ci est empriente de courtoisie et exclut l'usage du tutoiement. Ils se comportent en toute circonstance de manière exemplaire et dans le respect de la dignité des personnes. Ils doivent inspirer respect et considération."

Tout cela, répète le ministre, vise à améliorer la relation avec la population. "La légitimité et l'efficacité des forces de police sont liées à la qualité de la relation qu'elles entretiennent avec la population", a rappelé Manuel Valls début février.

1/3/2013

Source : France info

Dans un livre qui vient de paraître, Sylvie Blanchet a rassemblé ses chroniques sur les enfants des milieux populaires, parues dans La Croix.

Ils s’appellent Sonia ou Samba, Darko ou Riad, Ayoub, Josée ou encore Issam… Ils ont 5, 8 ou 10 ans et vivent dans ces quartiers populaires, qui ne sortent de l’ombre qu’à l’occasion de faits divers stigmatisants. Scolarisés dans nos écoles publiques dont leurs parents ne connaissent pas les codes, et qui ignorent souvent les leurs, ils mènent une vie âpre, cabossés par une histoire familiale parfois douloureuse, mais ils ont gardé cette énergie vitale qu’ont tous les enfants.

Ces enfants dont on parle si peu, Sylvie Blanchet, 55 ans, les côtoie quotidiennement depuis des années et continue à leur consacrer la majeure partie de sa vie. Entrée très jeune à l’éducation nationale comme institutrice, elle a rapidement bifurqué vers un poste de rééducatrice en Rased (Réseau d’aides spécialisées aux enfants en difficulté) et exerce depuis dix ans dans un quartier réputé sensible d’Orléans.

Ces expériences de vie qu’elle a acquises à leur contact, elle a voulu les faire partager aux autres, en publiant en 2006 un premier ouvrage, Enfances populaires, invisibles enfances (Éd. Chronique Sociale), puis en écrivant depuis 2007 régulièrement des chroniques dans les pages « Parents et enfants » de La Croix. Elle les a rassemblées dans un autre livre paru ces jours-ci, La Cité des écoliers, en y adjoignant quelques autres inédites. 

Des tranches de vie singulières, captées avec une sensibilité juste, une émotion parfois poignante, un humour et une tendresse, qui la mettent à l’abri de toute dénonciation aigre. Elle nous rend simplement palpables, à travers de menus détails, le quotidien de ces familles, leurs rêves et leurs déboires, leurs richesses et leurs faiblesses, dans ce qu’ils ont de plus « humain » et arrive à rendre familier un univers qui nous est malheureusement trop souvent étranger. 

 « Elle enrichit progressivement notre connaissance de ce qui construit ces vies nichées dans les marges et les interstices de la société, comme l’écrit dans sa préface Pierre Périer, professeur en sciences de l’éducation à l’université de Rennes (et spécialiste des relations entre l’école et les milieux populaires). Non pas pour dresser une irréductible barrière entre “eux” et “nous”, mais pour souligner combien il peut être nécessaire de ne pas généraliser, de ne pas figer les trajectoires et le devenir d’individus dont on découvre les ressources et les capacités d’adaptation. » 

 28/2/13, CHRISTINE LEGRAND

Source : La Croix

A l'occasion de la journée internationale de la femme le 8 mars, Génériques continue son exploration des sources en ligne sur Odysséo. Après les affiches militantes de l'immigration (1970-2010) et les femmes dans les périodiques portugais édités en France (1963-1978), cette actualité s'intéresse au périodique Sans Frontière…Suite

Il avait fait croire à l'Europe que, sans son aide, elle aurait été submergée par des migrants clandestins. Des chiffres inédits du HCR viennent démentir cette croyance.

