SOS Racisme a annoncé lundi 19 octobre son intention de déposer un recours devant la section contentieux du Conseil d'Etat contre le décret paru dimanche au Journal officiel qui crée un fichier sur les personnes susceptibles d'être impliquées dans les violences urbaines ou dans les stades. L'association vise l'"imprécision" de la mention de l'"origine géographique" prévue dans ces données.
L'association demande au Conseil d'Etat "notamment de supprimer la dérogation à l'article 8 de la loi Informatique et Liberté autorisant 'la collecte, la conservation et le traitement de données relatives à l'origine géographique des personnes'".
Dans un communiqué, SOS Racisme explique que s'il s'agissait de mentionner, comme l'avait précisé dimanche un communiqué du ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux, "le lieu de naissance ou le lieu de résidence, il n'y aurait pas besoin de déroger à la loi informatique et liberté puisque les données d'Etat civil sont parfaitement autorisées".
De ce fait, "SOS Racisme demande au conseil d'Etat de sanctionner l'imprécision de la mention 'origine géographique'". SOS Racisme "redoute en fait que cette imprécision soit utilisée par les renseignements généraux pour stigmatiser des personnes en fonction de leur origine présumée, 'origine (dite) géographique', que les policiers détermineraient par exemple à partir de la consonance de leur nom ou de leur prénom".
L'association rappelle qu'elle a déjà engagé des poursuites judiciaires pour de telles pratiques des Renseignements généraux (RG). "Et, le 16 octobre 2009, SOS Racisme vient justement de gagner son appel devant la cour d'appel de Paris (chambre de l'instruction) contre l'usage des mentions 'origine maghrébine', 'origine africaine', 'français d'origine non immigré', utilisées dans un rapport de 2005 des RG sur les présumés 'meneurs de bande' des quartiers dits sensibles", souligne le communiqué.
Pour SOS Racisme, "la volonté du ministère de l'Intérieur de stigmatiser l'origine des personnes dans le cadre de la défense de la Sécurité Intérieure, constitue une menace grave pour la cohésion nationale". L'association demande au Conseil d'Etat de rappeler au ministre que le préambule de la constitution de 1958 "interdit toute subdivision de la population en catégories ethno-raciales".
Source : Le Nouvel Observateur
Le ministre de l'immigration Eric Besson a lancé lundi 19 octobre le dispositif de contrôle biométrique Parafes (passage automatisé rapide aux frontières extérieures Schengen) à l'aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle.
Parafes est un dispositif qui, après une inscription sur une base de données, permet de passer la frontière grâce à un contrôle automatisé qui consiste en une vérification d'empreintes digitales (Lire le décret d'application). Le passager ne passe plus devant un policier avec son passeport mais dans un sas où sera contrôlée son empreinte digitale.
"L'intérêt est double. D'abord il facilite le passage des voyageurs. Ensuite, cela nous aide à déjouer le piège des filières de faux passeports", a déclaré le ministre à la presse. Quant à la création d'un nouveau fichier, le ministre a assuré que "la CNIL [Commission nationale informatique et liberté] n'a exprimé aucune réserve", et a rappelé qu'il "s'agit d'un dispositif basé sur le volontariat" : "Il n'y a pas de conservation des données et chacun est libre de se désinscrire quand il le souhaite".
Les voyageurs qui le souhaitent peuvent s'inscrire dès à présent au terminal 2E. Le système sera opérationnel le 16 novembre.
D'ici la fin 2009, 13 sas seront implantés à l'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle, selon le ministère. Pour les plus réticents, le dispositif actuel de contrôle du passeport reste néanmoins en vigueur.
Source: Le Monde
La mairie de Marseille a délivré le permis de construire pour la future grande mosquée de cette ville et il sera remis à ses responsables le 6 novembre par le maire UMP Jean-Claude Gaudin, a-t-on appris lundi de source proche du maire.
"Le permis vient d'être signé, le maire le remettra officiellement le 6 novembre", a indiqué cette source à l'AFP. La demande de permis avait été déposée le 15 mai.
La grande mosquée, qui doit voir le jour d'ici 2011 dans le 15e arrondissement de Marseille, représente un budget de 22 millions d'euros au total.
L'Algérie, le Maroc et les Comores se sont déjà engagés à contribuer au financement, avaient indiqué en juin des responsables de l'association de la grande mosquée de Marseille lors d'une présentation du projet aux pays musulmans appelés à le soutenir. La part de chaque pays ne pourra dépasser 20 à 25% du budget, selon l'association.
Source: La Croix
Une campagne publicitaire va être diffusée dans toute l'Europe pour pousser les consommateurs à s'interroger sur l'origine des produits qu'ils achètent.
Une campagne publicitaire va être diffusée dans toute l'Europe pour inciter les consommateurs à s'interroger sur la provenance des aliments et autres biens qu'ils achètent et éviter de soutenir involontairement par leurs achats une forme moderne d'esclavage.
La campagne télévisée "Achetez responsable", lancée par l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) et conçue par l'agence britannique M&C Saatchi, met en scène des travailleurs exploités enfermés dans un caddie à l'envers.
