lundi 25 novembre 2024 06:16

Littératures méditerranéennes et horizons migratoires

Fiche technique

  • Sous-titre: Une anthologie
  • Auteur(s): Salim Jay
  • Editeur: La Croisée des Chemins
  • Catégorie: Œuvres littéraires
  • Date d'édition: 2011
  • ISBN: 978-9954-1-0344-9
  • Biographie(s)

    20325769Salim Jay, auteur franco-marocain né le 30 juin 1951 à Paris d'un père marocain (qui fut le poète officiel du Roi Hassan II) et d'une mère française d'origine roumaine dont une partie de la famille a été assassinée par l'Allemagne nazie. Il a vécu au Maroc jusqu'en 1973. Après une plus de vingt-cinq ans d'absence, Salim Jay retourne très régulièrement au Maroc où il est invité à faire des conférences dans les instituts culturels, les universités et les librairies.

    Il a écrit une vingtaine d'ouvrages, dont le Dictionnaire des écrivains marocains, paru en 2005 aux éditions EDDIF (Maroc) et Paris-Méditerranée (France),ouvrage de référence pour qui veut connaître la littérature marocaine.

    Personnalité incontournable des lettres marocaines, il a contribué à la redécouverte de l'œuvre de Mohamed Leftah.

    Producteur d'une série d'entretiens avec Mohammed Dib sur France Culture, c'est également un journaliste de radio.

    Son livre L'oiseau vit de sa plume est une plongée dans le milieu littéraire à Saint-Germain-des-Près. Tu ne traverseras pas le détroit est un ouvrage puissant sur le drame des harragas, souvent adapté au théâtre, notamment en Afrique. Embourgeoisement immédiat et Victoire Partagée, ses ouvrages de fiction les plus récents, inspirés par ses déboires d'écrivain sans-le-sou ont suscité un nouvel engouement pour cette œuvre multiple, volubile, où l'oralité est très présente.

    Salim Jay est également critique littéraire dans le trimestriel Qantara

    Depuis la mi-février 2010, il écrit chaque jour, le plus souvent depuis Paris, une chronique qui paraît dans le quotidien casablancais Le Soir Échos.

    Plume acide, mais toujours sincère, et souvent très tendre, il est aujourd'hui considéré par la jeune génération des écrivains marocains comme un modèle d'intégrité pour avoir résisté à la complaisance et aux connivences.

    Il est le frère jumeau de feu Farid Al Jay, poète marocain.

Après son Anthologie des écrivains marocains de l’émigration, le raomancier et critique littéraire Salim Jay nous donne à lire avec cette nouvelle antholo- gie un panorama impressionnant de cette littérature méditerranéenne consa- crée à l’immigration-émigration : de La jambe sur la jambe du Libanais Faris Chidyaq (1885), en passant par Albert Cossery, l’Égyptien de Saint-Germain- des-Prés, pour s’achever avec Samba pour la France de Delphine Coulin.

Certains auteurs, tel Ahmed Kalouaz dans Avec tes mains, rendent hommage à leur père. Avec l’ardente Laura Forti, on rencontrera aussi, sur fond de guerre en Europe à la fin du xxe siècle, les grands-parents croates d’un jeune Milanais, comme auparavant sous la plume de Taha Hussein, on avait rencontré Adib, étudiant égyptien à Paris juste avant les désastres de la guerre de 14-18. Parmi les surprises, Ramsey Nasr, poète palestinien de mère et de langue néer- landaise, et aussi l’inoubliable Retour à Ramallah de Hussien Al-Baghouti. On découvrira Amara Lakhous, romancier algérien de langue italienne, et des grandes voix de Grèce et de Turquie, une poétesse chypriote, le Tunisien Ali Mosbah, la Libanaise Hyam Yared et son compatriote Amin Maalouf, l’Es- pagnol de Marrakech Juan Goytisolo et Mohamed Leftah en Égypte.

Quelle belle brassée d’éclaireurs en quelque soixante torches ! Autant d’échos à la réflexion de Mohammed Dib : S’empêcher de se découvrir autre devant une autre réalité, cela relève de l’impossible, si tant est qu’on entre dans un renouveau de relations.

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