Cela aurait dû être "l'invasion". Dans le chaos qui a suivi la chute de Kadhafi, une déferlante de clandestins aurait dû s'abattre sur les côtes européennes. N'avait-il pas prétendu que la Libye était la "porte d'entrée de l'immigration" dans une Europe qui, menacée par "l'avancée de millions d'immigrés", serait, sans son aide, devenue "noire" ? Pourtant, si la Libye attire de nouveau des centaines de milliers de subsahariens, seuls 8.643 migrants ont tenté la traversée en 2012, à bord de 101 bateaux. Un tiers d'entre deux a été intercepté et renvoyé en Libye.

Pour la Fédération internationale des droits de l'Homme (FIDH), qui dénonce depuis longtemps les politiques migratoires de l'Europe et de la Libye, ces chiffres collectés par le HCR, l'agence des Nations Unies pour les réfugiés, et qui n'ont jusqu'ici pas été rendus publics, sont éloquents. Ils montrent que Kadhafi avait bel et bien "gonflé la menace migratoire pour en jouer auprès des Européens" et que la Libye est "moins un pays de transit que de destination".

Migrants économiques…

Riche, grâce à son pétrole, en manque de main d'œuvre, car peu peuplée (6 millions d'habitants), la Libye a besoin des travailleurs migrants pour faire fonctionner son économie. Avant la chute de Kadhafi, le pays avait déjà recours à plus de 2 millions de travailleurs égyptiens, tunisiens et subsahariens. Si quelque 800.000 d'entre eux avaient fui la guerre en 2011, ils sont de retour, constate la FIDH.

L'ONG, qui revient d'une mission effectuée en décembre sur le terrain, raconte que "l'on voit de nouveau sur le bord des routes, sous les ponts, des migrants garagistes, plombiers, etc., avec des pancartes où ils ont représenté un objet symbolique de leur métier, espérant être recrutés, souvent à la journée."

… et réfugiés politiques

Ces migrants économiques, souvent de jeunes hommes qualifiés dépourvus de statut légal, ne sont pas les mêmes que ceux qui essaient de rallier les côtes italiennes et maltaises, affirme l'ONG sur la base des données du HCR.

Celles-ci montrent que deux-tiers au moins des 8 643 migrants qui ont embarqué pour les côtes européennes en 2012 sont des familles entières de Somaliens, Erythréens et Soudanais fuyant la guerre et la répression en quête d'un asile politique, un statut qui n'existe pas non plus en Libye. Le dernier tiers, qui n'a pas été identifié, pourrait aussi venir de ces pays.

Pour une autre politique migratoire

A partir de ce constat, la FIDH a appelé, dans une lettre adressée en janvier à la Commission et aux députés européens, l'Union européenne à réviser "son faux diagnostic", fondé sur la "crainte fantasmagorique" d'un afflux de migrants débarquant sur ses côtes, à l'heure où elle renégocie avec les nouvelles autorités de Tripoli les accords en matière d'immigration.

Pourfendant "l'approche répressive et sécuritaire" toujours en vigueur, notamment de la part de l'Italie, l'ONG demande à l'UE d'aider les autorités libyennes à réfléchir à une politique migratoire adaptée au "cas unique" que présente leur pays plutôt que de "construire encore des centres de rétention qui ne résoudront pas le problème".

Un marché aux esclaves

D'autant que la quinzaine de centres recensés dans le pays, où croupissent aujourd'hui quelques 3.000 migrants subsahariens dans des conditions d'hygiène abominables, ressemblent toujours à des camps d'enfermement surpeuplés, où les employeurs viennent faire leur choix comme dans un marché aux esclaves, constate la FIDH, qui dénonçait déjà les conditions de détention des migrants lors de son précédent rapport. Seule différence notable, fait remarquer l'organisation de défense des droits de l'Homme, les autorités libyennes semblent "plus sensibles qu'auparavant à la question migratoire".

Pas sûr cependant que l'UE l'entende de cette oreille. A la FIDH, on en est bien conscient : "Les Etats-membres continuent de soupçonner ces migrants d'être tentés d'aller en Europe".