"Ils sont ici pour ramasser les tomates que nous achetons tous les jours", indique le spot de 30 secondes à propos des gens emprisonnés.
Les migrants, une main d'oeuvre bon marché
Le trafic de migrants fournit une main d'oeuvre bon marché dans le bâtiment, l'agriculture ou la confection, dont les produits finissent sur les rayons des magasins des pays riches, indique l'OIM.
"Nous ne demandons pas aux gens de boycotter une marque particulière ou une chaîne particulière de supermarchés. Nous demandons simplement aux gens de rechercher ce qu'il y a derrière les produits qu'ils achètent, de façon à ce qu'ils achètent de façon responsable", déclare Richard Danziger, responsable du programme de l'OIM contre le trafic humain.
Selon les estimations de l'OIM, plus de 12 millions de personnes dans le monde sont contraintes au travail forcé ou à l'esclavage sexuel.
Pour découvrir comment les habitudes de consommation peuvent soutenir, ou au contraire combattre, le trafic, les consommateurs peuvent se rendre sur le site web http://www.buyresponsibly.org.
Source: L'Express.fr
La France et la Grande-Bretagne ont programmé mardi soir un vol groupé pour expulser des clandestins afghans vers Kaboul, a-t-on appris lundi de source policière. Une information que la Cimade, seule association présente dans les centres de rétention français (CRA), a confirmée mardi. Le vol partira de Londres, fera escale à Lille, avant de rallier Bakou, en Azerbaïdjan, puis la capitale afghane, a précisé la source policière. Interrogé sur la programmation d'un tel vol groupé, le ministère de l'Immigration n'avait pourtant pas donné de réponse lundi en fin d'après-midi.
Selon Damien Nantes, responsable de la Cimade, lors de l'escale à Lille, des migrants afghans actuellement placés en rétention à Lille-Lesquin seront embarqués. "Une quinzaine de personnes seraient concernées", a-t-il dit. Il y aurait actuellement en France une cinquantaine de ressortissants afghans placés en rétention à travers tout le territoire, mais, pour certains d'entre eux, des procédures seraient toujours en cours. Ce vol groupé serait le premier depuis 2005.
Au lendemain du démantèlement de la "jungle" de Calais, le 22 septembre dernier, le président Nicolas Sarkozy a annoncé l'organisation de retours forcés en Afghanistan, en coopération avec le Royaume-Uni, conformément à un accord franco-britannique en date du 6 juillet 2009. Début octobre, les associations de défense de sans-papiers et l'opposition ont dénoncé un projet de "charter" franco-britannique de migrants afghans programmé le 6 octobre à destination de Kaboul. Le gouvernement a alors démenti toute organisation de vol à cette date.
Cependant, le ministre de l'Immigration Éric Besson a reconnu que des vols de ce type seraient organisés "dans les jours qui viennent". "Il y en aura sous réserve qu'un certain nombre de conditions soient remplies, que nous puissions être certains que les personnes soient en sécurité quand elles arrivent à Kaboul, et que, deuxièmement, il y ait la possibilité d'une aide à la réinstallation", a-t-il déclaré à la presse. Les associations de défense des immigrés et des droits de l'homme se sont émues que l'on reconduise des réfugiés dans un pays en guerre, où les conditions humanitaires et de sécurité ne cessent de se dégrader.
Source: Le Point
La situation dure depuis cinq ans. La Seine-Saint-Denis, le département francilien comptant le plus de musulmans en Ile-de-France (environ 450 000 personnes), ne dispose d'aucun abattoir pour sacrifier en toute légalité les moutons dans le cadre des fêtes de l'Aïd-el-Kébir, qui se tiennent cette année le 28 novembre. Une anomalie en passe d'être réparée.
Le conseil général de Seine-Saint-Denis vient de décider la mise à disposition d'un terrain départemental qui pourrait accueillir dès cette année un abattoir mobile. La convention a été passée pour cinq ans avec le conseil régional du culte musulman (CRCM) qui pourra utiliser trois jours par an l'aire des Vents, dans le parc départemental de La Courneuve, où est organisée chaque année la Fête de l'Huma. « On est venu me voir il y a un an en me lançant : pas chiche . J'ai répondu : chiche dans le respect des lois républicaines », confie Claude Bartolone, le président PS du conseil général.
« On est sur la bonne voie »
Le projet, ardemment défendu par le préfet de Seine-Saint-Denis Nacer Meddah, se heurte néanmoins à un obstacle de poids : aucun boucher agréé n'a encore donné son accord pour organiser l'abattage fin novembre. Une réunion doit se tenir aujourd'hui avec un candidat.
Khaled Bouchama, chargé du dossier abattage au sein du CRCM Ile-de-France-Centre se veut confiant. Selon lui, l'abattage, qui se déroulera pendant trois jours et concernera 1 200 bêtes, a toutes les chances d'être organisé dès cette année. « On est sur la bonne voie, assure-t-il. Il nous reste à finaliser la convention avec l'opérateur qui a déjà commandé un abattoir mobile. » Le temps presse puisque la préfecture attend toujours de recevoir le dossier nécessaire à l'agrément des services vétérinaires.
L'Union des associations musulmanes du 93 (UAM 93), également associée au projet, se montre plus prudente. « Il y a 50 % de chances pour que l'opérateur accepte », évalue son secrétaire M'hammed Henniche, qui pointe les risques financiers. « Pour que le professionnel rentre dans ses frais, il faut que l'opération soit menée au moins trois années consécutives. On a senti chez le préfet actuel une vraie volonté que le projet aboutisse. Mais rien ne nous garantit que l'agrément soit renouvelé sur trois ans. » Pour le responsable associatif, la vraie solution réside dans l'achat d'un abattoir mobile. M'hammed Henniche en appelle aux élus et cite en exemple l'abattoir temporaire d'Elancourt (Yvelines) mis sur pied chaque année depuis 2007 grâce au soutien financier de la ville et de trois communes voisines. « L'installation commence à rapporter de l'argent. Il faut que cela devienne un modèle dans les grandes agglomérations », conclut-il.
Source: Le Parisien
L'heure d'enseignement de la religion musulmane envisagée par le gouvernement "ne fait pas partie de notre culture", estime le président de la Conférence épiscopale italienne, le cardinal Angelo Bagnasco, dans un entretien publié dimanche par le Corriere della Sera.
"L'heure (d'enseignement) de religion catholique se justifie par le fait qu'elle fait partie de notre histoire et de notre culture. La connaissance du fait religieux catholique est indispensable pour la compréhension de notre culture", explique le cardinal.
"Il ne ne me semble pas que l'heure de religion envisagée (par le gouvernement pour la religion musulmane) corresponde à cette motivation raisonnable et reconnue", affirme-t-il.
Le vice-ministre au Développement économique Adolfo Urso a proposé d'introduire dans les écoles publiques et privées une heure de religion musulmane, facultative et alternative à l'heure de religion catholique, pour éviter de laisser les élèves muslmans "dans les ghettos des écoles islamiques intégristes".
La proposition a été accueillie favorablement à gauche, notamment par l'ancien président du conseil Massimo d'Alema, qui a évoqué "une proposition difficile à mettre en oeuvre mais tout à fait raisonnable".
A droite, en revanche, si le président de la Chambre des députés Gianfranco Fini a parlé de "bon sens élémentaire qui va dans l'intérêt national de la cohésion sociale", la Ligue du Nord, le parti anti-immigrés allié de Silvio Berlusconi, a qualifié ce projet de "provocation".
Fin 2007, les étrangers représentaient 4,2% des effectifs des écoles italiennes, dont 37% de confession musulmane, soit 184.000 élèves, selon des chiffres du ministère italien de l'Education..
Source: La Croix
L'histoire de l'émigration des Marocains en Grande Bretagne a été samedi au centre des débats d'un colloque international tenu à Rabat sous le thème "Le Maroc et la Grande Bretagne: une histoire commune, patrimoine et avenir".
Les intervenants ont souligné que la prospérité du commerce entre le Maroc et la Grande Bretagne durant la fin du 18 ème siècle et le début du 19 ème siècle, a poussé des commerçants marocains notamment des villes de Fès, Tanger et Essaouira à émigrer en Grande Bretagne.
La ville de Manchester a accueilli la plus grande communauté marocaine de l'époque, ont-ils noté, ajoutant que cette dernière se distinguait des autres par son attachement à l'identité et à l'histoire marocaines.
Des ouvrages britanniques reconnaissent aux émigrés marocains leur honnêteté, ont-ils rappelé.
Le début des années trente du 20 siècle a connu le retour des commerçants marocains, alors que leurs familles sont restées en Grande Bretagne, ont-ils poursuivi, relevant que les relations entre le Maroc et la Grande Bretagne, troisième partenaire économique du Royaume, n'ont pas cessé de se développer.
Le président du Conseil de la Communauté marocaine à l'étranger (CCME), M. Driss El Yazami, a souligné à ce propos la nécessité d'écrire l'histoire de l'émigration marocaine, ajoutant que le conseil publiera les interventions de ce colloque.
Initié par le Conseil de la Communauté marocaine à l'étranger (CCME), l'Association maroco-britannique et la Fondation "La mémoire marocaine" en partenariat avec la bibliothèque nationale et la banque populaire, ce colloque a été marqué par la participation d'historiens et de chercheurs marocains et britanniques.
Source: MAP
Le club de la Moulouya à Berkane a abrité, samedi après-midi, une cérémonie organisé en commémoration du 20-ème anniversaire de la création de "la fondation de soutien aux émigrés marocains de retour des Pays-Bas".
Initiée sous le signe "continuité de la communication pour préserver les droits et acquis des émigrés de retour des Pays-Bas", cette rencontre à laquelle assistaient notamment le gouverneur de la province, M. Ahmed kadiri boudchich et l'ambassadeur des Pays-Bas à Rabat, M. Jos Van Aggelen, a été une occasion pour mettre l'accent sur les excellentes relations de coopération fructueuse entre les Royaumes de Hollande et du Maroc.
Cette rencontre a également permis aux différents intervenants d'évoquer le thème d'accompagnement des marocains résidant aux Pays-Bas et les efforts déployés pour la mise en place d'une stratégie permettant de faire valoir les acquis des émigrés marocains de retour des Pays-Bas.