28-02-2013, Sarah Halifa-Legrand

Source : Le Nouvel Observateur

L'immigration au Royaume-Uni a atteint en 2012 son plus bas niveau depuis 2003 avec 515 000 immigrés contre 589 000 en 2011, résultat du durcissement des procédures d'immigration mené par le gouvernement conservateur, selon les chiffres de l'office britannique des statistiques rendus publics jeudi 28 février.

"Nous allons continuer à travailler dur pour faire tomber le solde migratoire en dessous de 100 000 avant la fin de cette législature [en 2015] et pour créer un système d'immigration sélective qui serve notre intérêt national", a déclaré le secrétaire d'Etat à l'immigration, Mark Harper.

Fin janvier, la presse britannique s'était fait l'écho d'un projet de campagne de publicités mettant en avant les aspects les moins séduisants de la vie britannique afin de dissuader les migrants venus de Bulgarie et de Roumanie de traverser la Manche.

28.02.2013

Source : Le Monde.fr avec AFP

Une étude réalisée pour le compte du Centre sur la productivité et la prospérité de l'école des Hautes études commerciales (HEC) de Montréal, et publié le mercredi 27 février 2013, a conclut que le « Québec éprouve plus de difficulté à retenir ses immigrants et à les convaincre de s'y établir à long terme que l'Ontario ».

Menée par le chercheur Daniel Parent, l’étude présente un bilan migratoire de la province francophone sur 30 ans. Le départ des nouveaux immigrants vers d’autres provinces du Canada pose problème pour les décideurs du Québec. Une province qui connait de graves problèmes démographiques depuis les années 60 du siècle dernier.

Malgré le fait que le bilan migratoire du Québec s’est sensiblement amélioré depuis le début du siècle, la recherche conclut que « le principal obstacle auquel les immigrants se butent au Québec est économique car ils décrochent moins facilement un emploi au Québec qu'en Ontario, même les plus scolarisés d'entre eux ». Aussi, le taux de chômage des nouveaux immigrants est plus élevé au Québec qu’en Ontario.

D’autre part, l'étude nous apprend qu’au Québec, et à l’instar des autres provinces du pays, « la population d'immigrants s'est accrue davantage que celle des citoyens de souche entre 1981 et 2006. La proportion des immigrants qui connaissent le français a aussi augmenté, passant de 65 pour cent en 1981 à près de 75 pour cent en 2006 ».

28/2/2013

Source : CCME

A l’issue des élections législatives anticipées en Italie, les 24 et 25 février 2013, Khalid Chaouki, candidat du Parti Démocrate, a réussi le pari d’être élu au Parlement italien (1ère Chambre).

13ème sur la liste du parti dans la région de Naples, où son parti à obtenu 12 sièges, le jeune politique italo-marocain a bénéficié du désistement d’un ténor du parti et tête de liste dans la circonscription électorale, M. Enrico Letta, pour l’obtention du siège. En Italie, les leaders des partis mènent souvent plusieurs listes de leur formation, s’ils sont élus dans plus d’une circonscription, ils gardent un seul siège et cèdent les autres aux membres de la liste locale du parti, en fonction de leur place sur la dite liste. Ce fût le cas pour Khalid Chaouki dans la région de Naples.

Journaliste professionnel, Khalid Chaouki est natif de Casablanca en 1983, il est arrivé en Italie en 1992 et a grandi à Parme et à Reggio Emilia. Il a fondé et présidé l’Association nationale des jeunes Musulmans en Italie et a siégé au sein du Conseil de l’Islam, dépendant du ministère de l’Intérieur italien. Il est depuis 2008 actif et responsable au sein du mouvement de la jeunesse de son parti.

Il est à noter qu’avant M. Chaouki, Mme Souad Sbaï, d’origine marocaine, a été la première femme arabe et musulmane à siéger au sein du Parlement italien. Elle ne s’est pas représentée lors des dernières élections.

28/2/2013

Source : CCME

Google+ Google+