Au cours de cette cérémonie, des témoignages ont été faits par des associations et de partenaires de la région sur l'apport de la fondation tout au long de ses 20 années d'existence que ce soit en matière d'assistance individuelle de cette fondation, de son rôle d'intermédiaire ou de contribution à la constitution de la société civile.
Créée en 1989, la fondation de Soutien aux émigrés marocains de retour des pays bas a pour objectifs de fournir des aides individuelles aux émigrés qui retournent dans leur pays d'origine et à leurs familles et sert d'intermédiaire entre les Pays-Bas et le Maroc, pour permettre à ces émigrés et à leurs familles d'obtenir ou garder les droits qu'ils ont acquis aux Pays-Bas.
Source: MAP
La traite d'être humains en Europe reste un phénomène sous-estimé et trop peu combattu, s'alarme l'Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC) à l'occasion de la Journée européenne contre le trafic d'être humains.
Le nombre de victimes identifiées en Europe est d'"environ 30 fois inférieur au nombre réel estimé", souligne l'organisation, selon qui quelque 270.000 personnes seraient touchées au sein de l'Union européenne. La majorité des victimes, parmi lesquels environ 10% de mineurs, sont des femmes contraintes à la prostitution. Des hommes sont pour leur part forcés à travailler sur des chantiers ou des exploitations agricoles, selon l'ONUDC. "Peut-être que la police ne retrouve pas plus de trafiquants et de victimes car elle ne les recherche pas", a insinué le directeur exécutif de l'office, Antonio Maria Costa, dans un communiqué publié à Vienne. Le taux de condamnation pour trafic d'êtres humains, un des crimes les plus répandus, ne dépasse pas 1 pour 100.000 de la population européenne, soit "moins que pour des crimes rares comme le kidnapping", note-t-il. Au total, 2,4 millions d'être humains font l'objet d'un trafic dans le monde chaque année, selon des estimations d'ONG.
Source: TF1
Plusieurs dizaines de milliers de personnes ont manifesté contre le racisme samedi après-midi dans le centre historique de Rome, dénonçant entre autres le délit d'immigration clandestine institué par une loi du gouvernement de Silvio Berlusconi.
Des banderoles émaillaient notamment le cortège avec "Non au racisme et au délit d'immigration clandestine", "Non aux refoulements d'immigrés et aux accords qui les prévoient", "Berlusconi, va-t-en!", "Nous sommes tous sur la même barque", allusion aux immigrés clandestins qui arrivent par bateau d'Afrique sur les côtes du sud de l'Italie.
Le cortège est parti en musique et en danse de la place de la République, près de la gare centrale Termini, pour se diriger ensuite vers le Forum romain.
"Aujourd'hui je manifeste parce qu'avec le gouvernement actuel la situation est de plus en plus difficile", témoigne Babacar, un Sénégalais de 27 ans chauffeur-routier venu par bus de Caserte (sud) avec 300 autres personnes.
Cette manifestation a été organisée pour marquer le 20e anniversaire de la première grande manifestation contre le racisme : le 7 octobre 1989, des centaines de milliers de personnes étaient descendues dans les rues de Rome après qu'un réfugié sud-africain, Jerry Essan Masslo, eut été tué dans la province de Caserte (sud).
Source: RTBF
Le Pr. Abdelhadi Tazi, membre de l'Académie du Royaume du Maroc, a donné vendredi à Rabat une conférence sur la mission diplomatique accomplie par Mohamed Ben Haddou, ambassadeur du Sultan Moulay Ismail auprès du Roi de Grande Bretagne Charles II et premier ambassadeur du Maroc à avoir visité l'académie britannique en 1682.
Intervenant lors d'une conférence organisée sous le thème "Le Maroc et la Grande Bretagne: histoire commune, patrimoine et avenir", le Pr. Tazi a souligné que cette éminente personnalité a été dépêchée par le Sultan Moulay Ismail auprès du Roi Charles II pour traiter d'une question de très haute importance, à savoir le retrait des forces militaires britanniques présente à l'époque dans la ville de Tanger.
Selon M. Tazi, le diplomate marocain avait accompli sa mission avec succès, ce qui a lui a valu l'admiration et la considération des Britanniques.
Originaire de la ville de Safi, M. Ben Haddou s'est distingué en particulier par sa parfaite maîtrise de la langue anglaise.
Pour sa part, M. Nabil Matar, de l'Université du Minnesota (Etats Unis), a mis en exergue le grand intérêt que la Grande Bretagne accordait au Maroc, particulièrement au début de l'émergence de ce pays européen au 17è siècle en tant que grande puissance mondiale.
Plusieurs chercheurs marocains et britanniques participent à cette rencontre organisée par le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), l'association maroco-britannique et la Fondation de la mémoire marocaine, en partenariat avec la Bibliothèque nationale du Royaume du Maroc et la Banque Populaire.
Le président du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), M. Driss El Yazami a souligné, vendredi à Rabat, l'importance de la dimension académique et culturelle dans les activités du conseil visant à retracer l'histoire de la migration marocaine à l'étranger.
S'exprimant à l'ouverture d'une rencontre sur "le Maroc et la Grande Bretagne: histoire commune, patrimoine et avenir", M. El Yazami a indiqué que l'écriture de l'histoire de la migration relève d'un pari académique dont l'ambition est d'enrichir aussi bien l'histoire du Maroc que celle des pays d'accueil, saluant les acteurs associatifs à l'étranger pour leur effort dans ce domaine.
L'intérêt que porte le CCME à l'histoire de la migration marocaine répond aux attentes culturelles pressantes des Marocains du Monde qui nourrissent la double aspiration de s'intégrer dans les pays d'accueil et de conserver leur mémoire et identité nationales, a-t-il affirmé.
De son côté, Chrifa Lalla Joumala Alaoui, ambassadeur du Maroc en Grande Bretagne, a mis l'accent sur les relations historiques entre les deux royaumes fondées essentiellement sur la politique, la diplomatie, le commerce et l'industrie.
Dans une allocution lue en son nom par le vice-président délégué de l'Association maroco-britannique (Moroccan-British Society), M. Abdelkrim Bennani, elle a souligné le rôle que joue l'association dans la consolidation de ces relations dans les domaines scientifiques, culturelles, académiques et sociaux à travers, notamment, la création à l'Université Oxford d'une Chaire SM le Roi Mohammed VI pour les Etudes Marocaines et Méditerranéennes et l'organisation de l'Exposition des Trois Livres Saints à la bibliothèque nationale à Londres.
Pour sa part, Mme Meryem Charti, membre fondateur de la Fondation "La mémoire marocaine", a souligné l'importance de cette rencontre qui célèbre le cinquantenaire de l'immigration marocaine en Grande Bretagne et ambitionne de réhabiliter l'histoire commune.
Elle a également mis l'accent sur le "Projet de mémoire marocaine" élaboré par la fondation en réponse aux besoins de la communauté marocaine en Angleterre.
Ce projet vise a retracer cette histoire et, ainsi, rapprocher les trois générations des immigrés au Royaume Uni, a-t-elle ajouté.
Les participants ont par la suite donné le coup d'envoi à l'Exposition de la mémoire marocaine en Grande Bretagne à la bibliothèque nationale du Maroc, qui rend hommage à l'histoire de l'immigration marocaine en Angleterre à travers des documents et des photographies. L'exposition avait été précédemment organisée dans nombre de villes anglaises entre décembre et mars derniers.
Cette rencontre de deux jours est organisée par le CCME, la Moroccan-British Society et la fondation de la mémoire marocaine en partenariat avec la Bibliothèque nationale et la Banque populaire.
Source: MAP
Près d'un millier de personnes ont défilé samedi matin à Madrid pour demander le retrait de la nouvelle loi sur les étrangers, en cours d'examen parlementaire, estimant qu'elle entraînerait "un grave recul" des droits des immigrés, a constaté un photographe de l'AFP.
A l'appel de près de 70 associations solidaires et de soutien aux immigrés, les manifestants ont défilé en fin de matinée derrière une banderole où il était écrit: "Arrêtons la réforme de la loi sur les étrangers. Nous avons droit à des droits".
Ils dénoncent une réforme qui entraînera "un grave recul" des droits accordés à la population étrangère et qui "soutient une vision éminemment policière de la gestion des migrations qui assimile dangereusement la crise aux immigrés".
D'autres manifestations étaient prévues dans tout le pays à Barcelone, Bilbao, Tenerife, Grande Canarie, Alicante, Murcie et Malaga.
La réforme de la loi sur les étrangers, approuvée définitivement en juin par le gouvernement, prévoit d'augmenter de 40 à 60 jours la période de rétention des immigrants illégaux avant de procéder à leur expulsion et réduit le regroupement familial au conjoint et aux descendants.
En revanche, les immigrés, en âge de travailler et profitant d'un regroupement familial, y compris les enfants âgés de 16 à 18 ans, auront un permis de travail.
Afin de lutter contre les violences domestiques, la nouvelle loi permettra en outre aux femmes maltraitées d'obtenir "un permis de séjour pour circonstances exceptionnelles".
En Espagne, les étrangers représentaient début 2009 12% de la population espagnole contre 11,3% en 2008, selon les derniers chiffres officiels. Ceux-ci montrent que les arrivées ont été moins massives que les années précédentes, alors que pays est brutalement frappée par la crise, avec une économie en récession et un taux de chômage de plus de 17% touchant particulièrement les immigrés.
Source: Le Monde
Le ministre français de l'Immigration, qui a affirmé à plusieurs reprises que ce délit "n'existait pas", reconnaît aujourd'hui qu'une clarification législative est nécessaire : "Nous allons peut-être arrêter un certain nombre de règles du jeu, dont une circulaire", indique-t-il, pour définir "où s'arrête l'action humanitaire".
Le délit de solidarité envers les sans-papiers existe-t-il ou non ? Eric Besson, qui avait affirmé à plusieurs reprises que ce délit "n'existe pas", a reconnu, vendredi 16 octobre, qu'une clarification législative est nécessaire en la matière. Interrogé lors de la matinale de France Inter, le ministre de l'Immigration a déclaré, tout en refusant de parler de "flou législatif", qu'il était en train de discuter "avec des associations pour voir où s'arrête exactement l'action humanitaire". "Nous allons peut-être arrêter un certain nombre de règles du jeu, dont une circulaire", a-t-il ajouté.
"Où s'arrête l'action humanitaire"
Interrogé sur le fait qu'il avait auparavant "promis" qu'une personne qui aidait des sans-papier ne serait jamais inquiétée par la police ni la justice, le ministre a démenti avoir tenu de tels propos :
"Je n'ai pas promis ni juré, j'ai indiqué, et je le redis, que jamais en France, depuis 1945, aucune personne n'a été condamnée pour avoir simplement aidé en urgence une personne étrangère en situation irrégulière. Et ça se confirme : il y a parfois eu des interpellations, il y a même eu des jugements. Mais aucun n'a jamais abouti à une condamnation".
Il a ensuite expliqué que "si vous ne aidez un étranger en situation irrégulière et que vous le recevez trois jours chez vous, vous ne risquez strictement rien". Une affirmation que contredisent les associations. En revanche, a souligné Eric Besson, "si vous le recevez trois ans chez vous en sachant pertinemment qu'il en situation irrégulière, vous êtes passible du désormais fameux article L622-1".
Et de finalement reconnaître que, "entre les deux, il y a une marge de manœuvre que je suis en train d'explorer avec des associations pour voir où s'arrête exactement l'action humanitaire".
Source: Le Nouvel Observateur
Le long-métrage marocain "Casa Negra" de son réalisateur Noureddine Lekhmari a été sélectionné en compétition officielle de la 36ème édition du Festival international du film indépendant de Bruxelles (FIFIB), qui se tiendra du 3 au 8 novembre prochain, apprend-on auprès des organisateurs.
Le film marocain sera en lice avec onze autres long-métrages représentant les cinémas africain, européen et asiatique pour décrocher le prix de la Compétition internationale du festival, a précisé, jeudi, à la MAP, le directeur artistique de cette manifestation cinématographique, M. Salvatore Leocata.
Le choix de "Casa Negra'' en compétition officielle témoigne de la vitalité et de la diversité du cinéma marocain qui s'est désormais fait sa place à travers ses productions et ses grands festivals notamment le Festival international du film de Marrakech et le Festival du cinéma de Tanger, a-t-il ajouté.
Pour preuve, a-t-il affirmé, les fictions marocaines seront programmées sur la future chaîne thématique du cinéma du monde qui verra le jour en Europe à partir de l'année prochaine.
Joint par téléphone, le réalisateur marocain s'est dit satisfait de participer à ce rendez-vous européen, et encore plus de prendre part à la compétition officielle. Il a de même fait savoir que la sortie nationale de son film en Belgique est prévue pour fin novembre prochain.
Le FIFIB, qui vise à mettre en valeur une cinématographie peu connue du public belge, mettra à l'honneur cette année le cinéma égyptien.
Des dizaines de films représentant les dernières nouveautés du cinéma indépendant contemporain notamment indonésien, lituanien, sud coréen, turc ou encore mexicain, seront projetés lors de ce festival qui comprend également deux autres prix qui vont consacrer la meilleure production belge et la meilleure création filmée des sourds.
Outre les projections de films, le festival, qui se veut un lieu de rencontres et d'échanges entre les professionnels du 7ème art des quatre coins du monde, comprend notamment des rencontres et des tables-rondes qui devront débattre de moyens visant à nouer des partenariats et de développer des liens et des collaborations entre cinéastes de différentes nationalités
Source: MAP
C'est une idée un peu folle mais tellement séduisante qu'a décidé de mettre en œuvre lui même Hassan Bouod. Il lance la CCI Maroc France depuis Marseille. Cet entrepreneur du Hallal lance un appel aux MRE de France pour prendre part au challenge.
Hassan Bouod, c'est cet entrepreneur marseillais dont Yabiladi vous avait déjà relaté la « success story » en 2004. Aujourd'hui, il souhaite passer à la vitesse supérieure et lance la Chambre de commerce et d'industrie Maroc-France à Marseille.
Le timing choisi est parfait. En effet Hassan Bouod a profité de la Semaine de la Méditerranée à Marseille pour mettre en action son goût de l'entrepreneuriat et sa volonté de voir les deux rives renforcer leurs liens.
C'est en présence de Fathallah Sijilmassi, ancien Ambassadeur du Maroc en France et actuel directeur général de l'Agence Marocaine de Développement des Investissements, et de Jacques Pfister, président de la Chambre de Commerce et d'Industrie Marseille-Provence, qu'il a donné lundi dernier le coup d'envoi de cette nouvelle aventure baptisée "CCI Maroc-France".
A l'occasion de la troisième édition de Maroc Hexagone, Hassan Bouod, président de la nouvelle association, a précisé que les prochaines étapes seront de transformer cette structure en association d'utilité publique puis d'obtenir l'agrément comme CCI Maroc-France.
Pour en savoir plus sur ce projet Yabiladi a posé quelques questions à l'initiateur lui même.
Interview de Hassan Bouod
Pourquoi une CCI Maroc France ?
Je pense que c'est le moment de se doter d'une structure durable, visible et lisible, dans le domaine économique en France.
Pour se retrouver dans un panel existant c'est un outil institutionnel qui à terme pourra jouer ce rôle. Mais c'est à nous de lui donner les moyens de ses ambitions.
Habituellement les CCI installées à l'étranger font du lobbyisme pour leur propre industrie, pourquoi avoir choisi le partenariat ?
Vous avez raison mais par notre présence dans un pays ami et premier partenaire tel que la France, nous n'avons pas besoin de faire de lobbyisme pour la promotion de l'économie marocaine au quotidien.
Mais elle a besoin de capitaliser les premières et petites initiatives par leurs diversités économiques et sectorielles pour les faire aboutir, réaliser, orienter à temps...
Quelles seront les missions de la CCI? Vers quel public? Avec quels moyens ?
Elle aura pour principales missions de recenser les bons produits du partenaire, les recettes qui marchent, les experts dans leurs métiers, les intégrer dans notre offre et développer des nouveaux produits adaptés aux opportunités d'investissements et commerciales.
Nous avons pour vocation de nous adresser à un public cible fait de celles et ceux qui ont besoin d'être écoutés, entendus, convaincus. Et en grande partie ceci sera destiné aux marocains résidents en France
D'autre part, nous assurons une présence dans les manifestations, salons, conférences à valeur ajoutée et en même temps nous voulons consolider nos moyens, nos ressources, entre adhésion et appuis des autorités marocaines et sponsoring divers.
Donc cette CCI est une sorte de super VRP du Maroc ?
Avec notre modeste volonté, avec l'aide de notre permanence et de nos délégués dans les grandes villes de France et notre présence dans les manifestations, nous souhaitons asseoir et accomplir la mission de VRP en permanence et dans la proximité avec un service que j'appelle «du lendemain».
J'ai tiré des leçons sur le lendemain d'une promotion économique Marocaine en France des petites et moyennes entreprises. Et les marocains de France de deuxième et troisième génération continuent à chercher des informations et veulent un service à leur dimension et à leur porté.
J'espère vivement que nous réussissons notre mission.
Vous êtes vous inspiré de l'expérience des CRI ?
Nous, notre souhait c'est de travailler dans notre champ de rayonnement de promotion et de repérer des projets. Et cela c'est en France que nous devons le faire.
C'est pour mieux orienter les porteurs de projets que nous avons besoin de structure de proximité qui pourra les prendre en charge. Et les CRI seront parmi des acteurs de premier rang. D'ailleurs le CRI de Casablanca a participé à notre Assemblée et il fait parti du comité de gouvernance. Nous passerons certainement le relai aux CRI une foi que nous aurons identifié les projets.
Quelles actions ciblées à destination de MRE seront mises en place? Et avec quels objectifs ?
Nous devrons d'abord identifier et désigner les délégués et leurs adjoints qui représenteront la Chambre dans les différentes villes. Ensuite nous commencerons à identifier les acteurs du monde économique et entrepreneurial. Nous organiserons également des manifestations, des rencontres ciblées pour promouvoir notre existence.
Et j'espère avoir l'adhésion des MRE pour ce projet d'intérêt général. Je souhaite la participation de celles et ceux qui ont la bonne volonté et un esprit de solidarité et d'aide afin de construire cette chambre sur de bonnes bases.
Source: Yabiladi
Les députés auraient souhaité une condamnation sans nuance du port du voile intégral par les institutions représentatives de l'islam de France. Ils ont entendu un avis plus nuancé.
Reçus mercredi 14 octobre par la mission parlementaire qui planche depuis juillet sur le sujet, les responsables du Conseil français du culte musulman (CFCM) ont développé un exposé tentant de ménager à la fois le "vivre ensemble" républicain, les femmes voilées et la liberté individuelle. Ils ont aussi redit leur opposition à une loi d'interdiction, jugée "contre-productive et inapplicable" et se sont inquiétés de la "stigmatisation de toute une religion" depuis l'ouverture de ce débat.
Fruit d'un compromis à même de satisfaire les différentes sensibilités représentées au sein de cette instance, le texte laborieusement préparé ces derniers jours se garde donc de "légitimer ou non le port du voile intégral" et "d'incriminer celles qui le portent".
Le président du CFCM, Mohammed Moussaoui, a certes déclaré : " Se basant sur l'avis de la grande majorité des théologiens musulmans, le CFCM considère que le port du voile intégral n'est pas une prescription religieuse." Mais il a immédiatement ajouté qu'il s'agissait bien "d'une pratique religieuse basée sur un avis minoritaire ".
Une nuance destinée à ne pas disqualifier une partie, fût-elle marginale, des fidèles se réclamant de l'islam en France. Une manière aussi de dire que s'ils ne partagent pas cette lecture de l'islam et " oeuvrent à la faire régresser", il ne leur revient pas de la condamner.
Cette position "inconfortable" s'explique notamment par l'attitude d'une partie de la communauté musulmane, qui, inquiète d'une nouvelle "stigmatisation", se solidarise avec les femmes portant le niqab.
Certains députés ont mesuré l'embarras : "Il y a quelque chose de timoré dans votre attitude qui me gêne, leur a lancé le député (PS) Jean Glavany. Qu'est-ce qui vous empêche de qualifier ces dérives de fondamentalistes et intégristes ?" "Vous devez condamner ceux qui refusent le vivre ensemble, dire qu'il s'agit de dérives sectaires, d'intégrisme, sinon vous ne nous aidez pas", a aussi insisté Bérangère Poletti (UMP).
En réponse, les membres du CFCM sont allés aussi loin qu'ils le pouvaient dans la critique du courant littéraliste incarné par les femmes en niqab. "C'est une pratique extrême qui ne permet pas de vivre une vie sociale normale et nous ne souhaitons pas qu'elle s'installe sur le territoire national", a indiqué M. Moussaoui, employant même le mot "intégriste" après deux heures de débat et face à l'insistance des députés. "Le voile intégral est incompatible avec le contexte français et le vivre ensemble", a aussi dit Anouar Kbibech, représentant le Rassemblement des musulmans de France au sein du CFCM. "Une fois qu'on aura dit qu'il s'agit d'une pratique intégriste, extrémiste, est-ce qu'on aura réglé le problème ? Peut-on trancher un débat sur la lecture de l'islam par une loi ?", s'est pour sa part interrogé Fouad Alaoui, représentant l'Union des organisations islamiques de France (UOIF).
"Dialogue et pédagogie"
Les responsables musulmans ont appelé ces femmes à prendre en compte "la perception de cette pratique par le reste de la société" et à "dévoiler leur visage lorsque la sécurité l'exige". Ils ont mis en avant le "dialogue et la pédagogie" pour "cantonner ce phénomène marginal". "Quand les imams dans nos mosquées promeuvent un islam apaisé, nous aidons à résoudre le problème", a affirmé Chems-Eddine Hafiz, représentant la Grande Mosquée de Paris au sein du conseil.
Les responsables musulmans ont surtout profité de cette audition pour promouvoir la lutte contre l'islamophobie. Ils ont demandé au Parlement de "dresser un état des lieux sur la montée de l'islamophobie" et de proposer des solutions pour lutter contre ce phénomène. "S'il y a combat contre les pratiques radicales, il faut aussi en contrepartie un combat contre l'islamophobie", a indiqué M. Moussaoui. Une proposition que le président de la mission, André Gerin, a reprise au vol, indiquant que ce sujet ferait partie des " préconisations" finales de la mission. La mission devait se rendre jeudi 15 octobre à Lyon ; elle sera en novembre à Marseille et à Bruxelles. Les députés n'ont toujours pas eu l'occasion de rencontrer des femmes portant le voile intégral.
Source : Le Monde
Le président du Conseil français du culte musulman (CFCM), Mohammed Moussaoui, considère que le dialogue et la pédagogie sont plus efficaces qu'une loi pour contrer le voile intégral.
Auditionné mercredi par la mission parlementaire chargée d'étudier cette question, M. Moussaoui a par ailleurs insisté sur la nécessité de lutter contre l'islamophobie en France.
Entouré de plusieurs membres du bureau exécutif du CFCM, Mohammed Moussaoui a expliqué que le port du voile intégral "n'est pas une prescription religieuse mais une pratique basée sur un avis minoritaire".
Le CFCM, a-t-il ajouté, considère que "pour assurer un meilleur +vivre ensemble+ il est impératif que chacun prenne en compte la perception de cette pratique par le reste de la société, et également que chacun reconnaisse le droit à la différence". Il juge légitime de demander à une femme de montrer son visage pour contrôler son identité, pour que le banquier ou l'institutrice la reconnaisse, mais il voit dans ce désir d'interdire le voile "un risque d'instrumentalisation de l'islam (...) de stigmatisation de toute une religion".
L'ouverture de ce débat, insiste-t-il, a fait naître un sentiment d'injustice dans la communauté musulmane et il souhaite la mise en place d'une mission ou d'une commission parlementaire pour "dresser le tableau de la montée de l'islamophobie en France, de la multiplication de ces actes qui menacent la cohésion nationale". Il s'est étonné par exemple que les auteurs de profanations de cimetières militaires musulmans n'aient pas été retrouvés.
Le CFCM "prône le dialogue et la pédagogie", a-t-il ajouté, demandant d'avoir "confiance dans les valeurs qui animent les musulmans de France".
Les parlementaires ont demandé si la pédagogie était bien suffisante pour contrer la pratique du voile intégral et ont insisté pour que le CFCM la condamne plus vigoureusement.
Mohammed Moussaoui a répondu que les imams de France "travaillent à faire régresser cette pratique marginale". Pour lui, une loi interdisant le voile intégral serait "contre-productive et inapplicable".
La commission parlementaire a ensuite entendu Denys de Béchillon, professeur de droit public à l'université de Pau qui a expliqué combien il serait difficile de légiférer sur la question, que ce soit au nom de la laïcité, de l'odre public ou de la dignité de la personne humaine. "Nous n'avons, a-t-il résumé, ni les outils (juridiques) ni la culture politique pour interdire le voile sur le territoire national".
La mission parlementaire d'information sur le port du voile intégral sur le territoire national, présidée par le député du Rhône André Gerin (PCF), doit encore procéder à une dizaine d'auditions et rendra son rapport fin janvier 2010.
Source: Le Monde
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